Super Channel Vault re Friday the 13th: Part VII, Saw 3D, Pet Sematary, Zero Dark Thirty & Super Channel Fuse re A Cure for Wellness & GINX eSports re The First Hour, Squad, GINX Plays

COMITÉ DÉCIDEUR ANGLOPHONE
Décision CCNR 20.1920-0907
2020 CCNR 3
8 juillet 2020
S. Courtemanche (Présidente), S. Crawford, K. Gifford, P. Gratton, R. Hutson, S. Makela

LES FAITS

La correspondance

Le 14 novembre 2019, le CCNR a reçu la plainte d’un téléspectateur signalant plusieurs émissions diffusées sur Super Channel Vault, Super Channel Fuse et GINX eSports TV Canada qu’il jugeait préoccupantes. Super Channel est une station canadienne de télévision payante qui offre les trois canaux en multiplex. Cela signifie que Super Channel détient une seule licence de radiodiffusion mais que, du point de vue du téléspectateur, les trois canaux correspondent à trois différents numéros sur leur appareil et diffusent aux mêmes heures des émissions complètement différentes.

Le plaignant énumérait 15 différentes émissions; les motifs de plainte étaient liés à la présentation de contenu violent, de langage grossier et de sexualité explicite en plein jour. Il mentionnait aussi les mises en garde et la classification pour quelques-unes d’entre elles. Pour des raisons de nature administrative, le CCNR n’a pas été en mesure d’obtenir copie de toutes ces émissions. L’une des raisons est que les coordonnées qu’il détenait pour communiquer avec les employés de Super Channel responsables des plaintes acheminées par le CCNR n’étaient plus valides. Dans un courriel daté du 2 décembre, Super Channel a toutefois confirmé avoir en main huit des émissions couvrant la période du 31 octobre au 14 novembre. Plus tard dans le mois lorsque le CCNR a demandé à Super Channel de lui faire parvenir copie de toutes les émissions pertinentes, Super Channel a été en mesure de fournir une copie officielle et complète (ce qu’on appelle des « fichiers-témoins » ou « fichiers vidéos ») pour certaines, mais pas toutes les émissions qu’on lui demandait.

Le 19 décembre, Super Channel a écrit au plaignant pour répondre aux points soulevés à l’égard des trois canaux. Le radiodiffuseur a rappelé qu’il était un service de télévision payante. Il a affirmé avoir fourni toutes les mises en garde et toutes les cotes de classification appropriées au début de chaque émission, tout en avouant qu’il [traduction] « semble que la confection des horaires ait fait en sorte qu’un contenu délicat a été diffusé avant le début des heures tardives de la soirée comme prescrit ». Il a ajouté qu’il prenait « des mesures pour que ce genre d’erreur ne se reproduise pas ».

Le 19 décembre, le plaignant a déposé sa demande de décision pour que le CCNR entreprenne l’examen de sa plainte. (La correspondance complète figure à l’annexe A, en anglais seulement.)

Les émissions

Les émissions suivantes ont été examinées dans le cadre de la présente décision (pour une description détaillée de ces émissions, voir l’annexe B, en anglais seulement):

Super Channel Vault

Friday the 13th: Part VII – The New Blood

31 octobre 2019 à 16 h 45

Super Channel a été incapable de fournir le fichier-témoin officiel de ce film; le CCNR n’a donc aucune information quant aux mises en garde ou au classement fournis pour l’émission. Super Channel a néanmoins déposé une copie de visionnement.

Friday the 13th est une série de films d’horreur dont le personnage central, un tueur psychotique nommé Jason Voorhees, porte un masque de hockey lorsqu’il effectue ses tournées meurtrières autour du lac Crystal où l’on croit qu’il a trouvé la mort étant enfant. Ce volet de la franchise date de 1988. Le récit gravite autour de Tina Shepard, qui est dotée de pouvoirs psychokinétiques. Dans son enfance, les pouvoirs qu’elle détient ont entraîné la mort de son père au lac. Sa mère et son psychiatre, le Dr Crews, ramènent Tina, devenue adolescente, dans le chalet familial au bord du lac parce que le Dr Crews prétend que cela aidera Tina à se débarrasser de sa culpabilité quant à la mort de son père. Dans la maison voisine, un groupe d’adolescents est réuni pour une fête d’anniversaire surprise qu’ils préparent à leur ami.

Comme à l’habitude pour cette série de films d’horreur, celui-ci est truffé de scènes où Jason attaque les différents personnages avec des couteaux et autres objets tranchants. L’image du sang qui gicle ou s’écoule d’une blessure est récurrente. Le corps de ses victimes est souvent découvert plus tard, pendu ou cloué à un arbre de façon macabre; il abandonne aussi une tête humaine dans le chalet des adolescents. Pendant tout le film, Jason porte des vêtements sombres en lambeaux qui laissent voir les os de son dos. Ses attaques sont précédées d’effets sonores sinistres, qui sont la signature de la série. Jason lui-même va être électrocuté, étranglé, brûlé, blessé par balles et transpercé de clous et, à un moment donné, son masque de hockey se détachera pour révéler un visage en décomposition avancée, une peau grisâtre, des yeux injectés de sang, des trous à la place du nez et de rares dents jaunes désalignées.

Il y a des scènes de nudité et de sexualité : un couple d’adolescents copule dans une camionnette; on voit les fesses et le côté des seins d’une femme qui plonge nue et les seins d’une autre jeune femme qui rabat les draps du lit qu’elle a partagé avec son petit ami.

Le mot « fuck » et ses dérivés se répètent en multiples occasions, et le mot « cunt » est prononcé une fois par un personnage masculin au sujet d’une femme qui l’a rejeté.

Saw 3D: The Final Chapter

31 octobre 2019 à 20 h 08

Saw 3D: The Final Chapter, septième opus de la série d’horreur Saw, a été distribué en salles en 2010. Le film tourne autour d’un tueur en série surnommé Jigsaw, dont le nom véritable est John Kramer. Jigsaw dresse des pièges compliqués pour infliger des tortures. Selon lui, ceux qui s’en sortent seront guéris de leurs problèmes, quels qu’ils soient. Le récit en toile de fond pour Saw 3D, c’est que Jigsaw est mort, mais que son ex-femme, Jill Tuck, et un policier dérangé du nom de Mark Hoffman (qui était devenu l’assistant de Jigsaw) se font concurrence pour perpétuer la tradition de Jigsaw. Un certain Bobby Dagen est devenu célèbre en tant que conférencier motivateur après avoir écrit comment il a survécu aux tortures de Jigsaw, mais le public ignore que Bobby a fabriqué son histoire de toutes pièces.

L’émission était classée 18A et précédée d’une mise en garde pour avertir les téléspectateurs qu’elle comportait un sujet délicat, du langage grossier et de la violence.

Presque chaque scène de ce film montre de la violence brutale et explicite. Les victimes subissent des tortures savamment élaborées, qui les mettent à l’épreuve physiquement et psychologiquement. Par exemple, deux hommes sont ligotés à un établi avec une scie circulaire au milieu tandis que la femme qui les a trompés l’un avec l’autre est suspendue au plafond. Les deux hommes ont le choix entre chercher à s’entretuer ou laisser tomber la femme sur la scie. Ils optent pour la seconde solution et, tandis que la scie lui dissèque la taille, on entend ses hurlements et son sang les éclabousse tous les trois.

D’autres scènes montrent : un homme qui cautérise sa propre jambe déchiquetée en plaçant le moignon sur une conduite de vapeur; une séquence de rêve dans laquelle Jill Tuck est sciée en deux; un homme collé au siège de son auto, qui doit s’arracher la peau pour arriver à remonter un levier et sauver ses amis; un homme dont les bras et la langue sont extirpés par une voiture en marche; le visage d’une femme réduit en bouillie par un pneu qui atterrit sur elle en tournant à plein régime; une femme liée à une roue de hamster de taille humaine, dont les yeux et la bouche se font percer par des clous; une autre femme emprisonnée dans une espèce d’engin dont les crampons lui transpercent le cou et la tête; des policiers transpercés de balles tirées d’une arme montée en tourelle; et un homme qu’on pend au plafond d’un entrepôt.

Bobby Dagen est forcé de s’arracher lui-même deux dents, de perforer ses pectoraux avec des crochets et de se hisser sur des chaînes pour tâcher de relier deux rallonges avant que retentisse la minuterie, sinon sa femme mourra. Il perd le défi et assiste, impuissant, au supplice de sa femme brûlée vive à l’intérieur d’un taureau d’airain.

Dans le combat entre Jill Tuck et Hoffman, il y a une longue et violente lutte devant le poste de police, à l’issue de laquelle Hoffman enchaîne Tuck à une chaise et place au-dessus de sa tête un piège à ours en marche inverse jusqu’à ce que la mâchoire géante du piège lui arrache la figure, faisant voler la peau et le sang dans tous les sens. En gros plan, on voit le trou où se trouvait sa figure, et le sang qui s’en écoule.

Plus tard, Hoffman est capturé par Lawrence Gordon, un personnage qu’on avait vu, dans le tout premier film de Saw, scier son propre pied pour s’échapper. Il s’avère que, tout ce temps, il agissait de connivence avec Jigsaw. Gordon ligote Hoffman à l’intérieur des toilettes de l’entrepôt où il a été capturé, jette l’égoïne hors de sa portée, éteint les lumières, tourne la clé dans la porte et s’en va, ce qui laisse présumer que Hoffman finira par mourir enfermé dans la pièce.

Le film renferme de nombreuses répétitions du mot « fuck » et de ses variantes.

Pet Sematary

8 novembre 2019 à 10 h 45

Pet Sematary est un long métrage d’horreur datant de 1989, tiré d’un roman du même titre par Stephen King. L’intrigue repose sur la famille Creed – le père Louis, la mère Rachel, leur fillette de 8 ans Ellen (« Ellie ») et un jeune bambin nommé Gage. La famille a récemment emménagé à la campagne dans le Maine. À la mort de Church, le chat d’Ellie, le voisin d’en face, Jud Crandall, fait connaître à Louis un cimetière « micmac » qui se trouve au fond du boisé derrière leur maison, au-delà du cimetière réservé aux animaux de compagnie. Les morts enterrés sur ce site reviennent dans le monde des vivants, mais en version malveillante, violente de leur nature passée.

Cette émission était classée 18A et précédée d’une mise en garde sous forme écrite et verbale avertissant les téléspectateurs qu’elle comportait un sujet délicat, du langage grossier et de la violence.

Le film comporte de nombreuses scènes de violence et de carnage. Dans l’une d’elles, un jeune homme est transporté à hôpital après avoir été heurté par un camion et l’on voit le sang et les tissus saillir d’une blessure géante à la tête. Le fantôme de ce personnage réapparaîtra tout au long du film avec ses blessures toujours apparentes. On assiste aussi à un suicide par pendaison, à la lente agonie d’une jeune femme atteinte de méningite spinale qui meurt par suffocation (son fantôme réapparaîtra lui aussi), et aux agissements d’un jeune psychotique qui grignote une jambe d’enfant, puis se met à écorcher son propre visage. Au moment crucial du film, qui s’éternise de longues minutes, le petit Gage ressuscité attaque et tue Jud avec un scalpel, lui tranche le tendon d’Achille et la bouche, puis lui ronge le cou. Il s’en prend ensuite à sa mère, qu’on verra plus loin pendue aux combles. Puis le bambin s’en prend à son père Louis, et il s’ensuit une longue lutte durant laquelle Gage mord et entaille Louis avec le scalpel. Celui-ci parvient à enfoncer une seringue dans le cou de Gage, qui en meurt ultimement. Dans la scène finale, une Rachel ressuscitée entre dans la cuisine de leur maison, où l’attend Louis. Elle est couverte de sang et de boue, et un de ses yeux a disparu de son orbite, dont s’écoule un liquide jaunâtre. Tandis qu’elle échange avec Louis un baiser passionné, elle brandit un énorme couteau de cuisine et l’image devient noire au son des hurlements de Louis.

L’expression « fuck off » est utilisée une fois dans le film.

Zero Dark Thirty

11 novembre 2019 à 14 h 56

Zero Dark Thirty est un long métrage réalisé en 2012 qui raconte comment la United States’ Central Intelligence Agency (CIA) a poursuivi, puis exécuté Oussama ben Laden, l’homme d’origine saoudienne tenu responsable des attaques du 11 septembre 2001 contre les États-Unis. Le personnage principal en est Maya, l’agente de la CIA qui s’acharne à poursuivre les recherches en dépit des obstacles que présente l’opération.

L’émission était classée 14A et précédée d’une mise en garde avertissant les téléspectateurs qu’elle comportait un sujet délicat, du langage grossier et de la violence. La mise en garde mentionnait aussi la sexualité et la nudité, bien qu’il n’y ait pas eu de sexualité dans ce film.

Il y a quelques scènes de prisonniers qu’on torture en versant de l’eau sur leur tête ou en leur assénant des coups, et celle d’un homme tenu en laisse comme un chien. D’autres scènes montrent une attaque contre un immeuble de bureaux et une explosion dans un restaurant. Une grande partie du film, toutefois, se passe en discussions entre agents de la CIA autour de leur plan. À la fin, une unité spéciale d’opérations envahit le quartier où l’on présume que se terre Oussama ben Laden. On entend des coups de feu, des explosions, des cris et des pleurs, ainsi que des membres de l’opération qui parlent d’avoir tué des gens. L’éclairage est très faible, cependant, ce qui fait qu’on ne discerne pas bien les effets de la violence, sauf pour les cadavres qui jonchent le parquet.

Le mot « fuck » et ses variantes comme « motherfucker » surgissent sans cesse dans le dialogue du film parmi d’autres exemples de langage grossier.

Super Channel Fuse

A Cure for Wellness

13 novembre 2019 à 18 h 50

A Cure for Wellness, un film d’horreur lancé en 2017, suit les pas d’un jeune dirigeant financier, Lockhart, dépêché par le conseil d’administration de son entreprise pour sortir son PDG d’un centre de bien-être dans les Alpes suisses, à la suite d’une lettre étrange dans laquelle celui-ci a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de revenir. Après un accident d’auto suspect en chemin pour le centre, Lockhart se retrouve lui-même captif. À mesure que le récit avance, Lockhart comprend l’histoire macabre de ce centre et se rend compte que son directeur, le docteur Vollmer, effectue des expériences sur les patients dans le but de produire, à partir de l’aquifère du centre, un élixir de longue vie.

L’émission était classée 18A et précédée d’une mise en garde signalant aux téléspectateurs un contenu délicat, un langage grossier, de la violence, de la sexualité et de la nudité.

De nombreuses scènes décrivent des « traitements » dérangeants : Lockhart placé dans une cuve d’immersion géante, puis assailli par des anguilles; des rangées de personnes suspendues dans des cuves d’isolation; Lockhart à qui on extrait une dent de force; et Lockhart que l’on gave d’anguilles vivantes au moyen d’un gros tube de plastique.

Il y a de la nudité et de la sexualité explicite dans une scène où, pendant qu’une infirmière retire sa blouse, un assistant se masturbe en contemplant ses seins dénudés.

Il y a également une tentative de viol incestueux quand Vollmer attache les poignets de sa fille adolescente aux barreaux du lit, lui arrache sa robe et ce faisant dénude ses seins, glisse la main sous sa robe qu’il déboutonne, tout en lui expliquant qu’elle est « une chose pure » issue de son union avec sa propre sœur et qu’ils vont maintenant étendre leur lignée. L’agression est interrompue par Lockhart qui engage une lutte prolongée avec Vollmer. Au cours de l’échange, Vollmer arrache son masque de peau qui révèle une face verdâtre défigurée, dont le nez est absent. Lockhart réussit à mettre Vollmer en feu, mais c’est sa fille qui finit par le tuer en lui enfonçant une pelle dans le front et en le faisant tomber dans l’aquifère où il est aussitôt encerclé par les anguilles. Le film comporte de nombreuses répétitions du mot « fuck » et de ses variantes, parmi d’autres exemples de langage grossier.

GINX eSports TV Canada

GINX eSports TV Canada est une chaîne consacrée aux sports électroniques et aux jeux vidéo.

The First Hour

1er novembre 2019 à 17 h

The First Hour est une émission d’information sur les jeux vidéo animée par Adam Savage et Anthony Richardson. Ceux-ci jouent à différents jeux vidéo et en discutent. Pendant cet épisode, ils ont joué à Gears 5, un jeu qui fait partie de la série Gears of War. C’est un jeu de tir à la troisième personne. Tandis que Savage et Richardson y jouent, le jeu est projeté à l’écran, avec des images parfois horribles et violentes, telle une décapitation dramatique, qui signalent que le personnage a été tué.

Super Channel a été incapable de fournir une copie de la première portion de l’émission; le CCNR ne dispose donc d’aucune information quant à la mise en garde et au classement fournis pour cet épisode.

À un certain moment, un personnage du jeu s’écrie : « one by fucking one! » (un à un). Les animateurs commentent : [traduction] « c’est un sacre », « un vrai gros sacre ».

Au cours de l’épisode, pendant une pause publicitaire, il y a un message promotionnel pour la dramatique Berlin Station. On y voit un homme en frapper un autre à l’arrière de la tête pendant que quelqu’un déclare : « We’re up to our fucking eyeballs in some serious shit (on est dans la merde jusqu’aux yeux) ».

Squad

14 novembre 2019 à 13 h 10

Squad, une émission-causerie de style magazine qui s’intéresse aux sports électroniques et jeux vidéo, est animée par Lisa Doan, Brody Moore et Ajay Fry. Ceux-ci font la revue des jeux et discutent d’événements, de culture et d’autres sujets impliquant les sports électroniques.

L’épisode, classé 18A, était précédé de la mise en garde suivante :

Cette émission renferme du langage grossier, des images clignotantes et des scènes de menace ou de violence qui pourraient ne pas convenir aux jeunes téléspectateurs.

La mise en garde n’a pas été répétée à la sortie des pauses publicitaires.

Durant un segment où les animateurs présentent des vidéos maison, l’une de ces vidéos montre un homme tâchant sans succès d’exécuter un tour de cartes et l’on entend deux fois le mot « fuck »; dans une autre, un commentateur lance « that’s fucked up (c’est raté) ».

GINX Plays

14 novembre 2019 à 15 h

GINX Plays est une émission dans laquelle des personnes jouent à des jeux vidéo. Généralement, le jeu vidéo qui se déroule occupe la majeure portion de l’écran, tandis que le visage des joueurs apparaît au-dessus dans des petites fenêtres. Plusieurs de ces jeux font surgir des mots à l’écran pour expliquer ce qui arrive ou relater le dialogue des personnages. Les joueurs et généralement une autre personne commentent pendant qu’on joue le jeu vidéo. Super Channel a été incapable de fournir le fichier-témoin pour la première partie de l’émission; le CCNR ne dispose donc d’aucune information quant à la mise en garde et au classement fournis pour cet épisode.

Dans cet épisode, deux jeunes gens s’adonnent à un jeu qui consiste à tirer sur des zombies. Une dose considérable de sang est versée chaque fois qu’un zombie est tué.

Sous le coup de la frustration, les joueurs s’exclament : « Fuckin’ hell » et « Oh shit! Oh Shit! Oh shit! » À un moment donné, on peut lire à l’écran les mots : « If I die in a fucking hallucination because I ran out of bullets […] » (si je meurs au beau milieu d’une hallucination, c’est parce que j’ai manqué de munitions).

LA DÉCISION

Le comité décideur anglophone a étudié les plaintes à la lumière des dispositions suivantes des Normes et pratiques en matière de programmation des services de télévision payante, de télévision à la carte et de vidéo sur demande, des Normes et pratiques de la télévision payante et de la télévision à la carte concernant la violence, et du Manuel du CCNR à l’usage des radiodiffuseurs associés :

Normes et pratiques en matière de programmation des services de télévision payante, de télévision à la carte et de vidéo sur demande

A. Introduction

2. Programmation offerte par les entreprises de programmation de télévision payante

Les titulaires de licence de services de télévision payante, de télévision à la carte (TAC) et de vidéo sur demande (VSD) au Canada se sont engagés à présenter une programmation équilibrée, de haute qualité et apte à intéresser un grand nombre de Canadiens. La programmation ainsi présentée vise à satisfaire des goûts et des intérêts divers.

L'un des grands attraits des services de télévision payante, de TAC et de VSD réside dans le fait qu'ils permettent de voir des longs métrages et autre matériel de programmation dans leur version intégrale, non interrompue par des messages publicitaires.

Les services facultatifs, comme la télévision payante, la TAC et la VSD, diffèrent des services de télévision conventionnelle en ce sens que c'est l'abonné qui décide d'acheter et de recevoir le service chez lui, sous la forme de signaux non codés. Les services de télévision payante, de TAC et de VSD jouissent donc, comparativement aux services de télévision conventionnelle, d'une latitude plus grande pour diffuser du matériel destiné à un auditoire adulte.

[...]

Il appartient aux titulaires de licences de télévision payante, de TAC et de VSD de veiller à ce que la programmation qu'ils offrent soit de haute qualité et réponde aux normes générales de la collectivité dans le cadre d'un service facultatif.

Les services de télévision payante, de TAC et de VSD sont en général distribués sous forme numérique, ce qui nécessite que l'abonné dispose d'un décodeur numérique pour chaque téléviseur. Ce décodeur permet de bloquer une émission selon le classement attribué ou selon le canal. Ainsi, chaque foyer canadien équipé en numérique peut éviter la réception de toute programmation indésirable.

B. Sélection des émissions

4. Critères de sélection

La discrétion du personnel de programmation sera exercée de façon responsable et de bon goût. Notamment, aucun matériel n'est sélectionné s'il est :

Les « normes de la collectivité » sont appelées à évoluer; elles font donc l’objet d’une évaluation et d’un examen constants.

C. Classements et mises en garde

1. Classements

Toutes les émissions diffusées au long par le titulaire de licence de télévision payante, de TAC et de VSD doivent être cotées. Compte tenu des différences de compétence des bureaux provinciaux de classement et de contrôle à l'échelle du pays (ci-après les « bureaux de contrôle »), chaque titulaire de licence de télévision payante, de TAC et de VSD doit adopter le système de classement utilisé par le bureau de contrôle de la province dans laquelle son exploitation principale en radiodiffusion est basée.

Lorsque les émissions ont été classées par le bureau de contrôle provincial compétent, le titulaire de licence de télévision payante, de TAC et de VSD doit appliquer ce classement.

Le titulaire de licence doit classer toutes les émissions qui n’auront pas été classées par le bureau de contrôle compétent, de manière à tenir compte des normes de la collectivité, selon l'un ou plusieurs des critères suivants :

Les classements désignent le public auquel s'adresse l'émission (c.-à-d. le groupe d'âge) ou une mise en garde précisant que l'émission en question ne s'adresse pas à un groupe d'âge donné.

De plus, si la date de classement est antérieure de plus de cinq ans à la date de diffusion prévue de l'émission, le titulaire de licence peut, à sa discrétion, procéder à un nouveau classement de l'émission en tenant compte des normes de la collectivité, selon l'un ou plusieurs des critères énoncés en i) et ii) ci-dessus.

2. Mises en garde

Alors que le classement d'une émission est fondé sur son impact général, les mises en garde sont destinées à avertir l'abonné que les titres présentés renferment des scènes à contenu particulier, par exemple des scènes de « violence » ou « d'horreur », susceptibles de ne pas convenir à certains abonnés. Les classements et les mises en garde sont présentés sous forme écrite et verbale, au début de la diffusion de chaque titre dont le contenu est susceptible de ne pas convenir à un public enfant. Des mises en garde figurent également dans la description écrite fournie pour chaque titre diffusé sur le service, dans le guide mensuel envoyé aux abonnés. Les mises en gardes qui accompagnent une émission ainsi que le classement qui lui est attribué sont également communiqués à tous les médias.

D. Questions de programmation

1. Violence

Les services de télévision payante, de TAC et de VSD sont soumis au Normes et pratiques de la télévision payante et de la télévision à la carte concernant la violence (le « Code sur la violence »).

E. Horaire des émissions

1. Services de télévision payante

a) Programmation grand public

Comparativement aux services de télévision conventionnelle, les services de télévision payante présentent généralement moins d'émissions par mois, mais ces émissions sont reprises plus fréquemment afin d'accommoder les horaires de leurs abonnés.

Par ailleurs, les titulaires de licence de télévision payante se distinguent des services de TAC et de VSD en ce qu’ils sont plus sensibles aux préoccupations exprimées par certains téléspectateurs qui veulent que le matériel destiné aux adultes ne soit pas programmé durant les heures où les enfants d'âge scolaire sont à la maison. De plus, certain matériel destiné à un public adulte ne devrait pas être programmé avant 21h00 ou après 6h00 dans la province d'origine du service en question.

Les titulaires de licence de télévision payante doivent exercer un soin particulier dans le choix du bloc horaire durant lequel sont diffusées des émissions susceptibles d'être jugées comme peu convenables pour une écoute familiale.

Normes et pratiques de la télévision payante et de la télévision à la carte concernant la violence

1.0 Contenu des émissions

1.1 Les titulaires de licence de télévision payante et de télévision à la carte ne diffusent aucune programmation qui :

(« Gratuit » s'entend de ce qui n'est pas inhérent au déroulement de l'intrigue, à l'évolution des personnages ou au développement du thème de l'émission dans son ensemble).

3.0 Horaires de diffusion

Les services de télévision payante ne diffusent aucune scène de violence destinée à un auditoire adulte avant 21:00 heures ou après 6:00 heures (heure dans la province d'origine de chaque service).

4.0 Classification/cotes et mises en garde

4.1 Toutes les émissions sont classées en fonction du système de classification, élaboré et appliqué par l'organisme de classement et de censure de la province d'origine de chaque service. Lorsque les émissions présentées par le service de télévision payante ou de télévision à la carte sont cotées par l'organisme de classement et de censure provincial, elles conservent la même cote. Dans le cas d'émissions non classées par l'organisme de classement et de censure, le service de télévision payante ou de télévision à la carte leur attribue une cote en suivant les critères élaborés et appliqués par l'organisme de classement et de censure de la province d'origine.

4.2 Chaque cote d'émission identifie l'auditoire visé (par groupe d'âges) ou comporte une mise en garde à l'effet que l'émission ne peut être vue par des personnes appartenant à un certain groupe d'âges.

[...]

4.4 Lorsque la classification utilisée est désuète (soit une cote datant de plus de dix ans de l'année en cours), le film est alors coté conformément au système de classification alors appliqué par l'organisme provincial de classement ou de censure.

[...]

4.6 Les mises en garde et cotes seront diffusées sous forme orale et écrite pour chaque émission diffusée qui est jugée inappropriée pour un auditoire enfant.

[Note : La province d’origine de Super Channel est l’Ontario.]

Manuel du CCNR à l’usage des radiodiffuseurs associés

Responsabilités d’un associé du CCNR

En s’associant au CCNR, un radiodiffuseur consent à ce qui suit :

[...]

b) soumettre, pour chacune de ses stations, un formulaire d’adhésion au CCNR et une entente d’association. Il doit avertir le CCNR quand il y a changement dans les informations fournies sur les formulaires au moment de l’inscription initiale;

[...]

i) conserver les fichiers-témoins ou enregistrements officiels des émissions faisant l’objet d’une plainte et les acheminer au CCNR sur demande.

[...]

Fichiers-témoins

Qu’est-ce qu’un fichier-témoin?

Le fichier-témoin est la copie exacte de ce qui a été diffusé. On lui donne parfois des noms similaires comme « bande témoin » ou « ruban témoin ».

Le fichier-témoin est la réplique exacte de ce qui a été transmis sur les ondes : l’émission elle-même, ainsi que les messages publicitaires, intercalaires, messages promotionnels, mises en garde à l’auditoire, icônes de classification, etc. En télévision, le fichier-témoin exhibe souvent un compteur temporel dans un coin de l’écran qui indique l’heure précise de la diffusion. Les copies de visionnement, séquences brutes, montages et autres copies incomplètes de l’émission ne sont pas l’équivalent d’un fichier-témoin, n’étant pas la réplique exacte de ce qui a été diffusé. Le CCNR a besoin du fichier-témoin officiel pour son examen, mais il acceptera, à défaut, d’autres versions du contenu. Néanmoins, dans de telles circonstances, il pourrait conclure à une infraction de la part du radiodiffuseur associé pour avoir omis de conserver et présenter le fichier-témoin officiel.

Délai de conservation des fichiers-témoins

La réglementation du CRTC et leurs obligations en tant que radiodiffuseurs associés au CCNR obligent les stations de radio traditionnelle et de télévision traditionnelle et facultative à conserver les fichiers-témoins de toutes leurs émissions pour une période de 28 jours après diffusion. [...]

Demande du CCNR de conserver un fichier-témoin

Lorsqu’il reçoit une plainte précise et pertinente [...], le CCNR avise par écrit la personne responsable des fichiers-témoins à la station, avec copie conforme aux personnes ressources désignées par la station, qu’elle devra conserver le fichier-témoin de l’émission au-delà du délai prescrit. Cela signifie conserver copie de l’émission au complet, peu importe sa longueur, à moins que la plainte ne porte que sur un segment clairement identifié. Le CCNR voudra voir ou entendre toute l’émission parce que le contexte est extrêmement important dans l’évaluation d’une plainte. Le CCNR veut aussi étudier l’émission complète à la lumière des différents codes et ne pas s’en tenir aux seuls points signalés par le plaignant.

[...]

La station confirme par écrit au CCNR que le fichier-témoin a été mis de côté et ne sera ni recyclé ni détruit. Cette confirmation doit être faite par écrit dans les 5 jours ouvrables suivant la demande qu’il a reçue du CCNR et, quoi qu’il en soit, avant l’expiration de la période de conservation prescrite de 28 jours.

Le radiodiffuseur doit conserver un fichier-témoin au-delà de la période de 28 jours chaque fois que le CCNR le lui demande. Il le conservera jusqu’à ce que le CCNR l’informe qu’il peut le détruire. Parce que le processus du CCNR requiert du temps, il peut s’écouler plusieurs mois avant que le radiodiffuseur soit informé que le fichier-témoin mis de côté à la suite d’une plainte n’est plus requis.

[...]

Fichier-témoin inaccessible

La réglementation du CRTC et leurs obligations en tant que radiodiffuseurs associés au CCNR obligent les stations de radio traditionnelle et de télévision traditionnelle et facultative à conserver le fichier-témoin de toutes leurs émissions pour une période de 28 jours après diffusion. [...].

Pour des raisons variées, il se peut que le fichier-témoin manque à l’appel au cours de la période prescrite et que le radiodiffuseur n’arrive pas à le retracer au moment où le CCNR lui demande de le conserver, ou se rend compte par la suite que le fichier-témoin qu’il a mis de côté ne correspond pas à l’émission pour laquelle le CCNR a reçu une plainte. Cette lacune pourrait être attribuable à une erreur humaine, un malentendu ou une défaillance technique.

En l’absence du fichier-témoin, le CCNR demande au radiodiffuseur de lui fournir une autre version ou forme d’information sur l’émission, comme une copie de visionnement, du métrage non traité, un montage ou du matériel équivalent donnant à tout le moins une indication du contenu. Il se pourrait que ce type d’information permette au CCNR de découvrir si la plainte est fondée. Cependant, en l’absence de tout document de cette nature, le CCNR se verra incapable de statuer sur le fond de la plainte.

Quoi qu’il en soit, le CCNR voudra comprendre pourquoi le radiodiffuseur a manqué à son devoir d’associé en ne conservant pas le fichier-témoin qui lui était demandé. Comme l’a répété le CCNR dans plusieurs de ces décisions, l’obligation de conserver les fichiers-témoins porte sur les résultats et non pas sur l’effort. Le CCNR est habilité à conclure à une infraction de la part d’un radiodiffuseur associé qui ne respecte pas l’obligation de conserver un fichier-témoin, et il lui est arrivé de le faire dans le passé. Il peut aussi se contenter d’émettre un avertissement, s’il constate des circonstances atténuantes.

Les membres du comité décideur ont lu toute la correspondance afférente et visionné les émissions visées par la plainte. La présente décision s’étend à huit différentes émissions diffusées sur Super Channel Vault, Super Channel Fuse ou GINX eSports TV Canada, et elle englobe des films de long métrage et des émissions consacrées aux sports électroniques et jeux vidéo. La plainte, particulièrement bien détaillée, précisait l’heure de diffusion et décrivait en détail tous les segments qui présentaient un problème. Comme il est dit plus haut, Super Channel a été incapable de fournir des fichiers-témoins complets pour Friday the 13th: Part VII, The First Hour et GINX Plays malgré son obligation de le faire en tant que radiodiffuseur associé au CCNR. Le comité conclut que chacune des émissions a enfreint une ou plusieurs dispositions des codes citées ci-dessus. Les détails sont donnés dans les sections qui suivent.

Les questions auxquelles avait à répondre le comité décideur étaient :

Fourniture des fichiers-témoins

Le radiodiffuseur a-t-il manqué à ses obligations d’associé du CCNR de fournir les fichiers-témoins des émissions contestées en omettant de fournir le fichier-témoin officiel pour Friday the 13th: Part VII – The New Blood et des fichiers-témoins complets pour The First Hour et GINX Plays?

En décembre 2019, Super Channel a déclaré être en possession des fichiers-témoins des huit émissions en question. Puis en janvier 2020, Super Channel a informé le CCNR qu’il [traduction] « n’a[vait] pas la première partie de The First Hour ni celle de Ginx Plays » et que le fichier-témoin de Friday the 13th: Part VII – The New Blood avait été égaré. Pour compenser, Super Channel a fourni une copie de visionnement pour Friday the 13th: Part VII – The New Blood. Super Channel n’a pas expliqué pourquoi il n’était plus en mesure de fournir des fichiers-témoins complets pour les trois émissions.

Par ailleurs, plusieurs des fichiers-témoins fournis par Super Channel étaient de si mauvaise qualité qu’il a été très difficile au comité d’examiner et d’évaluer les émissions.

En outre, la remise des fichiers-témoins a accusé du retard parce que le CCNR ne disposait pas de coordonnées à jour en cas de plainte contre Super Channel. Le formulaire d’inscription du CCNR demande que chaque station fournisse le nom et l’adresse courriel d’au moins deux personnes à mettre en copie sur toute correspondance du CCNR.

Les explications du Manuel du CCNR à l’usage des radiodiffuseurs associés sont pourtant claires et sans équivoque quant à ce qui constitue un fichier-témoin et les raisons pour lesquelles le CCNR demande aux radiodiffuseurs de les conserver.

Le Manuel du CCNR à l’usage des radiodiffuseurs associés se lit comme suit :

Cela signifie conserver copie de l’émission au complet, peu importe sa longueur, à moins que la plainte ne porte que sur un segment clairement identifié. Le CCNR voudra voir ou entendre toute l’émission parce que le contexte est extrêmement important dans l’évaluation d’une plainte. Le CCNR veut aussi étudier l’émission complète à la lumière des différents codes et ne pas s’en tenir aux seuls points signalés par le plaignant.

[…]

Le radiodiffuseur doit conserver un fichier-témoin au-delà de la période de 28 jours chaque fois que le CCNR le lui demande. Il le conservera jusqu’à ce que le CCNR l’informe qu’il peut le détruire. Parce que le processus du CCNR requiert du temps, il peut s’écouler plusieurs mois avant que le radiodiffuseur soit informé que le fichier-témoin mis de côté à la suite d’une plainte n’est plus requis.

En omettant de fournir le fichier-témoin pour Friday the 13th: Part VII – The New Blood et en fournissant un fichier incomplet pour The First Hour et Ginx Plays, Super Channel a empêché le comité de vérifier si les mises en garde et les classements utilisés étaient adéquats et si les problèmes soulevés par la plainte constituaient ou non une violation du code.

Bien que le Manuel du CCNR à l’usage des radiodiffuseurs associés ne précise pas la qualité requise pour un fichier-témoin, le comité estime que la qualité du son et de l’image d’un fichier-témoin remis au CCNR devrait être tout au moins suffisante pour qu’on y voie ce qui a été diffusé. Le fichier-témoin devrait au minimum constituer un enregistrement audiovisuel clair et intelligible de l’émission conformément à la réglementation applicable en matière de radiodiffusion. Plusieurs des enregistrements audiovisuels fournis étaient à peine compréhensibles.

Super Channel n’a offert aucune explication pour justifier son incapacité à fournir des fichiers-témoins officiels complets dans le cas de trois de ses émissions. Le comité ne voit pas comment cette omission pourrait se justifier dans les circonstances. Le règlement des différends exige qu’au minimum un radiodiffuseur remplisse ses obligations relatives au fichier-témoin. C’est une étape fondamentale du processus du CCNR.

Dans une décision passée traitant de l’obligation pour le radiodiffuseur de fournir le fichier-témoin d’une émission faisant l’objet d’une plainte, soit CJSB-AM concernant l’émission de Wendy Daniels (Décision CCNR 92/93-0219, 15 février 1994), le CCNR a déclaré :

Il est clair que la norme adoptée par le CCNR à cet égard est tout aussi stricte que les dispositions que doit respecter le radiodiffuseur dans le cadre de ses responsabilités en vertu de la Loi sur la radiodiffusion et des Règlements. Le radiodiffuseur n’a pas offert d’explication justifiable pour la disparition des bandes-témoins dont la conservation aurait dû constituer pour lui une grave responsabilité.

En général, quand un radiodiffuseur bien au fait de ses obligations relatives au fichier-témoin n’avait aucune explication à offrir quant à son incapacité à fournir le fichier-témoin ou qui affirmait avoir fait de son mieux sans succès, le CCNR a conclu à une infraction pour avoir manqué à ses obligations d’associé du CCNR. Dans CKNW-AM concernant Peter Warren Show (Bandes-témoins) (Décision CCNR 98/99-0643, 9 mai 2000) le comité a déclaré qu’il « s’attend à des résultats et non à une déclaration d’effort maximum » :

Excepté une catastrophe naturelle comme un incendie, les radiodiffuseurs sont tenus de conserver et de fournir les bandes-témoins. Cette exigence est l’essence même des enquêtes de nature autoréglementées et réglementées. Le non-respect de cette condition constitue la violation d’une des obligations fondamentales du radiodiffuseur en tant que membre du CCNR.

Par conséquent, le comité conclut que Super Channel a manqué à ses obligations d’associé du CCNR en omettant de fournir à sa demande des fichiers-témoins adéquats. De plus, le comité rappelle à Super Channel qu’un fichier-témoin déposé au CCNR doit, à tout le moins, constituer un enregistrement audiovisuel clair et intelligible de l’émission comme l’exige la réglementation de radiodiffusion pertinente. Enfin, le CCNR tient à rappeler à tous les radiodiffuseurs qu’il leur faut garder à jour les coordonnées de leurs personnes ressources pour permettre au processus du CCNR de se poursuivre sans délai ni interruption.

Friday the 13th: Part VII – The New Blood

Est-ce que Friday the 13th: Part VII – The New Blood comporte du matériel pouvant être qualifié d’« offensant en vertu des normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Bien que le comité ait été d’accord pour répondre que le film Friday the 13th: Part VII – The New Blood ne comportait pas de matériel considéré comme « offensant en vertu des normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante, les raisons pour en arriver à cette conclusion diffèrent en certains points comme on verra ci-après.

Selon le Code concernant la programmation à la télévision payante, les titulaires de la télévision payante ne doivent pas diffuser de matériel considéré comme « offensant en vertu des normes générales de la collectivité ». Jusqu’à maintenant, cette disposition du code a été appliquée dans une seule décision du CCNR (HBO Canada concernant Paradise Lost 3: Purgatory (Décision CCNR 11/12-2012, 13 décembre 2012). Cette série documentaire analysait le cas de trois adolescents reconnus coupables dans les années 1990 du meurtre de trois gamins de huit ans en Arkansas. Le film renfermait des séquences filmées de la découverte des corps nus et lacérés au milieu d’un boisé. L’un d’eux avait été castré. Il y a eu également des photos des cadavres et des discussions détaillées sur l’état des cadavres pendant que se déroulait le procès des accusés et au cours d’une conférence de presse qui annonçait de nouvelles révélations au sujet de l’affaire. Le comité n’a constaté aucune infraction à la disposition pertinente du code concernant la télévision payante :

Le Comité reconnaît volontiers que les images des jeunes victimes sont pénibles et bouleversantes, tout comme la description verbale de l’état dans lequel on a trouvé les corps. En fait, du début à la fin, le film explore un sujet difficile et discutable qui peut facilement troubler un téléspectateur. Il n’était peut-être pas indispensable de donner autant de détails sur les corps qu’on en montre à l’écran, mais les images et les descriptions en question sont certainement pertinentes au récit en ce qu’elles démontrent la gravité des crimes perpétrés et le sort tragique réservé aux trois enfants. En ce sens, on ne peut pas dire de ces images qu’elles sont gratuites, ni qu’elles exploitent les jeunes victimes. Par leur présence dans le film, ces séquences ne violent aucun article de loi ou de réglementation, et ne peuvent pas être considérées comme offensantes selon les normes généralement acceptées.

Pour décider quel genre de contenu peut être considéré comme « offensant en vertu des normes générales de la collectivité », le comité a étudié un rapport commandé par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) relatif aux normes de la collectivité en matière de contenu (Normes de la collectivité en matière de contenu et fournisseurs de services par contournement : enjeux et approches possibles, Rapport définitif présenté au CRTC le 23 mars 2012). Ce rapport note que le Canada a produit des normes de télédiffusion parmi les plus complètes au monde avec une série de codes qui ont été élaborés en consultation avec des radiodiffuseurs, des représentants de la collectivité et des juristes, et qui ont été modifiés au fil des ans en vue de refléter les changements survenus dans le système canadien de la radiodiffusion et la croissance que celui-ci a connue.

Le rapport dit autre chose d’encore plus important, c’est qu’ensemble, le système de classification, les mises en garde à l’auditoire et la plage des heures tardives constituent les normes de la collectivité les plus « visibles ». Il mentionne aussi que l’administration des normes de la radiodiffusion est une chose complexe qui nécessite l’application d’un juste équilibre entre les normes changeantes de la collectivité et la question subjective du bon goût, et ce, sans recourir à la censure.

Concernant les normes de la collectivité, le comité (à l’exception de S. Crawford) a aussi tenu compte de la façon dont la majorité de la Cour suprême du Canada (CSC) avait réglé la notion de « normes de la collectivité ». Dans R. c. Labaye (2005) 3 RCS 728, la CSC a examiné le concept des normes de la collectivité dans le contexte du Code criminel en vue de déterminer si une activité sexuelle de groupe dans un club privé constituait un acte indécent. La majorité de la CSC a étudié la législation pénale et l’indécence à la lumière des normes sociales et conçu un test fondé sur les normes de tolérance dans la collectivité. La décision majoritaire de la Cour mentionne : « Bien qu’un certain degré de subjectivité demeure inhérent à la détermination de la norme de tolérance en raison du rôle du juge comme interprète des normes minimales sociales en matière sexuelle, l’analyse reste objective, dans la mesure où le juge fait abstraction de ses convictions personnelles pour rechercher la nature du consensus social. »

« Les actes reprochés dépassent-ils la norme de tolérance de la société canadienne contemporaine, compte tenu des lieux et du contexte dans lequel ils surviennent? » Les éléments contextuels suivants peuvent être examinés pour identifier la norme de tolérance : (1) le caractère privé ou public des lieux; (2) le type de participants et la composition de l’auditoire; (3) la nature de l’avertissement donné relativement aux actes; (4) les mesures visant à limiter l’accès aux lieux; (5) le caractère commercial des lieux et des actes; (6) la finalité de ceux-ci; (7) le comportement des participants et (8) le préjudice subi par les participants. En ce qui concerne le dernier élément, il faut porter attention aux risques de préjudice corporel ou psychologique. Cette approche permet de prendre en compte le risque de propagation de maladies transmissibles sexuellement. Finalement, le consentement des participants ou la présence d’adultes avertis ne sont pas, à eux seuls, des éléments décisifs. Un acte sexuel consensuel, tout à fait accepté dans une situation donnée, peut être indécent s’il est accompli dans un autre contexte. C’est la tolérance de la population en général qui compte et non celle des participants ou spectateurs.

La décision de la CSC est claire sur un point : ce sont des normes de la collectivité dans son ensemble qu’il faut tenir compte, et non pas des normes d’un petit segment. En fait, la norme applicable est la tolérance et non le goût. Voilà pourquoi le test ne porte pas sur ce que les Canadiens pourraient estimer convenable pour eux-mêmes. Ce qui importe, c’est de discerner ce que les Canadiens ne souffriraient pas que d’autres Canadiens voient parce que ce serait outrepasser la norme contemporaine de tolérance au Canada que de permettre qu’ils le voient. Bien que le contexte de la CSC soit différent de la présente affaire où il faut décider si un film diffusé à la télévision canadienne renferme du contenu qui est « offensant en vertu des normes générales de la collectivité », étant donné que le concept de « normes de la collectivité » n’est pas défini dans le Code concernant la programmation à la télévision payante, le comité (à l’exception de S. Crawford) estime que la façon dont la majorité de la CSC aborde le concept des « normes de la collectivité » s’avère un outil à la fois pertinent et utile pour en arriver à une conclusion en vertu du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Pour sa part, S. Crawford croit que le comité ne devrait pas s’appuyer sur la décision de la majorité de la CSC pour interpréter la notion de « normes de la collectivité » dans le contexte du Code concernant la programmation à la télévision payante. S. Crawford souscrit plutôt à l’opinion de la minorité dans la décision de la CSC concernant R. c. Labaye et plus particulièrement au passage où la minorité affirme que la définition de la majorité pour le terme indécence « n’est ni souhaitable ni fonctionnelle » parce qu’elle n’est pas conforme à la jurisprudence et qu’elle fait fi de l’analyse contextuelle des normes collectives canadiennes de tolérance. S. Crawford est d’accord avec l’opinion de la minorité que l’exclusion des personnes qui n’auraient pas souhaité voir la conduite sexuelle n’était pas suffisamment rigoureuse et que « [l]a société ne tolère pas que des actes de cette nature surviennent dans un lieu commercial auquel le public a facilement accès. » Selon elle, la télévision canadienne est une plateforme à laquelle le public a facilement accès et c’est une plateforme soumise à certaines normes en vue de garantir que le contenu offert respecte le critère de haute qualité établi par la Loi sur la radiodiffusion. Par conséquent S. Crawford estime que, dans le contexte de la télévision payante, avec des mises en garde et une description détaillée de la nature du contenu à suivre, un film est susceptible de correspondre aux normes de la collectivité.

Friday the 13th est une série de films d’horreur dont le personnage central, un tueur psychotique nommé Jason Voorhees, porte un masque de hockey lorsqu’il effectue ses tournées meurtrières autour du lac Crystal où l’on croit qu’il a trouvé la mort étant enfant. Ce style de film, qui porte le nom de « slasher », implique beaucoup de sang, de carnage et d’actes de violence explicites, surtout si on le compare aux films d’horreur des époques passées et à d’autres sous-genres de la même catégorie. Le « slasher » – et la série Friday the 13th en particulier – a néanmoins joui d’une vaste distribution et d’une grande popularité à sa sortie à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Le comité (à l’exception de S. Crawford) estime que son acceptation ininterrompue chez les amateurs de cinéma et de télévision est un indice de tolérance eu égard aux normes de la collectivité.

Comme il est dit plus haut, Super Channel a été incapable de remettre le fichier-témoin de cette émission et, pour cette raison, la vidéo examinée ne renfermait ni mise en garde ni classement. Le comité a déjà conclu que Super Chanel avait manqué à ses obligations d’associé du CCNR en omettant de remettre le fichier-témoin requis pour Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Dans ce volet de la franchise Friday the 13th, la tournée meurtrière se poursuit et le film renferme beaucoup de violence, voire de violence extrême, comme on peut s’y attendre avec le modèle « slasher ». Il y a des scènes de nudité et d’activité sexuelle; beaucoup de répétitions du mot « fuck » et l’usage, une fois, du mot « cunt ». Ce film est axé sur la violence et le sang, car la progression de l’intrigue repose essentiellement sur l’horreur engendrée par la plus récente tournée meurtrière de Jason.

Le comité reconnaît que Friday the 13th: Part VII – The New Blood renferme effectivement des scènes terrifiantes et intenses, et beaucoup de violence et de sang. Toutefois, ces scènes sont toutes inhérentes au déroulement de l’intrigue. Il y a dans ce film des scènes de nudité et d’activité sexuelle, et du langage grossier en de nombreuses occasions. Malgré tout, le comité estime qu’il ne renferme pas de contenu offensant eu égard aux normes de la collectivité. Le comité (sauf pour S. Crawford) est d’avis que les films d’horreur, entre autres les « slashers », sont largement tolérés et généralement accessibles dans la société canadienne. En revanche, S. Crawford n’accepte pas l’argument que dès le moment où un film est projeté en salles et généralement accessible, on peut dire qu’il respecte les « normes de la collectivité » quant à ce qui est acceptable à la télévision canadienne. Elle est d’avis que ce film est acceptable en vertu des normes de la collectivité dans le contexte de la télévision payante où il était présenté.

Le comité souscrit aussi au Rapport au CRTC relatif aux normes de la collectivité en ce que, ensemble, le système de classification, les mises en garde à l’auditoire et la plage des heures tardives constituent les normes de la collectivité les plus « visibles ». Les normes générales de la collectivité ne sont pas voulues comme un outil de censure. Avec les mises en garde et le classement appropriés, tout un éventail d’émissions – notamment les films d’horreur et les slashers – peut faire partie du paysage de la radiodiffusion canadienne.

Est-ce que les scènes de sexualité et de nudité dans Friday the 13th en font du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Le Code concernant la programmation à la télévision payante accorde aux services de télévision payante une latitude plus grande pour diffuser du matériel destiné à un auditoire adulte. Il renferme néanmoins une disposition qui restreint la diffusion de ce matériel à la plage des heures tardives entre 21 h et 6 h. Tandis que le Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) (qui s’applique à la télévision traditionnelle et à d’autres services qui ne sont pas désignés comme « payants ») mentionne spécifiquement « sexuellement explicite » et « langage grossier ou injurieux », le Code concernant la programmation à la télévision payante s’en tient à la formulation plus vague de « certain matériel destiné à un public adulte ».

La disposition en question a été étudiée dans HBO Canada concernant Paradise Lost 3: Purgatory (Décision CCNR 11/12-2012, 13 décembre 2012). Malgré l’absence d’activité sexuelle dans ce film, il s’y trouvait des images troublantes de castration qui renvoyaient à la nature sexuelle soupçonnée des crimes. Le CCNR a déclaré, à propos du contenu à caractère sexuel examiné à la lumière du Code de déontologie de l’ACR, qu’il ne devait être diffusé qu’entre 21 h et 6 h. Le terme « explicite » a été défini comme un contenu où se déroule une activité sexuelle, avec ou sans nudité. Un bon exemple est celui de Showcase concernant le long métrage Rats (Décision CCNR 99/00-0772, 23 août 2001) où un film diffusé à 19 h renfermait deux scènes d’activité sexuelle sans nudité. Le comité a conclu que ces scènes étaient réservées à un auditoire adulte.

C’est l’activité sexuelle et non la nudité qui détermine si une scène est jugée « adulte » ou non. Il est évident qu’une scène peut être sexuellement explicite sans nudité et que celle-ci devrait pouvoir être accessible aux adultes, et non aux jeunes membres de la famille. Le Comité considère que la seconde scène érotique dans Rats, qui est d’une longueur d’une minute, vingt-cinq secondes, s’insère dans cette catégorie. Il ne s’agit pas simplement d’une rencontre romantique ou suggestive, mais bien d’une scène érotique, explicite, prolongée, qui atteint un point culminant. Sa diffusion à 19 h n’est donc pas de mise.

Un film en particulier qui comportait plusieurs fois le mot fuck ainsi que de nombreuses scènes de nudité frontale d’hommes et de femmes dans un contexte à caractère sexuel a été jugé contenu réservé à un auditoire adulte (Bravo! concernant le long métrage Perfect Timing (Décision CCNR 03/04-1719, 15 décembre 2004)) :

[…] le comité considère qu’il est clair qu’étant donné la fréquence des scènes d’activité sexuelle en plus des scènes de nudité qui sont encore plus nombreuses, le film s’adresse exclusivement à un auditoire adulte. Le fait qu’on puisse le qualifier de film burlesque, plutôt que de film érotique sérieux ne change rien à cet égard. Son contenu ne convient pas aux moments de la journée où l’on peut s’attendre que les jeunes membres des familles regardent la télévision et que les membres adultes des familles pensent que les jeunes peuvent effectivement regarder la télé, sans qu’il soit nécessaire de s’assurer qu’on ne présente pas du contenu exclusivement à l’intention des adultes.

La description verbale détaillée d’une activité sexuelle a également été considérée comme explicite. Dans CHFD-TV concernant le documentaire Dirty Business: Sex, Thighs and Videotape (Décision CCNR 04/05-1580, 15 décembre 2005), le comité a examiné un documentaire sur l’industrie du divertissement pour adultes qui avait été diffusé à 13 h. L’émission consistait surtout en entrevues avec des personnes complètement habillées, mais elle montrait aussi des extraits de films pornographiques, des photographies tirées de sites web et des scènes de film tournées pendant un salon de la sexualité. Les femmes apparaissaient fréquemment en sous-vêtements ou autre tenue minimale, caressant ou exhibant leur corps au profit de la caméra. Les images montrant des seins ou des organes génitaux dénudés étaient floutées et aucune ne montrait des rapports sexuels. Le comité a conclu qu’étant donné le thème à caractère généralement sexuel de l’émission, celle-ci aurait dû être diffusée après 21 h et avant 6 h :

[…] il n’y a pas de formule mathématique qu’on pourrait appliquer à ce genre d’émission. Ce n’est pas la présence ou l’absence de scènes montrant des rapports sexuels ou d’autres activités sexuelles poussées. Cela a davantage à voir avec l’équilibre entre ce qui est explicite et ce qui est implicite ou sous-entendu, la nature des activités, la force ou la puissance de la sexualité ou de l’érotisme, l’orientation adulte du contenu, la durée et/ou la fréquence des activités sexuelles, jusqu’à un certain point le contexte, et par-dessus tout, la confluence de toutes ces considérations.

Friday the 13th: Part VII – The New Blood renferme des scènes de nudité et une certaine part d’activité sexuelle. Ces scènes sont d’une durée limitée, tandis que la nudité et la sexualité sont assez mitigées et ne visent pas à titiller. De l’avis du comité, aucune de ces scènes n’est explicite en ce qu’elles ne sont ni érotiques ni particulièrement démonstratives, prolongées ou culminantes. Par conséquent, le comité ne considère pas que les scènes de nudité et d’activité sexuelle dans ce film enfreignent l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Est-ce que la présence des mots « fuck » et « cunt »dans Friday the 13th: Part VII – The New Blood en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) en vertu de l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Le Code concernant la programmation à la télévision payante reconnaît que les services de télévision payante jouissent d'une latitude plus grande pour diffuser du matériel destiné à un auditoire adulte et cela est en grande partie attribuable au fait qu’il s’agit de services totalement facultatifs autorisés à l’origine comme moyens de porter à l’écran une vaste gamme de films de long métrage et autres émissions dans leur forme cinématographique originale.

Toutefois, comme il est dit plus haut, le code de la télévision payante renferme une disposition qui limite la diffusion du matériel destiné à un public adulte à la plage horaire comprise entre 21 h ou après 6 h. C’est l’équivalent de la « plage des heures tardives de la soirée » qui s’applique aux services de télévision traditionnels et facultatifs dans le Code de déontologie de l’ACR. Le Code de déontologie de l’ACR mentionne en toutes lettres « sexuellement explicite » et « langage grossier ou injurieux », tandis que le Code concernant la programmation à la télévision payante utilise une formulation plus vague, soit « certain matériel destiné à un public adulte ».

Afin de déterminer si le contenu de Friday the 13th: Part VII – The New Blood avait violé cette disposition du code, le comité a vérifié si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives. Le comité note que le mot « fuck » est utilisé d’un bout à l’autre du film, tandis que le mot « cunt » n’apparaît qu’une seule fois.

Le CCNR a toujours maintenu, à quelques exceptions près qui ne s’appliquent pas à ce cas, que le mot « fuck » et ses variantes, ainsi que le mot « cunt », ne devaient s’entendre sur les ondes qu’entre 21 h et 6 h. Le télédiffuseur peut diffuser l’émission, mais il doit ou bien éliminer ces jurons ou bien garder l’émission intacte et la diffuser après 21 h et avant 6 h. (Voir les décisions suivantes où le CCNR a établi et appliqué ce principe : Showcase Television concernant le long métrage Destiny to Order (Décision CCNR 00/01-0715, 16 janvier 2002); WTN concernant le long métrage Wildcats (Décision CCNR 00/01-0964, 16 janvier 2002); Showcase Television concernant le long métrage Frankie Starlight (Décision CCNR 02/03-0682, 30 janvier 2004); Bravo! concernant le long métrage Ordinary People (Décision CCNR 03/04-1187, 15 décembre 2004); Bravo! concernant le long métrage RKO 281 (Décision CCNR 04/05-0584, 20 juillet 2005); BITE TV concernant The Conventioneers (Décision CCNR 10/11-0627, 12 juillet 2011)).

Conformément à la jurisprudence établie par le CCNR, la majorité du comité conclut que la diffusion des mots « fuck » et « cunt » en dehors de la plage des heures tardives dans Friday the 13th: Part VII – The New Blood constitue une infraction à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Opinion dissidente de P. Gratton et S. Crawford

En ce qui concerne l’utilisation des mots « fuck » et « cunt » dans Friday the 13th: Part VII – The New Blood, nous sommes d’avis que le CCNR est déconnecté des normes de la collectivité quant à ce qui constitue un contenu pour adultes approprié et acceptable à des fins de diffusion, spécialement à ce qui a trait à l’emploi d’un langage grossier ou offensant à la télévision payante. La réalité, c’est qu’un grand nombre de films présentés en salles avec la cote « PG » comportent du langage grossier et offensant. C’est dire, non pas que nous approuvions la diffusion de ce film avant 21 h, mais simplement que l’emploi des mots « fuck » et « cunt » ne contrevient pas à l’article E(1) du Code concernant la programmation à la télévision payante. En quelques mots, l’emploi des mots « fuck » et « cunt » est une chose qui devrait être réévaluée par les comités du CCNR lorsqu’ils appliquent les codes à la lumière des habitudes, des mœurs et des valeurs de société en constante transformation. Le mot « fuck » est devenu quasi omniprésent dans la culture populaire et ne revêt plus la même connotation négative, abstraction faite du contexte, susceptible de justifier une infraction dans les circonstances.

Dans le contexte du film Friday the 13th: Part VII – The New Blood, l’emploi du mot « cunt » une seule fois ne constitue pas, selon nous, une infraction à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante. Quand il est question de langage grossier ou offensant, P. Gratton est d’avis que ce type de contenu, s’il se rencontre d’un bout à l’autre d’un film, devrait lui attirer une cote plus rigoureuse, et une cote plus rigoureuse mène inévitablement à ce que le contenu soit réservé à la « plage des heures tardives ». P. Gratton estime en outre qu’un télédiffuseur ne devrait pas avoir à compter le nombre de fois où les mots grossiers ou offensants sont prononcés dans un film ou une émission en se demandant s’il risque de commettre une infraction au code en raison d’un contenu destiné aux adultes, spécialement à la télévision payante. S. Crawford est d’avis que ce film aurait dû être montré après 21 h, mais pas à cause de la présence des mots « fuck » et « cunt ». Elle estime que pour déterminer si le langage grossier représente un contenu destiné aux adultes ne devant être diffusé qu’après 21 h, il importe de poser un jugement, non pas quantitatif mais qualitatif. Un jugement qualitatif exige de comprendre le contexte dans lequel le langage grossier est employé et si ce contexte est en soi du contenu réservé aux adultes et ne devant être diffusé qu’après 21 h.

Les deux membres dissidentes sont d’avis que, de façon générale, on devrait s’en remettre à une cote plus rigoureuse et à des mises en garde pour régler le problème du langage grossier ou offensant.

Est-ce que Friday the 13th: Part VII – The New Blood renferme de la violence gratuite au sens de l’article 1.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

La disposition qui interdit la violence gratuite dans le Code concernant la violence à la télévision payante est identique à celle du Code de l’ACR concernant la violence qui régit les services de télévision traditionnels et facultatifs.

Le CCNR a appliqué cette disposition du Code concernant la violence à la télévision payante dans une seule décision à ce jour (HBO Canada concernant Paradise Lost 3: Purgatory (Décision CCNR 11/12-2012, 13 décembre 2012). Le comité avait conclu que le film dans ce cas ne renfermait pas de violence gratuite parce que le contenu violent était pertinent au récit.

Pour analyser le contexte d’un service de télévision payante, il peut être utile d’examiner les décisions rendues en vertu du Code de l’ACR concernant la violence puisque la formulation est la même que pour le Code concernant la violence à la télévision payante.

Le CCNR a étudié la notion de violence gratuite pour la première fois dans CITY-TV concernant Silence of the Lambs (Décision CCNR 94/95-0120, 18 août 1995). Dans cette décision, le comité du CCNR a déclaré ce qui suit :

La violence gratuite est définie par le Code comme étant « ce qui n’est pas inhérent au déroulement de l’intrigue, à l’évolution des personnages ou au développement du thème de l’émission dans son ensemble ». En d’autres termes, si une émission comporte des scènes de violence qui ne sont pas nécessaires au développement de l’histoire, qui ne font pas avancer l’intrigue, qui ne jouent aucun rôle dans le développement ou la définition des personnages, mais qui, de toute évidence, jouent un rôle sensationnaliste, on reconnaîtra que celle-ci renferme des scènes de violence gratuite.

Une émission qui « endosse, encourage ou glorifie la violence » (sanctions, promotes or glamorizes violence) est assez facilement reconnaissable, quoique le verbe sanction en anglais puisse porter à confusion. La façon la plus évidente de l’interpréter consiste à l’associer aux verbes qui l’accompagnent, soit promote et glamorize. […] Glamorize, sans doute un dérivé du mot glamour dans le langage populaire, ne figure pas dans le dictionnaire Oxford, mais il est sûrement clair pour tout le monde que la juxtaposition de ces trois verbes exprime l’idée d’« encourager », sinon de « glorifier » le recours à la violence. Le CCNR ne prétend pas que toute forme de violence dans une émission constitue une infraction au code, mais ce sera le cas chaque fois que la violence est présentée sous un jour favorable.

Les descriptions qui précèdent devront toujours être mesurées par rapport au contenu de l’émission en cause et le conseil prévoit que ces balises générales ne seront parfaitement comprises que lorsque suffisamment d’exemples auront été examinés.

Le conseil régional de l’Ontario est d’avis que Silence of the Lambs ne comportait pas de scènes de violence gratuite et qu’il n’a pas justifié la violence, n’a pas fait sa promotion et ne l’a pas rendue séduisante.

[…] Si le spectateur en apprend beaucoup sur les meurtres qui ont été commis antérieurement, les seuls homicides dont il est témoin pendant le film sont ceux qui sont commis lorsque Lecter s’évade. Il y a aussi un enlèvement et, finalement, la fusillade de Buffalo Bill par l’agente secrète Starling. Le conseil n’a pas pour autant estimé que ce long métrage comportait une violence considérable. Il a d’ailleurs trouvé que la violence que renfermait le long métrage était inhérente au développement de l’intrigue et du personnage.

Étant donné que la violence dans ce film est exercée par des sociopathes assez répugnants, le conseil a été d’avis qu’il n’y a pas glorification de la violence dans Silence of the Lambs.

Dans CIHF-TV (MITV) concernant un épisode de Millennium (Décision CCNR 96/97-0044, 14 février 1997), le comité a observé que l’émission renfermait une scène dans laquelle le meurtrier imagine le meurtre d’une danseuse et une scène dans laquelle le meurtrier traque des prostitués, suivie d’une autre où il retire un cadavre de sa voiture. On revoyait plus tard le même cadavre qui avait été décapité et brûlé. Bien qu’il n’y ait eu aucune violation du code, le comité a reconnu que cette télédiffusion ne convenait pas à tous les auditoires :

Cela n’est toutefois pas le but de la programmation à la télévision, qui se doit d’être diversifiée et susceptible de plaire à différents groupes et différents goûts. La liberté d’expression dans notre démocratie va de pair avec le risque que certaines choses soient exprimées même si tout le monde n’est pas prêt à les entendre. Cela dit, cette liberté d’expression n’est pas sans limite.

Tout comme pour Silence of the Lambs, cet épisode de Millennium a pour thème un tueur en série psychopathe et les efforts déployés pour mettre fin à ses activités meurtrières. Alors que la violence est au cœur même du récit, sa trame secondaire concerne un ex-agent d’un service policier aux pouvoirs psychiques qui tente de rétablir sa vie de famille en dépit des menaces dont lui-même et sa famille ont souffert à une époque qui précède le premier épisode de la série. La violence qui caractérise l’épisode à l’étude est indispensable au déroulement de l’intrigue et au développement du personnage qui détient le rôle principal. En outre, les scènes qui ont donné lieu à la plainte ne montrent pas, pour la plupart, l’acte violent en train d’être perpétré, mais plus souvent le résultat de cet acte violent, et en cela, l’usage de la violence n’est pas excessif. Il y a aussi des images violentes et un montage efficace qui inspirent la peur, quand ce n’est pas la terreur, dans l’auditoire. Tous ces éléments font partie d’un genre destiné à un auditoire adulte, mais qui n’est pas en soi contraire à l’interdiction d’utiliser la violence gratuite.

Dans CTV concernant Poltergeist – The Legacy (Décision 96/97-0017 et -0030, 8 mai 1997), le comité n’a pas partagé le point de vue des plaignants pour ce qui est de l’importance ou du rôle des scènes renfermant des éléments de violence et n’a pas déterminé que le film comportait de la violence gratuite ou qu’il endossait, encourageait ou glorifiait la violence :

Le film Poltergeist – The Legacy comporte de nombreuses scènes à élément violents. Dans l’une d’elles, une femme poursuivie par une force maléfique assiste à sa propre mutation en épouvantail. Dans une autre, on voit un homme se faire tuer par son propre fils qui lui tire dessus. Parmi les scènes particulièrement explicites et dérangeantes, il y a celle où un homme abattu par balle se fait dévorer par les vers et se décompose instantanément et celle d’un prêtre qui est transformé en petit garçon après avoir poignardé une femme (avec qui il a eu une relation amoureuse). […] En somme, Poltergeist - The Legacy raconte l’histoire d’une incarnation du mal dans le monde des vivants et le combat d’une poignée d’êtres humains ligués contre cette force maléfique. Le Conseil est d’avis que les scènes de violence dans cette émission sont inhérentes au déroulement de l’intrigue et que, par conséquent, elles ne sont pas gratuites. En outre, puisque la violence vient de l’incarnation du mal ou s’emploie à la combattre, on ne peut pas dire qu’il y ait glorification de la violence.

Dans CTV concernant The Sopranos (Décision CCNR 00/01-0130+, 8 mars 2001), le comité du CCNR a déterminé que la violence représentée dans une série dramatique sur la mafia ne contrevenait pas à l’article 1.0 du Code de l’ACR concernant la violence :

Malgré une constante menace sous-jacente de violence, la quantité de violence à l’écran dans chaque épisode est minime. Pour chaque émission de 60+ minutes, il n’y a guère plus que deux scènes d’action violentes. Ces scènes d’action sont néanmoins passablement explicites. Explicites, certes, peut-être parce qu’elles sont présentées de manière réaliste, mais jamais excessive, car toujours en contexte. Le comité estime qu’aucun des actes de violence présentés à l’écran n’était superflu par rapport à l’histoire. En d’autres mots, chacune de ces scènes violentes cadrait dans l’émission, jouait un rôle dans la progression de l’intrigue ou « se justifiait » (sans référence bien sûr à la légalité) par une démarche précédente de la victime. Bien qu’une telle justification découle des règles socialement tordues de la Cosa Nostra et de la famille mafieuse de Tony Soprano en particulier, le récit ne comporte pas d’actes de violence aléatoires comme on en voit dans certaines dramatiques où les actes de violence ne s’expliquent que par la jouissance qu’elles inspirent à ceux qui les commettent.

Il s’ensuit qu’au vu de l’article 1 du Code concernant la violence, la violence dans les épisodes à l’étude n’est nulle part gratuite. Le comité estime également qu’elle n’est jamais glorifiée. Lorsqu’il y a violence, on l’a dit plus haut, elle est toujours le prix à payer pour un geste posé. Elle tend alors à être brutale, et traduit parfois la colère de ceux qui l’infligent envers la victime qui n’a pas respecté les règles et qui doit être punie en conséquence. […] La facette glorieuse de leur monde vient de leur pouvoir et de la crainte respectueuse qu’ils inspirent à leur entourage. Il n’y a rien de glorieux dans leurs actes punitifs, pas même auprès de leurs collègues. Au contraire, il semble y avoir des regrets de leur part par moments à l’idée qu’ils ne peuvent pas faire d’argent sans recourir à des actes de cette nature.

Dans CTV concernant The Eleventh Hour (« Hard Seven ») (Décision CCNR 03/04-1738, 15 décembre 2004), le comité a examiné un épisode d’une série dramatique portant sur le monde du journalisme d’enquête. L’épisode renfermait des scènes de violence : le constat d’un suicide par pendaison, un prisonnier qui se fait battre, une rétrospective sur un viol en prison et un homme qui se fait tuer par balle. Le comité a conclu que la violence n’était pas gratuite :

Le fait que la violence soit ou non gratuite dépend de l’interprétation donnée à l’intrigue et au développement des personnages dans chaque émission. Dans la présente affaire, […] le comité a trouvé qu’aucun de ces « actes violents » ne dérogeait au drame. En d’autres mots, chacun d’entre eux s’inscrivait dans le contexte et jouait un rôle dans la progression de l’intrigue et se justifiait, non pas, bien entendu, au sens juridique, mais par rapport à la « loi » qui règne en prison.

[…]

Dans l’épisode en question, le comité est d’avis que la scène impliquant un suicide et les deux scènes de violence carcérale sont inhérentes au développement de l’intrigue et des personnages. […] Les actes de violence sont relativement peu fréquents et s’inscrivent dans le contexte des deux récits. En ce sens, ils n’étaient donc pas gratuits.

Dans Global concernant 24 (Saison 6, Épisode de « 13 h à 14 h ») (Décision CCNR 06/07-0713, 29 novembre 2007), le comité a examiné une émission d’action dramatique dont l’histoire porte sur une cellule antiterroriste fictive du gouvernement américain, connue sous le nom de CAT. Dans l’épisode, un agent de la CAT qui détient les connaissances spécialisées en informatique refuse d’aider un terroriste qui veut que l’agent lui aide à activer les bombes nucléaires. Lorsque l’agent refuse d’aider les terroristes, le chef le torture à l’aide d’une perceuse électrique jusqu’à ce qu’il capitule. Il y a deux autres scènes dans lesquelles des individus sont tués à coups de feu, ainsi qu’une scène chaotique de fusillades et d’explosions lorsque l’équipe de la CAT fait irruption dans le repaire des terroristes. Le comité a conclu que les scènes de violence n’étaient pas gratuites à la lumière de l’article 1 :

Le comité croit que le concept de « violence gratuite » est parfois mal compris. Il équivaut plus ou moins à l’idée de violence « inutile » – inutile par rapport au développement de l’intrigue, des personnages ou du thème du contenu considéré dans son ensemble. Si le passage violent ne remplit pas au moins une de ces fonctions souvent entremêlées, et donc qu’il n’est pas requis pour faire avancer l’histoire ou développer le thème ou le personnage, le comité l’interprétera comme étant gratuit. Ceci ne veut pas dire que la violence gratuite soit un procédé dramatique inacceptable là où il appartient; mais sa place n’est pas à la télévision canadienne. […]

Cela dit, il est important aussi de ne pas confondre gratuit et sordide. Il peut y avoir de la violence difficile à supporter parce qu’elle est flagrante, crue, sordide ou macabre. On ne doit pas en déduire nécessairement qu’elle ne sert pas un but dramatique. En définitive, le comité doit déterminer quel rôle joue cette scène violente dans le drame pour pouvoir juger si la violence y est gratuite.

[…]

Dans le cas qui nous occupe, le comité reconnaît que le fait d’utiliser une perceuse comme technique de torture est brutal. Sans doute le téléspectateur va-t-il grincer des dents en imaginant la douleur, mais cela ne rend pas le procédé gratuit. Infliger de la souffrance pour convaincre un individu récalcitrant de se plier aux volontés du tortionnaire est un procédé dramatique traditionnel, et qui cadre tout à fait avec cet épisode en particulier de 24. L’originalité de la torture infligée ici ne change pas le rôle joué par la torture dans l’histoire. On pourrait même dire qu’elle confirme le sadisme de Fayed et en fait un individu sans conscience aucune. Le comité détermine aussi que toutes les scènes de meurtre et d’agression qui précèdent ont un rôle à jouer dans la progression de l’intrigue de ce qui constitue incontestablement un épisode violent d’une série tout aussi violente axée sur la chronologie.

Le CCNR a constaté pour la première fois un cas de violence gratuite dans CHCH-TV concernant le long métrage Strange Days (Décision CCNR 98/99-0043 et -0075, 3 février 1999). Dans ce cas, le comité examinait un film de science-fiction intitulé Strange Days qui se déroule dans la ville futuriste de Los Angeles, caractérisée par le crime, la violence, la pauvreté, les conflits raciaux et un ordre social qui s’écroule. Le film raconte l’histoire d’un homme à la poursuite d’un tueur en série qui « enregistre » la mort de ses victimes avec un système de réalité virtuelle permettant à l’utilisateur de faire l’expérience personnelle de ce qui s’est produit. Le film renferme une longue scène dans laquelle on assiste à la strangulation et au viol d’une femme. Le comité a déterminé que cette scène « outrepassait, dans le contexte télévisuel, ce qui était nécessaire au déroulement de l’intrigue » :

Que cette scène ait pu être aussi longue (ou plus longue) dans sa version cinématographique n’est pas en cause. Le Conseil est d’avis que la version télévisuelle aurait pu, en vertu des codes de radiotélédiffusion, être tronquée sans pour autant compromettre l’intégrité artistique du film, et aurait dû l’être de façon à expliciter le sujet sans aller jusqu’à proposer de la violence pour le seul plaisir de la chose.

Dans ce contexte, le comité était aux prises avec le problème de justifier un degré de violence qui normalement serait considéré comme excessif pour une émission de télévision, dans un film pour lequel la violence sert de prémisse. Il en a conclu qu’il y avait là un argument circulaire qui ne pouvait pas servir de défense dans une allégation de violence gratuite.

Question épineuse s’il en est, le conseil a dû déterminer si les scènes de violence que contient Strange Days sont, comme dans le cadre des émissions mentionnées ci-haut, à ce point essentielles au développement de l’intrigue qu’elles ne constituent pas une violence gratuite. La difficulté, dans le cas présent, comme dans les cas éventuels qui ne manqueront pas de se présenter, est que la violence est une des prémisses du film dans la mesure où le contexte est la ville futuriste et assiégée de Los Angeles, « caractérisée par un ordre social qui s’écroule, le crime, la violence, la pauvreté et les conflits raciaux ». Dans ce cas, où la violence sert de prémisse au film, le conseil a dû déterminer si cette seule prémisse justifie toute représentation de violence que les créateurs du long métrage y ont insérée. À cette question circulaire, le conseil a dû répondre que non. Si le contraire était vrai, l’article 1 perdrait tout son sens et le conseil ne peut croire que c’était là l’intention des codificateurs.

Comme il a été indiqué, le comité reconnaît qu’en tant que « slasher », Friday the 13th: Part VII – The New Blood se doit de renfermer des scènes terrifiantes et intenses, ainsi qu’une bonne dose de sang et de carnage. Cependant, ces scènes sont toutes pertinentes à l’intrigue. Le film d’horreur, et en particulier le sous-genre « slasher », dépend essentiellement de scènes comme celles-là. L’intrigue doit absolument comporter des scènes conçues pour terrifier et souvent dégoûter l’auditoire. Autrement dit, la violence et le sang dans ce type de film sont là pour créer un climat intense de terreur et de répulsion. Ce film a connu une vaste popularité et, vu son acceptation générale dans la collectivité, il était normal que la télévision payante veuille le diffuser, à condition que le télédiffuseur fasse un choix judicieux d’horaire, de classement et de mise en garde.

Le comité considère que toute la violence est générée par l’intrigue et se justifie étant donné l’évolution des personnages et le développement du thème dans son ensemble. C’est pourquoi le comité conclut que la violence dans Friday the 13th: Part VII – The New Blood n’est pas « gratuite » au sens où l’entend l’article 1 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Est-ce que Friday the 13th – The New Blood renferme des scènes de violence destinées à un public adulte en raison desquelles ce film n’aurait dû être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Lorsqu’une émission ou un film comporte de la violence qui n’est pas gratuite, mais néanmoins destinée à un public adulte, elle ne doit être diffusée qu’entre 21 h et 6 h. Malgré la plus grande latitude dont jouissent les services de télévision payante, la « plage des heures tardives » s’applique quand même aux émissions pour adultes.

Le CCNR n’a appliqué cette disposition qu’une seule fois dans le cas de la télévision payante (HBO Canada concernant Paradise Lost 3: Purgatory (Décision CCNR 11/12-2012, 13 décembre 2012). La série documentaire analysait le cas de trois adolescents reconnus coupables dans les années 1990 du meurtre de trois gamins de huit ans en Arkansas. Le film renfermait des séquences filmées de la découverte des corps nus et lacérés au milieu d’un boisé. L’un d’eux avait été castré. Il y a eu également des photos des cadavres et des discussions détaillées sur l’état des cadavres pendant que se déroulait le procès des accusés et au cours d’une conférence de presse qui annonçait de nouvelles révélations au sujet de l’affaire. La majorité du comité a conclu que le film aurait dû être diffusé uniquement pendant la « plage des heures tardives » en raison de son thème délicat, et de la violence des images et des descriptions verbales.

À la lumière du Code de l’ACR concernant la violence, le CCNR a expliqué qu’il n’y avait pas de formule mathématiques pour déterminer avec exactitude ce qui constitue des scènes de violence « destinées à un auditoire adulte », mais que la quantité de sang et de carnage, le réalisme, la peur et la suspense générés sont autant de facteurs qui s’additionnent au contexte général et au thème de l’émission dans son ensemble.

Dans TQS concernant le long métrage L’inconnu (Décision CCNR 98/99-0176, 23 juin 1999), le comité du CCNR a conclu que les scènes représentant de la violence et de la sexualité étaient destinées à un auditoire adulte.

Dans ce cas-ci, le conseil n’hésite pas à conclure que les éléments combinés de peur, de suspense, de sang et de scènes explicites dont il est question dans [une] décision [antérieure] sont présents dans le long métrage L’inconnu, du moins dans les scènes montrant le chat mutilé, l’écriture sur le mur avec du sang et la confrontation finale où la psychiatre tue son père et son amant. Le conseil estime que la présence de ces éléments, associée à la nature de suspense et de frayeur du film, font que les scènes susmentionnées sont « réservées à un auditoire adulte ».

Dans Showcase Television concernant le long métrage Destiny to Order (Décision CCNR 00/01-0715, 16 janvier 2002), le comité a examiné un long métrage à caractère fantastique qui avait été diffusé à 14 h. Il comprenait des scènes de violence comme celles d’un motard qui se fait trancher la gorge, d’un individu qu’on étrangle avec un cintre, et d’une tentative de mettre le feu à un homme ligoté, pour finalement l’abattre à bout portant. Le comité a conclu que la violence du film constituait des scènes destinées aux auditoires adultes et donc qu’il aurait dû être diffusé pendant la « période critique » :

Le comité estime que les scènes de violence décrites ci-dessus sont pertinentes au déroulement de l’intrigue. Aucune d’entre elles n’est donc gratuite, ou discutable quant à son rapport au film. Cela dit, le comité trouve que la violence était graphique et explicite et, par conséquent, destinée aux auditoires adultes […].

Dans CTV concernant un épisode de Criminal Minds (« Omnivore ») (Décision CCNR 08/09-1405, 25 juin 2009), le comité a examiné un épisode d’une série dramatique policière impliquant un tueur en série surnommé le Boston Reaper. Le premier meurtre a lieu à peine cinq minutes après le début de l’épisode. Le Reaper frappe un homme au visage avec un pince-monseigneur et il égorge une femme. Plus tard, il poignarde un homme et tire une balle dans le front de sa compagne. Il abat les passagers d’un autobus de ville dont il numérote les vitres avec du sang. Vers la fin de l’épisode, on voit le Reaper dans sa cellule de prison se trancher les poignets sur le châssis de son lit et boire son propre sang. L’épisode a été diffusé à 19 h et le comité a conclu que la nature et la quantité de violence dans ce épisode était très certainement destinées à un auditoire adulte :

La violence est suffisamment fréquente. En fait, on assiste à un total de douze meurtres individuels, dont quatre personnes individuelles qui sont soit dans le siège du conducteur, soit dans celui du passager de leur propre voiture, sept de personnes à bord d’un autobus et un hors écran dont la victime est un agent de police. Les meurtres sont présentés dans tous leurs détails, et dans le cas de ceux qui ne sont pas montrés directement, les conséquences sanglantes et effroyables sont montrées de manière explicite. Une peur palpable se dégage des personnes sur le point de perdre la vie et le téléspectateur sur le point de voir ces exécutions vit un suspense à court terme qui suscite la terreur.

Friday the 13th: Part VII – The New Blood, diffusé à partir de 16 h 45, renferme un grand nombre de scènes de violence et de sang. Bien qu’aucune de ces scènes ne soit gratuite, elles montrent par exemple Jason se débarrassant d’un cadavre à coups de pelle, ou lançant une hache sur un homme, puis en gros plan, la hache pénétrant dans la tête de cet homme quand il tombe à la renverse. L’image du sang qui gicle ou s’écoule d’une blessure est récurrente. Le corps de ses victimes est souvent découvert plus tard, pendu ou cloué à un arbre de façon macabre; il enfonce un klaxon dans le visage d’une femme; enfin il abandonne une tête humaine dans le chalet où séjournent des adolescents. Pendant tout le film, Jason porte des vêtements sombres en lambeaux, qui laissent voir les os de son dos. Ses attaques sont précédées d’effets sonores sinistres, qui sont la signature de la série. Il est lui-même tour à tour électrocuté, étranglé, brûlé, blessé par balle et transpercé de clous et, à un moment donné, son masque de hockey en tombant révèle un visage en décomposition avancée, une peau grisâtre, des yeux injectés de sang, des trous à la place du nez et de dents jaunes désalignées.

Comme il est dit plus haut, l’intrigue d’un film d’horreur, et plus particulièrement d’un « slasher », est constituée d’un enchaînement de scènes terrifiantes et intenses émaillées de violence et de sang. Ici et là, il peut y avoir un peu de sexe et de nudité, ainsi qu’un langage grossier et offensant, comme dans cet épisode de Friday the 13th. Le comité conclut que dans Friday the 13th: Part VII – The New Blood, il y a de multiples scènes de violence et de carnage qui sont terrifiantes et intenses et, par conséquent, destinées à un public adulte. Bien que la violence soit pertinente à l’intrigue et justifiée vu les personnages et le contenu dans son ensemble, elle est explicite et réaliste et ne devrait être montrée que dans la plage des heures tardives. Par conséquent, le comité conclut que Friday the 13th: Part VII – The New Blood renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte et qu’il aurait dû être diffusé après 21 h seulement (et avant 6 h) en vertu de l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Saw 3D: The Final Chapter

Est-ce que Saw 3D: The Final Chapter comporte du matériel pouvant être qualifié d’« offensant en vertu des normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant les normes de la collectivité qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Saw 3D: The Final Chapter, septième long métrage de la série d’horreur Saw, a été lancé en salles en 2010. Comme les films semblables qui datent du début des années 2000, la série Saw a porté l’horreur à un autre niveau. En combinant les éléments propres au sous-genre « slasher » avec ceux du sous-genre « splatter », ces films insistent surtout sur la mutilation des corps humains et décrivent ce genre d’activités dans le plus morbide détail, sur le plan autant physique que psychologique. Comme le sous-genre « slasher » qui l’a précédé, Saw et ses pareils ont été largement distribués et se sont valu une grande popularité auprès de certains auditoires, ce qui amène le comité (à l’exception de S. Crawford) à parler d’acceptation au sens large de la définition des normes générales de la collectivité.

Dans cet opus de la franchise, deux individus rivalisent dans le but de perpétuer la tradition de Jigsaw qui consiste à forcer les gens à surmonter une série de tortures pour être guéris de leur problème personnel. La torture et le carnage récurrents sont d’un réalisme cru et il y a donc énormément de violence, voire de violence extrême et de sang comme le veut ce genre cinématographique. Il y aussi un usage fréquent du mot « fuck ». Si ce film est axé sur la violence et le sang, c’est parce que l’intrigue repose essentiellement sur la torture et le meurtre qu’impliquent les pièges qui se dressent les uns après les autres. Les scènes extrêmement violentes et troublantes sont donc toutes pertinentes à l’intrigue.

Le comité reconnaît que Saw 3D: The Final Chapter renferme en effet des scènes terrifiantes et intenses et beaucoup de violence et de sang. Il s’agit sans aucun doute d’un film très troublant.

Le comité estime néanmoins que ce film ne renferme pas de contenu « offensant en vertu des normes générales de la collectivité » pour les motifs exposés dans la section qui traite du film Friday the 13th: Part VII – The New Blood à propos des « normes de la collectivité ».

Les normes générales de la collectivité ne sont pas censées servir d’outil de censure. Avec les mises en garde et le classement appropriés, tout un éventail d’émissions – et notamment les films d’horreur – peut faire partie du paysage de la radiodiffusion canadienne.

Est-ce que la présence du mot « fuck » dans Saw 3D: The Final Chapter en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant le langage grossier qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood. Le comité considère aussi qu’une émission qui commence avant l’heure critique de 21 h et se termine après doit être traitée comme une émission de programmation en dehors de la plage horaire tardive du début à la fin. Cela signifie que, même si la première partie du film est bénigne et que tout le langage grossier se rencontre après 21 h, l’émission sera tout de même considérée comme ayant violé les dispositions des codes sur l’horaire. Ce n’est pas le cas de Saw 3D néanmoins puisque le langage grossier se fait entendre presque au début de l’émission à 20 h 08.

Pour déterminer si le contenu de Saw 3D: The Final Chapter enfreint cette disposition du code, le comité s’est demandé si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives. Le comité note que le mot « fuck » et ses variantes sont répétés tout au long du film.

Conformément aux précédents établis par le CCNR, la majorité du comité conclut que l’emploi du mot « fuck » dans Saw 3D: The Final Chapter contrevient à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Les deux membres dissidents sur ce même point dans le cas de Friday the 13th: Part VII – The New Blood maintiennent leur position sur l’utilisation du mot « fuck » à la télévision payante et ne constatent aucune violation sur le plan du langage dans Saw 3D.

Est-ce que Saw 3D: The Final Chapter renferme de la violence gratuite au sens de l’article 1.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence gratuite qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

La majorité du comité, sauf pour une dissidence et une abstention, reconnaît que Saw 3D: The Final Chapter renferme des scènes terrifiantes et intenses, beaucoup de sang et de carnage, et qu’il est très troublant à regarder. Cependant, ces scènes troublantes et terrifiantes sont toutes pertinentes à l’intrigue. Le film d’horreur, et en particulier ce sous-genre, dépend essentiellement de scènes comme celles-là. L’intrigue exige des scènes conçues pour effrayer et dégoûter l’auditoire. Autrement dit, la violence et le carnage dans ce type de film sont là pour créer un climat intense de frayeur et de répulsion. Comme le mentionne l’un des précédents cités ci-dessus, il est important de ne pas confondre gratuit et sordide. Les pièges compliqués conçus pour la torture, les mutilations et les assassinats qui en résultent illustrent le degré de créativité sadique de leurs auteurs. C’est pourquoi dans Saw 3D: The Final Chapter, toute la violence est commandée par l’intrigue et justifiée par la nature des personnages et l’ensemble du contenu. La violence est la raison d’être du film. Ce film a été largement distribué et, vu son acceptation générale dans la collectivité, il était normal que la télévision payante veuille le diffuser, à condition que le télédiffuseur fasse un choix judicieux d’horaire, de classement et de mises en garde applicables à la télévision payante.

Ainsi, la majorité du comité conclut que la violence dans Saw 3D: The Final Chapter n’est pas « gratuite » au sens où l’entend l’article 1 du Code concernant la violence à la télévision payante. Un membre décideur, S. Crawford, s’est abstenue parce qu’elle considère que ce film correspond à la fois à la définition de « violence gratuite » dans les décisions du CCNR citées dans la section qui traite de « violence gratuite » pour le film Friday the 13th: Part VII – The New Blood, et au critère pour un contenu violent acceptable cité dans ces mêmes précédents. Elle estime paradoxale la tentative de réconcilier le fait que la violence et le carnage se justifient quand ils jouent un rôle évident dans le déroulement de l’intrigue, et qu’ils deviennent un effet dramatique quand l’intrigue s’avère être en elle-même de la violence gratuite. Qu’en est-il au juste? Si l’intrigue est requise, mais que la violence gratuite peut aussi la remplacer comme effet dramatique, il est difficile – et dans ce cas-ci impossible – de conclure dans un sens ou dans l’autre.

Opinion dissidente de K. Gifford

Saw 3D: The Final Chapter est un film qui renferme, du début à la fin, de la « violence gratuite » contraire à l’article 1 du Code concernant la violence à la télévision payante. Plus ou moins de la première scène à la dernière, la violence explicite, le sang et les carnages ne s’interrompent jamais. À mon avis, la violence est « gratuite » d’après les précédents cités ailleurs dans cette décision. La violence explicite n’a pas un rôle à jouer dans le déroulement de l’intrigue : elle constitue elle-même l’intrigue. La prémisse du film est une série de pièges qui servent à torturer de façon explicite et le carnage n’est pas seulement ininterrompu, il augmente avec la progression du film. Je ne vois pas dans cette série de pièges avec ses tortures explicites et violentes un effet dramatique légitime, et certainement pas un effet dramatique qui devrait figurer sur les services de télévision canadiens. Accepter que ce genre de contenu soit montré en toute légitimité sur des services de télévision canadiens signifierait que les normes de radiodiffusion au Canada ne veulent rien dire puisqu’on peut y diffuser plus ou moins n’importe quoi. À mon avis, du moment qu’on acceptera que Saw 3D: The Final Chapter soit diffusé, alors ce sera tout et n’importe quoi. S’il est vrai que les services de télévision payante ont été autorisés pour montrer à la télévision les films distribués en salles, les normes quant à elles ont été créées pour s’assurer que cette plateforme de radiodiffusion ne diffuserait pas nécessairement tout et n’importe quel contenu qui a été vu en salles. Même avec des mises en garde et un classement appropriés, ce type de contenu n’a tout simplement pas sa place sur des services de télévision canadiens.

Est-ce que Saw 3D: The Final Chapter renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte en raison desquelles ce film n’aurait dû être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood. Le comité rappelle aussi qu’une émission qui commence avant l’heure critique de 21 h et se termine après doit être traitée comme une émission de programmation en dehors de la plage horaire tardive du début à la fin. Cela signifie que, même si la première partie du film est bénigne et que tout le contenu violent se rencontre après 21 h, l’émission sera tout de même considérée comme ayant violé les dispositions des codes sur l’horaire. Ce n’est pas le cas de Saw 3D néanmoins puisque la violence extrême apparaît sitôt après le début de l’émission à 20 h 08.

Saw 3D: The Final Chapter est essentiellement une succession de scènes dérangeantes, violentes et sanglantes. Bien que la majorité du comité ait conclu qu’aucune de ces scènes n’était gratuite, il y a de multiples scènes extrêmement violentes, dérangeantes et sanglantes pendant toute la durée du film. Par exemple, deux hommes sont ligotés à un établi avec une scie circulaire au milieu tandis que la femme qui les a trompés l’un avec l’autre est suspendue au plafond. Les deux hommes ont le choix entre chercher à s’entretuer ou laisser tomber la femme sur la scie. Ils optent pour la seconde solution et tandis que la scie lui dissèque la taille, on entend ses hurlements et son sang les éclabousse tous les trois.

D’autres scènes montrent : un homme qui cautérise sa propre jambe déchiquetée en plaçant le moignon sur une conduite de vapeur, une séquence de rêve dans laquelle une femme est sciée en deux; un homme collé au siège de son auto, qui doit s’arracher la peau pour arriver à remonter un levier et sauver ses amis; un homme dont les bras et la langue sont extirpés par une voiture en marche; le visage d’une femme réduit en bouillie par un pneu qui atterrit sur elle en tournant à plein régime; une femme attachée à une roue de hamster de taille humaine dont les yeux et la bouche se font percer par des clous; une autre femme emprisonnée dans une espèce d’engin dont les crampons lui transpercent le cou et la tête; des policiers transpercés de balles tirées d’une arme montée en tourelle; et un homme qu’on pend au plafond d’un entrepôt.

Un homme est forcé de s’arracher lui-même deux dents, de perforer ses pectoraux avec des crochets et de se hisser sur des chaînes pour tâcher de relier deux rallonges avant que sonne la minuterie, sinon sa femme mourra. Il perd le défi et assiste, impuissant, au supplice de sa femme brûlée vive à l’intérieur d’un taureau d’airain.

Dans le combat qui oppose Hoffman à l’ex-femme de Jigsaw, il y a une longue et violente lutte devant le poste de police, à l’issue de laquelle Hoffman enchaîne la femme à une chaise, place au-dessus de sa tête un piège à ours en marche inverse jusqu’à ce que la mâchoire géante du piège lui arrache la figure, faisant voler la peau et le sang dans tous les sens. En gros plan, on voit le trou où se trouvait sa figure, et le sang qui s’en écoule.

Plus tard, Hoffman est capturé par un autre personnage qu’on avait vu, dans le tout premier film de Saw, scier son propre pied pour s’échapper. Il s’avère que, tout ce temps, il agissait de connivence avec Jigsaw. L’homme ligote Hoffman à l’intérieur des toilettes de l’entrepôt où il a été capturé, jette l’égoïne hors de sa portée, éteint les lumières, tourne la clé dans la porte et s’en va, ce qui laisse présumer que Hoffman finira par mourir dans la pièce.

Comme il est dit plus haut, l’intrigue d’un film d’horreur, et plus particulièrement d’un « slasher-splatter », est constituée d’un enchaînement de scènes terrifiantes et intenses émaillées de violence et de sang. Ici et là, il peut y avoir un peu de sexe et de nudité (il n’y en a pas dans Saw 3D), ainsi qu’un langage grossier et offensant. Le comité conclut que dans Saw 3D, il y a de multiples scènes de violence et de carnage qui sont terrifiantes et intenses et, par conséquent, destinées à un auditoire adulte. Bien que la violence soit pertinente à l’intrigue et justifiée par les personnages et le contenu dans son ensemble, elle est explicite et réaliste et ne devrait être montrée que dans la plage des heures tardives. Par conséquent, le comité conclut que Saw 3D: The Final Chapter renferme manifestement des scènes de violence destinées à un auditoire adulte et qu’il aurait dû être diffusé après 21 h seulement (et avant 6 h) en vertu de l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Pet Sematary

Est-ce que Pet Sematary comporte du matériel pouvant être qualifié d’« offensant en vertu des normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents à l’égard des normes de la collectivité qu’il invoque dans la section qui traite du film Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Pet Sematary est un film d’horreur tiré d’un roman de Stephen King et distribué en salles en 1989. La cote accordée par Super Channel était 18A, et la mise en garde mentionnait un sujet délicat, de la violence et du langage grossier. Par définition, un film d’horreur doit renfermer des scènes terrifiantes et intenses et très souvent de la violence et du sang. Les films d’horreur peuvent aussi comporter de la sexualité, de la nudité et du langage grossier.

Le comité reconnaît que Pet Sematary renferme des scènes terrifiantes et intenses et une certaine dose de violence et de sang. Ces scènes sont néanmoins toutes inhérentes au déroulement de l’intrigue. Bien qu’il n’y ait ni sexualité ni nudité, le film comporte du langage grossier.

Le comité estime que ce film ne renferme pas de contenu « offensant en vertu des normes générales de la collectivité » pour les motifs exposés dans la section qui traite du film Friday the 13th: Part VII – The New Blood à propos des « normes de la collectivité ».

Le comité souscrit aussi au Rapport au CRTC relatif aux normes de la collectivité en ce que, ensemble, le système de classification, les mises en garde à l’auditoire et la plage des heures tardives constituent les normes de la collectivité les plus « visibles ». Les normes générales de la collectivité ne sont pas censées servir d’outil de censure. Avec les mises en garde et le classement appropriés, tout un éventail d’émissions – et notamment les films d’horreur – peut faire partie du paysage de la radiodiffusion canadienne.

Est-ce que la présence du mot « fuck » dans Pet Sematary en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant le langage grossier qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Pour déterminer si le contenu de Pet Sematary avait enfreint cette disposition du code, le comité s’est demandé si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives. Le comité note que le mot « fuck » est apparu une fois.

Conformément aux précédents établis par le CCNR, la majorité du comité conclut que l’emploi du mot « fuck » dans Pet Sematary contrevient à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Les deux membres dissidents sur ce point dans le cas de Friday the 13th: Part VII – The New Blood maintiennent leur position concernant l’utilisation du mot « fuck » à la télévision payante et ne constatent aucune violation sur le plan du langage dans Pet Sematary.

Est-ce que Pet Sematary renferme de la violence gratuite au sens de l’article 1.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence gratuite qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Comme il est dit plus haut, le comité reconnaît que Pet Sematary renferme des scènes terrifiantes et intenses et une certaine dose de violence et de sang. Ces scènes sont cependant toutes pertinentes à l’intrigue. Le film d’horreur dépend essentiellement de scènes comme celles-là. L’intrigue exige des scènes conçues pour effrayer et souvent dégoûter l’auditoire. La violence et le sang dans ce type de film sont là pour créer un climat intense de frayeur. Bien qu’il soit un film d’horreur, Pet Sematary est loin d’en être la version la plus intense. Toute la violence est inhérente au déroulement de l’intrigue et se justifie étant donné les personnages et le contenu dans son ensemble. C’est pourquoi le comité conclut que la violence dans Pet Sematary n’est pas « gratuite » tel que l’entend l’article 1 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Est-ce que Pet Sematary renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte en raison desquelles ce film n’aurait dû être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence gratuite qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Pet Sematary, diffusé à 10 h 45, renferme un certain nombre de scènes violentes. Bien qu’aucune de ces scènes ne soit gratuite, elles sont violentes et explicites, comme celle du jeune homme transporté à hôpital après avoir été heurté par un camion, où l’on voit le sang et les tissus jaillir d’une blessure géante à la tête. Le fantôme de ce personnage réapparaîtra tout au long du film avec ses blessures toujours apparentes. On assiste aussi à un suicide par pendaison, à la lente agonie d’une jeune femme atteinte de méningite spinale qui meurt par suffocation (son fantôme réapparaîtra lui aussi), et aux agissements d’un jeune psychotique qui grignote une jambe d’enfant, puis se met à écorcher son propre visage. Au moment crucial du film, qui s’éternise de longues minutes, un bambin attaque et tue le voisin avec un scalpel, lui tranche le tendon d’Achille et la bouche, puis lui ronge le cou. Il s’en prend ensuite à sa mère, qu’on verra plus loin pendue aux combles. Puis le bambin s’en prend à son père et il s’ensuit une longue lutte durant laquelle l’enfant mord et entaille son père avec le scalpel. Celui-ci parvient finalement à enfoncer une seringue dans le cou du bambin, qui en meurt. Dans la scène finale, la mère ressuscitée entre dans la cuisine de leur maison, où l’attend le père. Elle est couverte de sang et de boue, et un de ses yeux a disparu de son orbite, dont s’écoule un liquide jaunâtre. Tandis qu’elle échange avec le père un baiser passionné, elle brandit un énorme couteau de cuisine et l’image devient noire au son des hurlements du père.

Comme il est dit plus haut, l’intrigue d’un film d’horreur est constituée d’un enchaînement de scènes terrifiantes et intenses, émaillées de violence et de sang. Ici et là, il peut y avoir un peu de sexe et de nudité (il n’y en a pas dans Pet Sematary), ainsi qu’un langage grossier et offensant. Le comité conclut que dans Pet Sematary, il y a des scènes de violence et de carnage qui sont terrifiantes et intenses et, par conséquent, destinées à un auditoire adulte. Bien que la violence soit pertinente à l’intrigue et justifiée vu les personnages et le contenu dans son ensemble, elle est explicite et réaliste et ne devrait être montrée que dans la plage des heures tardives. Par conséquent, le comité conclut que Pet Sematary renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte et qu’il aurait dû être diffusé après 21 h seulement (et avant 6 h) en vertu de l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Zero Dark Thirty

Est-ce que Zero Dark Thirty comporte du matériel pouvant être qualifié d’« offensant en vertu des normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant les normes de la collectivité qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Zero Dark Thirty est un long métrage dramatique réalisé en 2012 qui raconte les recherches et l’éventuel assassinat d’Oussama ben Laden par les SEAL de la marine américaine. Le personnage principal est Maya, une agente de la CIA qui s’acharne à poursuivre les recherches en dépit des obstacles que présente l’opération. Le mot « fuck » et ses variantes comme « motherfucker » surgissent sans cesse dans le dialogue parmi d’autres exemples de langage grossier comme « shit », « bullshit » et « asshole ». La cote conférée par Super Channel était 14A et la mise en garde mentionnait le sujet délicat, la violence, la nudité, la sexualité et le langage grossier (bien qu’il n’y ait aucune sexualité dans ce film).

Le comité estime que ce film ne renferme pas de contenu « offensant en vertu des normes générales de la collectivité » pour les motifs exposés dans la section qui traite du film Friday the 13th: Part VII – The New Blood à propos des « normes de la collectivité ».

Le comité souscrit aussi au Rapport au CRTC relatif aux normes de la collectivité en ce que, ensemble, le système de classification, les mises en garde à l’auditoire et la plage des heures tardives constituent les normes de la collectivité les plus « visibles ». Les normes générales de la collectivité ne sont pas censées servir d’outil de censure. Avec les mises en garde et le classement appropriés, tout un éventail d’émissions –et notamment les films dramatiques comportant de la violence et du langage grossier – peut faire partie du paysage de la radiodiffusion canadienne.

Est-ce que la présence du mot « fuck » dans Zero Dark Thirty en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant le langage grossier qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Afin de déterminer si le contenu de Zero Dark Thirty avait enfreint cette disposition du code, le comité s’est demandé si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives. Le comité note que le mot « fuck » et ses variantes sont répétés tout au long du film. Conformément aux précédents établis par le CCNR, la majorité du comité conclut que l’emploi du mot « fuck » dans Zero Dark Thirty contrevient à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Les deux membres dissidents sur ce même point dans le cas de Friday the 13th: Part VII – The New Blood maintiennent leur position sur l’utilisation du mot « fuck » à la télévision payante et ne constatent aucune violation sur le plan du langage dans Zero Dark Thirty.

Est-ce que Zero Dark Thirty renferme de la violence gratuite au sens de l’article 1.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence gratuite qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Le comité reconnaît que Zero Dark Thirty comporte des scènes violentes. Cependant, elles sont relativement rares et toutes pertinentes à l’intrigue. Toute la violence est inhérente au déroulement de l’intrigue, à l’évolution des personnages et au développement du thème du long métrage dans son ensemble. Par conséquent, le comité conclut que la violente dans Zero Dark Thirty n’est pas « gratuite » au sens de l’article du Code concernant la violence à la télévision payante.

Est-ce que Zero Dark Thirty renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte en raison desquelles ce film n’aurait dû être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h), selon l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Zero Dark Thirty, diffusé à partir de 14 h 56, renferme quelques scènes de violence. Bien qu’aucune de ces scènes ne soit gratuite, elles sont violentes comme celles qui montrent des prisonniers qu’on torture en versant de l’eau sur leur tête ou en leur assénant des coups de poing, ou un homme tenu en laisse comme un chien. D’autres scènes montrent une attaque contre un immeuble de bureaux et une explosion dans un restaurant. Une grande partie du film, toutefois, se passe en discussions entre agents de la CIA autour de leur plan. À la fin, une unité spéciale d’opérations envahit le quartier où l’on présume que se terre Oussama ben Laden. On entend des coups de feu, des explosions, des cris et des pleurs, ainsi que des membres de l’opération qui parlent d’avoir tué des gens. L’éclairage est très faible, cependant, ce qui fait qu’on ne discerne pas bien les effets de la violence sauf pour les cadavres qui jonchent le parquet.

Le comité conclut que dans Zero Dark Thirty, les scènes de violence ne sont pas destinées exclusivement à un auditoire adulte et peuvent être diffusées en dehors de la plage des heures tardives. Toutefois, même si ce film peut être diffusé à n’importe quelle heure du jour en vertu de l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante, l’émission doit comporter la cote et les mises en garde appropriées, ce qui a été fait dans les circonstances présentes.

A Cure for Wellness

Est-ce que A Cure for Wellness comporte du matériel pouvant être qualifié d’« offensant » en vertu des normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant les normes de la collectivité qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

A Cure for Wellness, un film d’horreur lancé en 2017, suit les pas d’un jeune dirigeant financier dépêché par le conseil d’administration de son entreprise pour sortir son PDG d’un « centre de bien-être » dans les Alpes suisses, à la suite d’une lettre étrange dans laquelle celui-ci a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de revenir. Le film a été largement distribué.

Il y a une véritable intrigue dans ce film et le suspense et la violence en découlent. Un certain nombre de scènes portent sur les traitements troublants qui sont administrés dans ce « centre de bien-être ». Il y a des scènes de nudité et d’activité sexuelle et de nombreuses répétitions du mot « fuck ». Ce film se rattache à la catégorie film d’horreur psychologique plutôt qu’aux genres « slasher » ou « splatter » comme d’autres films couverts par la présente décision.

Le comité reconnaît que A Cure for Wellness renferme en effet des scènes terrifiantes et intenses dont certaines comportent de la violence et du sang. Cependant, elles sont toutes inhérentes au développement de l’intrigue. Il y a dans ce film de la nudité et de l’activité sexuelle et de nombreux exemples de langage grossier. Malgré tout, le comité estime que ce film ne renferme pas de matériel offensant en vertu des normes générales de la collectivité pour les motifs invoqués plus haut dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Les films d’horreur psychologique sont bien tolérés et généralement accessibles dans la société canadienne. Le comité souscrit au Rapport au CRTC relatif aux normes de la collectivité en ce que, ensemble, le système de classification, les mises en garde à l’auditoire et la plage des heures tardives constituent les normes de la collectivité les plus « visibles ». Les normes générales de la collectivité ne sont pas censées servir d’outil de censure. Avec les mises en garde et le classement appropriés, tout un éventail d’émissions – et notamment les films d’horreur psychologique, – peut faire partie du paysage de la radiodiffusion canadienne.

Est-ce que les scènes de sexualité et de nudité dans A Cure for Wellness en font du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la sexualité et la nudité qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

A Cure for Wellness renferme des scènes de nudité et d’activité sexuelle. Dans la première de ces scènes, une infirmière retire sa blouse et un assistant se masturbe en contemplant ses seins dénudés. L’autre scène de nudité et d’activité sexuelle est troublante parce qu’elle implique un viol incestueux. Le directeur du centre attache les poignets de sa fille adolescente aux barreaux du lit, lui arrache sa robe et ce faisant dénude ses seins, sous sa robe, porte cette main à ses narines pour la humer, puis se met à déboutonner les vêtements de sa fille, tout en lui expliquant qu’elle est « une chose pure » issue de son union avec sa propre sœur dans un siècle passé et qu’ils vont maintenant à nouveau étendre leur lignée.

Par conséquent, la majorité du comité estime que les scènes de nudité et d’activité sexuelle contenues dans ce film sont contraires à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante parce qu’elles sont érotiques, ouvertement démonstratives, qu’elles comprennent une tentative de viol incestueux et, par conséquent, sont manifestement destinées à un auditoire adulte.

Opinion dissidente de P. Gratton

Je ne suis pas d’accord avec mes collègues que les scènes de nudité et d’activité sexuelle dans ce film contreviennent à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante. Ces scènes, qui sont passablement édulcorées et ne montrent aucun rapport sexuel explicite, ne sont pas destinées exclusivement à un auditoire adulte.

Est-ce que la présence du mot « fuck » dans A Cure for Wellness en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant le langage grossier qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Pour déterminer si le contenu de A Cure for Wellness a enfreint cette disposition du code, le comité s’est demandé si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives. Le comité note que le mot « fuck » et ses variantes sont répétés tout au long du film dont la diffusion a débuté à 18 h 50.

Conformément aux précédents établis par le CCNR, la majorité du comité conclut que l’emploi du mot « fuck » dans A Cure for Wellness contrevient à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Les deux membres dissidents sur ce même point dans le cas de Friday the 13th: Part VII – The New Blood maintiennent leur position sur l’utilisation du mot « fuck » à la télévision payante et ne constatent aucune violation sur le plan du langage dans A Cure for Wellness.

Est-ce que A Cure for Wellness renferme de la violence gratuite au sens de l’article 1.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence gratuite qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Le comité reconnaît que A Cure for Wellness renferme en effet de la violence. Cependant ces scènes sont toutes pertinentes à l’intrigue. Toute la violence est inhérente au déroulement de l’intrigue et justifiée par l’évolution des personnages et le développement du thème dans son ensemble. C’est pourquoi le comité conclut que la violence, dans A Cure for Wellness n’est pas « gratuite » au sens où l’entend l’article 1 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Est-ce que Cure for Wellness renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte en raison desquelles ce film n’aurait dû être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h), selon l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

A Cure for Wellness, diffusé à 18 h 50, renferme plusieurs scènes de violence. Bien qu’aucune ne soit gratuite, elles sont violentes et montrent entre autres les « traitements » perturbants qui sont donnés au « centre de bien-être », comme celui où le protagoniste, enfermé dans une cuve d’immersion, est encerclé par des anguilles qui se tortillent; des rangées de personnes suspendues dans des cuves d’isolation; le protagoniste à qui l’on arrache une dent de force, puis qu’on gave d’anguilles vivantes au moyen d’un gros tube de plastique; le directeur qui, en arrachant son masque de peau, révèle une face verdâtre défigurée, dont le nez est absent; le protagoniste qui empêche le viol incestueux de la fille du directeur en versant de l’essence au sol et en y mettant le feu pour que le directeur soit avalé par les flammes; sa fille, qu’il a voulu violer, s’emparant d’une pelle et la balançant contre son père, le directeur, puis le visage brûlé du directeur dans lequel on voit la pelle enfoncée. Le directeur recule d’un pas et tombe dans l’aquifère où il est assailli par les anguilles, et il ne reste plus qu’un tourbillon de sang dans l’eau; le « centre de bien-être » englouti par les flammes et les gens qui courent en tous sens pour éviter les débris volants, et une personne qui tombe en dévalant l’escalier et se fait écraser par les fuyards.

Comme il est dit plus haut, l’intrigue d’un film d’horreur est constituée d’un enchaînement de scènes terrifiantes et intenses, émaillées de violence et de sang. Le comité conclut que dans A Cure for Wellness, il y a des scènes de violence et de carnage qui sont terrifiantes et intenses et, par conséquent, destinées à un auditoire adulte. Bien que la violence soit pertinente à l’intrigue et justifiée par les personnages et le contenu dans son ensemble, elle est explicite et réaliste et ne devrait être montrée que dans la plage des heures tardives. Par conséquent, le comité conclut que A Cure for Wellness renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte et qu’il aurait dû être diffusé après 21 h seulement (et avant 6 h) en vertu de l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante.

The First Hour

Est-ce que The First Hour comporte du matériel pouvant être qualifié d’« offensant en vertu des normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant les normes de la collectivité qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Cette émission est offerte par GINX eSports TV Canada, une chaîne qui se consacre aux sports électroniques et jeux vidéo. The First Hour est une émission d’information sur les jeux vidéo dans laquelle les deux animateurs jouent à différents jeux et en discutent. Pendant cet épisode, ils ont joué à Gears 5, qui fait partie de la série Gears of War. C’est un jeu de tir à la troisième personne. Le jeu est projeté à l’écran pendant que les animateurs jouent. Les fichiers-témoins fournis par Super Channel sont de mauvaise qualité et les images sont granuleuses et incomplètes. Le jeu à l’écran fait surgir des images de carnage et de sang, notamment une décapitation dramatique, pour signaler qu’un personnage a été abattu. À un certain moment, un personnage du jeu s’écrie : « one by fucking one! » (un à un). Au cours de l’épisode, pendant une pause publicitaire, un message promotionnel est présenté pour annoncer la dramatique Berlin Station. Il comporte une scène où l’on voit un homme en frapper un autre à l’arrière de la tête pendant que quelqu’un déclare : « We’re up to our fucking eyeballs in some serious shit (on est dans la merde jusqu’aux yeux) ».

La majorité du comité reconnaît que le jeu vidéo joué par les deux animateurs renferme des scènes de violence et de sang. Cependant, ces scènes sont toutes pertinentes au jeu vidéo. Le jeu utilise aussi le mot « fuck » et ce mot est également entendu dans le message promotionnel diffusé au cours de l’émission. Ceci étant dit, la majorité du comité estime que cette émission ne renferme pas de contenu « offensant en vertu des normes générales de la collectivité » pour les motifs exposés dans la section qui traite du film Friday the 13th: Part VII – The New Blood à propos des « normes de la collectivité ». La majorité du comité est d’avis que les jeux vidéo sont largement tolérés et communément répandus dans la société canadienne. La majorité du comité souscrit aussi au Rapport au CRTC relatif aux normes de la collectivité en ce que, ensemble, le système de classification, les mises en garde à l’auditoire et la plage des heures tardives constituent les normes de la collectivité les plus « visibles ». Les normes générales de la collectivité ne sont pas censées servir d’outil de censure. Avec les mises en garde et le classement appropriés, tout un éventail d’émissions – et notamment la diffusion de jeux vidéo – peut faire partie du paysage de la radiodiffusion canadienne.

Opinion dissidente de S. Crawford

Je reconnais que dans la communauté des joueurs, le contenu de jeux vidéo comme celui-ci répond aux « normes de la collectivité », mais je ne crois pas que ce genre de contenu réponde nécessairement à la « norme de la collectivité » établie pour la télévision canadienne dans le Code concernant la programmation à la télévision payante. En outre, pour les raisons que j’ai exposées plus haut dans la section qui traite du film Friday the 13th: Part VII – The New Blood concernant les « normes de la collectivité », je ne crois pas que nous devrions nous appuyer sur la décision de la majorité de la CSC déjà citée pour interpréter les « normes de la collectivité » dans le Code concernant la programmation à la télévision payante. C’est pourquoi – et aussi à cause du manque de contexte dans la partie sonore du jeu vidéo lui-même – j’estime que le jeu vidéo diffusé dans l’émission The First Hour renfermait du matériel offensant en vertu des « normes générales de la collectivité » selon l’article B(4) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Est-ce que la présence du mot « fuck » dans The First Hour et sa pause publicitaire en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant le langage grossier qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Pour déterminer si le contenu de The First Hour a enfreint cette disposition du code, le comité s’est demandé si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives. Le comité note que le mot « fuck » et ses variantes ont été entendus pendant le jeu vidéo et la pause publicitaire d’une émission dont la diffusion débutait à 17 h.

Conformément aux précédents établis par le CCNR, la majorité du comité conclut que l’emploi du mot « fuck » dans The First Hour contrevient à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Les deux membres dissidents sur ce même point dans le cas de Friday the 13th: Part VII – The New Blood maintiennent leur position sur l’utilisation du mot « fuck » à la télévision payante et ne constatent aucune violation sur le plan du langage dans The First Hour.

Est-ce que The First Hour renferme de la violence gratuite au sens de l’article 1.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence gratuite qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

La majorité du comité reconnaît qu’il y a des scènes de violence et de carnage dans le jeu vidéo présenté dans le cadre de l’émission The First Hour. Toutefois, la violence du jeu vidéo est justifiée par les personnages et l’ensemble du contenu. Les vidéos de ce genre sont largement répandus et joués chez les amateurs de jeux électroniques. Les amateurs de jeux vidéo s’attendraient à ce qu’il y ait un reportage sur la plus récente série de jeux – ou sur un jeu nouvellement arrivé – à caractère violent. On doit s’attendre à ce que ce genre de contenu soit disponible à condition que le télédiffuseur applique l’horaire, le classement et la mise en garde appropriés, prévus pour la télévision payante.

Par conséquent, la majorité du comité conclut que la violence dans The First Hour n’est pas « gratuite » au sens où l’entend l’article 1 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Opinion dissidente de S. Crawford

J’estime qu’une émission dont le but est d’évaluer des jeux vidéo ne développe pas une intrigue et, par conséquent, n’offre aucune justification pour étaler la violence. De plus, une émission ayant pour but d’évaluer des jeux vidéo ne peut pas justifier la « violence gratuite » en prétextant que l’intrigue en soi est de la violence gratuite, puisque la raison d’être de l’émission n’est pas le jeu lui-même, mais l’évaluation de ce jeu par les animateurs. De plus, certaines répliques que les animateurs s’amusent à échanger pendant qu’on assiste à une violence extrême pourraient être vues comme endossant, encourageant ou glorifiant la violence et, par conséquent, faire de ces scènes de la « violence gratuite ». Des commentaires comme [traduction] « un vrai plaisir » « des éliminations avec sang froid » et « toutes les bonnes choses que vous souhaitez dans un jeu de tir » pendant une partie où une rafale de meurtres sanglants glorifient et encouragent aussi un comportement violent, sont par conséquent « gratuits ». C’est pourquoi je suis d’avis que le contenu du jeu vidéo dans The First Hour, parce qu’il renferme de la « violence gratuite », contrevient à l’article 1.0 du Code concernant la violence à la télévision payante.

Est-ce que The First Hour renferme des scènes de violence destinées à un auditoire adulte en raison desquelles ce film n’aurait dû être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h), selon l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant la violence qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

The First Hour, diffusé à 17 h, présentait plusieurs scènes de violence dans le jeu vidéo joué à l’écran, ainsi que des images de carnage et de sang comme lorsque des personnages du jeu se font traîner par une bête ou décapiter de façon dramatique et sanglante. Une majorité du comité a conclu qu’aucune de ces scènes n’était gratuite, mais un membre s’est abstenu à cause de la mauvaise qualité et des images granuleuses du fichier-témoin remis par le télédiffuseur. Tous les membres du comité ont convenu que la qualité du fichier-témoin était extrêmement mauvaise.

La majorité du comité, avec un membre s’abstenant de voter à cause de la piètre qualité du fichier-témoin, conclut que dans The First Hour, les scènes de violence ne sont pas exclusivement destinées à un auditoire adulte et peuvent être montrées en dehors de la plage des heures tardives. Par conséquent, cette émission pouvait être diffusée à n’importe quelle heure du jour en vertu de l’article 3.0 du Code concernant la violence à la télévision payante, à condition de s’accompagner du classement et de la mise en garde appropriés. Le télédiffuseur n’ayant pas fourni un fichier-témoin complet pour cette émission, il n’a pas été possible de vérifier si le classement et la mise en garde étaient appropriés. Le comité a déjà déterminé que le télédiffuseur avait manqué à ses obligations d’associé du CCNR en omettant de remettre les fichiers-témoins requis.

Squad

Est-ce que la présence du mot « fuck » dans Squad en trois occasions en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Squad, une émission-causerie de style magazine qui s’intéresse aux sports électroniques et jeux vidéo, est présentée par trois animateurs. Ceux-ci font la revue des jeux et discutent d’événements, de culture et d’autres sujets impliquant les sports électroniques.

Pour répondre à la question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant le langage grossier qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Afin de déterminer si le contenu de Squad a enfreint cette disposition du code, le comité s’est demandé si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives. Le comité note que le mot « fuck » a été prononcé trois fois durant cette émission qui avait débuté à 13 h 10. Conformément aux précédents établis par le CCNR, la majorité du comité conclut que l’emploi du mot « fuck » dans Squad contrevient à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Les deux membres dissidents sur ce même point dans le cas de Friday the 13th: Part VII – The New Blood maintiennent leur position sur l’utilisation du mot « fuck » à la télévision payante et ne constatent aucune violation sur le plan du langage dans Squad.

GINX Plays

Est-ce que la présence du mot « fuck » sous forme verbale et écrite à l’écran dans GINX Plays en fait du matériel destiné à un public adulte ne devant être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h) selon l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante?

Pour répondre à cette question, le comité s’est appuyé sur les principes et précédents concernant le langage grossier qu’il invoque dans la section qui traite de Friday the 13th: Part VII – The New Blood.

Afin de déterminer si le contenu de GINX Plays avait enfreint cette disposition du code, le comité s’est demandé si le langage grossier ou offensant avait été diffusé en dehors de la plage des heures tardives.

GINX Plays est une émission dans laquelle des personnes jouent à des jeux vidéo. Généralement, la partie qui se déroule occupe la majeure portion de l’écran, tandis que le visage des joueurs apparaît au-dessus dans des petites fenêtres. Plusieurs de ces jeux font surgir des mots à l’écran pour expliquer ce qui arrive ou relater le dialogue des personnages. Les joueurs et généralement une autre personne commentent la partie pendant qu’elle se joue.

Dans cet épisode, deux jeunes gens s’adonnent à un jeu qui consiste à tirer sur des zombies. Une dose considérable de sang est versée chaque fois qu’un zombie est tué.

Sous le coup de la frustration, les joueurs s’exclament : « Fuckin’ hell » et « Oh shit! Oh Shit! Oh shit! » À un moment donné, on peut lire à l’écran les mots : « If I die in a fucking hallucination because I ran out of bullets […] » (si je meurs au beau milieu d’une hallucination, c’est parce que j’ai manqué de munitions).

Conformément aux précédents établis par le CCNR, la majorité du comité conclut que l’emploi du mot « fucking » dans GINX Plays contrevient à l’article E(1)(a) du Code concernant la programmation à la télévision payante.

Les deux membres dissidents sur ce même point dans le cas de Friday the 13th: Part VII – The New Blood maintiennent leur position sur l’utilisation du mot « fuck » à la télévision payante et ne constatent aucune violation sur le plan du langage dans GINX Plays.

Pour finir, la chaîne GINX eSports a diffusé une mise en garde au début de l’émission, mais ne l’a pas répétée à la fin de la pause publicitaire. À la différence du Code de déontologie de l’ACR, qui exige de diffuser la mise en garde au début de l’émission et à chaque reprise après les pauses publicitaires, les codes de la télévision payante ne prévoient pas de répéter les mises en garde. Cette exigence n’a pas été incluse dans les codes de la télévision payante parce qu’à l’origine, ces services n’entrevoyaient pas de contenu commercial et n’étaient pas autorisés, en vertu de la politique du CRTC sur l’exclusivité des genres, à diffuser des émissions comme celles qui traitent de jeux vidéo et peuvent comporter du contenu commercial. Depuis l’élimination de l’exclusivité des genres en 2015, les services de télévision payante peuvent diffuser du matériel qui inclut un contenu commercial. En plus de ce changement, en septembre 2017, le CRTC a fusionné deux catégories de licence, les services « spécialisés » et les services de « télévision payante », pour en faire une seule catégorie appelée « services facultatifs ». Super Channel est donc passé de service de télévision payante à service facultatif au moment du renouvellement de sa licence en juin 2020. Le comité désire rappeler au télédiffuseur que le renouvellement de sa licence de radiodiffusion signifie que ses chaînes multiplex sont maintenant considérées comme des services de télévision facultatifs, par conséquent régis par le Code de déontologie de l’ACR qui exige que les télédiffuseurs diffusent une mise en garde au début de l’émission et à la reprise après chaque pause publicitaire.

Réceptivité du télédiffuseur

Dans toutes les décisions rendues par le CCNR, ses comités évaluent dans quelle mesure le radiodiffuseur s’est montré réceptif envers le plaignant. Bien que le radiodiffuseur ne soit certes pas obligé de partager l’opinion du plaignant, sa réponse doit être courtoise, réfléchie et complète. Dans la présente affaire, Super Channel a répondu au plaignant en expliquant son approche en matière de programmation et en reconnaissant qu’il y avait eu quelques manques de jugement dans le choix des horaires. Ce télédiffuseur ayant rempli son obligation de se montrer réceptif, il n’y a pas lieu d’en exiger davantage de sa part, sauf pour l’annonce de cette décision.

ANNONCES DE LA DÉCISION

Super Channel Vault

Super Channel Vault est tenu : 1) de faire connaître la présente décision selon les conditions suivantes : une fois pendant les heures de grande écoute, dans les trois jours suivant sa publication et, dans un délai de sept jours suivant sa publication, une fois dans le même créneau horaire que Friday the 13th: Part VII – The New Blood, une fois pendant le même créneau horaire que Saw 3D, une fois pendant le même créneau horaire que Pet Sematary, et une fois pendant le même créneau horaire que Zero Dark Thirty, mais pas tous le même jour; 2) de faire parvenir au plaignant qui a présenté la demande de décision, dans les quatorze jours suivant la diffusion des cinq annonces, une confirmation écrite de leur exécution; et 3) au même moment, de faire parvenir au CCNR copie de cette confirmation accompagnée des fichiers-témoins attestant la diffusion des annonces qui seront formulées comme suit :

Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision a jugé que Super Channel Vault avait enfreint le Code concernant la programmation à la télévision payante et le Code concernant la violence à la télévision payante lors de sa diffusion des films Friday the 13th: Part VII – The New Blood et Saw 3D: The Final Chapter le 31 octobre 2019, de Pet Sematary le 8 novembre et de Zero Dark Thirty le 11 novembre. Tous ces films comportaient du langage grossier destiné à un auditoire adulte, qui n’aurait pas dû passer sur les ondes avant 21 h. Friday the 13th, Saw 3D et Pet Sematary comportaient aussi des éléments de violence qui n’auraient pas dû passer sur les ondes avant 21 h. Super Channel Vault a en outre omis de fournir sur demande un enregistrement officiel de l’émission Friday the 13th: Part VII – The New Blood qui aurait permis au CCNR de l’évaluer.

Super Channel Fuse

Super Channel est tenu : 1) de faire connaître la présente décision selon les conditions suivantes : une fois pendant les heures de grande écoute, dans un délai de trois jours suivant sa publication, et une autre fois dans un délai de sept jours suivant sa publication, dans le même créneau horaire que A Cure for Wellness mais pas le même jour que la première annonce; 2) de faire parvenir au plaignant qui a présenté la demande de décision, dans les quatorze jours suivant la diffusion des deux annonces, une confirmation écrite de son exécution; et 3) au même moment, de faire parvenir au CCNR copie de cette confirmation accompagnée du fichier-témoin attestant la diffusion des deux annonces, qui seront formulées comme suit :

Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision a jugé que Super Channel Fuse avait enfreint le Code concernant la programmation à la télévision payante et le Code concernant la violence à la télévision payante lors de sa diffusion du film A Cure for Wellness le 13 novembre 2019. Ce film, parce qu’il comportait de la sexualité, du langage grossier et de la violence destinés à un auditoire adulte, n’aurait pas dû être diffusé avant 21 h.

GINX eSports TV Canada

GINX eSports TV Canada est tenu de faire connaître la présente décision selon les conditions suivantes : une fois pendant les heures de grande écoute, dans les trois jours suivant sa publication, et, dans un délai de sept jours suivant sa publication, une fois dans le même créneau horaire que The First Hour, une fois dans le même créneau que Squad et une fois dans le même créneau que GINX Plays, mais pas tous le même jour; 2) de faire parvenir au plaignant qui a présenté la demande de décision, dans les quatorze jours suivant la diffusion des quatre annonces, une confirmation écrite de leur exécution; et 3) au même moment, de faire parvenir au CCNR copie de cette confirmation accompagnée des fichiers-témoins attestant la diffusion des annonces, qui seront formulées comme suit :

Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision a jugé que GINX eSports TV Canada avait enfreint le Code concernant la programmation à la télévision payante lors de ses diffusions de The First Hour le 1er novembre 2019, de Squad le 14 novembre, et de GINX Plays le 14 novembre. Ces trois émissions, parce qu’elles comportaient du langage grossier destiné à un auditoire adulte, n’auraient pas dû être diffusées avant 21 h. GINX a également omis de remettre au CCNR des enregistrements complets de ses émissions The First Hour et GINX Plays qui lui auraient permis de les évaluer.

La présente décision devient un document public dès sa publication par le Conseil canadien des normes de la radiotélévision.

APPENDIX A

The Complaint

The CBSC received the following complaint via its webform on November 14, 2019:

Name of Television or Radio Station: various

Program Name: various

Specific Concern:

Hostel

Super Channel Vault

2019/10/20 8:00-9:35pm

specific concern:

at least 135 uses of the F-word and variations of it,

several scenes of sexuality around 8:05pm, 8:07pm, 8:10pm, 8:26pm,

several scenes of violence for example around 9:06pm and 9:29pm.

 

Sorry to Bother You

Super Channel Fuse

2019/10/23 12:15-2:15pm

specific concern:

at least 187 uses of the F-word and variations of it,

2 scenes of sexual activity around 12:28pm and 1:28pm.

 

Little Children

Super Channel Vault

2019/10/24 12:15-2:45pm

specific concern:

at least 16 uses of the F-word and variations of it,

several scenes of sexuality for example around 1:13pm and 1:34pm.

 

Cecil B. Demented

Super Channel Vault

2019/10/24 2:45-4:15pm

specific concern:

at least 76 uses of the F-word and variations of it.

 

Hobo With a Shotgun

Super Channel Vault

2019/10/27 2:50-4:20pm

specific concern:

at least 130 uses of the F-word and variations of it,

several scenes of violence for example around 3:13pm and 3:32pm.

 

Hostel Part II

Super Channel Vault

2019/10/27 8:05-9:40pm

specific concern:

at least 82 uses of the F-word and variations of it,

several scenes of violence for example around 8:57pm and 9:33pm,

sexual activity around 9:11pm.

 

Scarecrows

Super Channel Fuse

2019/10/29 11:05am-12:30pm

specific concern:

at least 27 uses of the F-word and variations of it.

 

Pet Sematary

Super Channel Vault

2019/11/08 10:35am-12:20pm

specific concern:

1 scene of nudity around 11:26am,

1 use of the F-word around 11:30am.

The viewer advisory does not mention nudity.

 

Friday the 13th Part VII: The New Blood

Super Channel Vault

2019/10/31 4:45-6:15pm

specific concern:

at least 7 uses of the F-word and variations of it,

several scenes of sexuality around 4:58pm, 5:36pm, 5:40pm.

 

Saw: The Final Chapter

Super Channel Vault

2019/10/31 8:00-9:30pm

specific concern:

at least 89 uses of the F-word and variations of it,

several scenes of violence for example around 8:08pm and 9:20pm.

 

Zero Dark Thirty

Super Channel Vault

2019/11/11 2:45-5:30pm

specific concern:

several uses of the f-word and variations of it.

 

A Cure for Wellness

Super Channel Fuse

2019/11/13 6:35-9:05pm

specific concern:

several uses of the f-word and variations of it,

scene of sexual assault around 8:48pm.

 

GINX Plays

GINX Esports TV Canada

2019/11/14 3:00-3:30pm

specific concern:

at least 4 uses of the F-word and variations of it around 3:04pm, 3:20pm, 3:22pm, 3:23pm.

The rating of 18A seems high.

 

The First Hour

GINX Esports TV Canada

2019/11/01 5:00-6:00pm

specific concern:

at least 2 variations of the F-word appear around 5:38pm, 5:39pm,

at least 1 variation of the F-word and the S-word appear during the advertisement for a TV series on Super Channel Fuse.

 

Squad

GINX Esports TV Canada

2019/11/14 1:00-2:00pm

specific concern:

several uses of the F-word and variations of it around 1:18pm, 1:20pm.

The rating of 18A seems high.

Broadcaster Response

The station responded to the complainant on December 19:

We understand that you have issued a complaint to The Canadian Broadcast Standards Council (CBSC) regarding various movies and programs broadcast on Super Channel Vault, Super Channel Fuse and Ginx Esports TV Canada on several dates.

As a member in good standing with the CBSC, Super Channel welcomes comments from viewers and takes seriously any issues our viewers may have with our programming. We adhere to respecting the regulations as a pay tv service concerning programming content with mature language, violence and sexuality, and take our broadcast and programming responsibilities very seriously.

On an ongoing basis, we strive to ensure the appropriate viewer advisories and classification disclaimers are present at the start of each program/movie. After receiving your complaint, we reviewed the program loggers related to the programming you referred to us and we found the required viewer and classification notices were in effect, presented at the beginning of each program/movie. However, we also realized there seems to have been a few occasions where scheduling practices resulted in some mature content being aired prior to the prescribed late-night viewing hours. As a result, we wish to ensure you that we have, and are, taking steps to make sure this type of oversight does not happen again.

Once again, thank you for taking the time to bring your concerns to our attention and we sincerely hope you will continue to be a regular viewer of programming on Super Channel.

Additional Correspondence

The complainant submitted his Ruling Request on December 19. He did not make any additional comments.

Once it had been notified of the upcoming Panel meeting, Super Channel submitted the following short note:

[F]urther to below [referring to an email sent by CBSC to Super Channel advising them of the Panel adjudication meeting], I would like to point out that Super Channel is still licensed under the CRTC as a Pay TV service and the Rogers’ subscriber who complained had to subscribe to a Pay TV service. Since this complaint has been brought to our attention we have taken measures to bring our scheduling more in line as a discretionary service. But for the record, our current CRTC license is still as a Pay TV service.

That is the only additional information I’d like to provide at this time.

APPENDIX B

Super Channel is a pay television service with four multiplex channels. Three of those four multiplexes are at issue in this file.

All of the channels are broadcast from Toronto on Eastern Time (even though Super Channel’s corporate headquarters are in Alberta).

Super Channel Vault

Pet Sematary

November 8, 2019

10:45 am

Pet Sematary is a 1989 horror feature film based on the novel of the same name by Stephen King. The plot of the movie centres on the Creed family – father Louis, mother Rachel, 8-year-old daughter Ellen (“Ellie”) and toddler son Gage. The family has moved to rural Maine from Chicago so that Louis can work as a doctor at the nearby college. When Ellie’s cat Church dies, across-the-street neighbour Jud Crandall shows Louis a “Micmac” burial ground located deep in the woods behind their house, past the titular pet cemetery. Creatures buried at the site come back to life, but as malevolent, violent versions of their former selves.

The broadcast was preceded by a viewer advisory in audio and video formats at 10:44 am:

[words on screen]

The following presentation is rated

       |18A|

Viewer discretion is advised.

          |MS| Mature Subject Matter

|CL| Coarse Language       |V| Violence

[voice-over] The following presentation is rated 18A. This presentation deals with mature subject matter and contains scenes with violence and coarse language. Viewer discretion is advised.

The following are the times and descriptions of the most relevant scenes:

10:46:51 opening scene

There are slow pan close-ups of deteriorating wooden crosses and stone tomb stones in a wooded area. Some have words carved into them. The audio is eerie chanting and children singing with occasional children’s voices saying things like, “Bye, Old Shep. See you in heaven”, “Spot, goodbye. We love you.” An aerial shot then reveals that these are arranged in a circle in a field surrounded by woods.

10:49:41

Ellie is playing on a tire swing hanging from a tree in their front yard. Ellie notices a path leading into the woods. She yells that she sees a cat, then the rope holding the swing breaks and Ellie falls out of the tree with the tire on top of her. Her parents rush over to help and do not notice that toddler Gage is walking around near the busy road. He almost gets hit by a truck, but neighbour Jud Crandall scoops him up just in time. Rachel asks Jud where the path leads. He hesitates, but says he will take them there sometime.

10:56:13

Jud takes the Creed family to see the pet cemetery. He says the busy road has killed a lot of pets and made a lot kids unhappy.

11:02:12-11:04:03

At the college, a group of students are carrying a young man (Victor Pascow) with a massive head wound up the stairs of the medical building. They say he was hit by a truck. There is a lot of blood on the young man’s head and what looks like brains spilling out. There is a commotion around him as students are shouting and screaming. Dr. Creed starts doing interventions to save Victor’s life, but he does not succeed. Dr. Creed is alone with the body behind the hospital curtain. The side of the man’s head is still covered in blood and ooze. Creed closes Victor’s eyes. There is a close-up of the gory head wound. The young man suddenly opens his eyes and gasps, and grabs Louis’s shoulder. He whispers, “The soil of a man’s heart is stonier, Louis”. Victor coughs blood. Louis says “How did you know my name?”, then Victor says “I’ll come see you”. Victor smiles a sinister, bloody smile with wide eyes, then his head falls back and he dies.

11:04:42-11:08:08

It is nighttime at the Creed house. Louis is startled awake by Victor’s ghost. The head wound still appears wet with blood & ooze and one eye is dulled. Victor insists that Louis go with him and walks out of Louis’s bedroom. Louis goes down to his creepy dark basement to look for Victor’s ghost. The ghost pops out and grabs Louis’s shoulder. Victor leads Louis down the path to the pet cemetery and warns him to never go further past “the barrier” because “the ground beyond is sour”. There is a blue glowing light coming from that area.

11:10:35-11:15:31

Jud phoned Louis to say he thinks Ellie’s cat Church is dead on his lawn. Louis goes over and examines the stiff cat corpse. Louis peels the cat off the ground and Jud holds a garbage bag open for Louis to put the body in. Jud suggests they bury it past the barrier that Victor’s ghost warned Louis about. Louis is reluctant, but follows Jud anyway. They have to climb up a hill and over a lot of bramble. Jud warns Louis not to stop, but Louis does and the branch he is standing on breaks, causing Louis to fall. Jud helps Louis up and they continue on through the woods. Louis hears an unusual scream and asks Jud what it is. Jud tells Louis to shush, but says it was just a loon. After climbing some cliffs, they eventually arrive at a clearing where rocks are arranged in circular patterns. Jud explains that it was the burial ground of “Micmac Indians” and he wants Louis to bury Ellie’s cat there, but he will not explain why. Jud hands Louis the shovel but says he will not help because “each buries his own”. Jud sits and smokes while Louis digs.

11:16:55-11:17:07

Jud tells Louis to keep what they did a secret because “the soil of a man’s heart, Louis, is stonier than the soil out there on the old ‘Micmac’ burying ground”. Louis flashes back to Victor using this same wording to warn Louis as Victor was dying.

11:18:57-11:19:13

Louis goes into his basement. Church is there with glowing eyes and hisses at him. It startles Louis and he falls backward. Church runs away.

11:19:48-11:20:11

Louis picks up Church to look at him because he cannot believe that Church has been resurrected. Louis says “Jesus Christ!” then Church scratches his cheek. Louis drops Church and puts his hand to his cheek. When he moves his hand away there are two claw scratch marks.

11:22:16

Louis: Has anyone ever buried a person up there?

Jud: [is so surprised by the question that he knocks the bottles off the table] Christ on his throne, no! Who ever would?

11:23:23-11:23:56

Louis is in the bathtub. A rat falls into the bath. Louis is startled and throws the rat on the floor. He looks up and sees Church standing on the counter with glowing eyes. Louis yells, “How the hell did you get in here?” and Church hisses. Louis shoos Church off the counter and accidentally steps on the dead rat.

11:25:45-11:26:27

The Creeds’ housekeeper Missy, who has complained of stomach pains in previous scenes, writes a suicide note, goes to the basement, and gets up on a table where she has already hung a noose. She wraps the noose around her neck and slowly steps off the table. There is the sound of her gasping and gurgling and a close-up of her feet dangling. Her whole body is then shown hanging limply from the noose. There is then a shot of the “Micmac” burial ground.

11:29:29-11:32:01

Rachel tells Louis about when her sister Zelda died from spinal meningitis. The story is shown in flashback. Rachel is a little girl. She opens a bedroom door. There is another girl, possibly adolescent age, lying on the bed. This girl, Zelda, is very bony and wearing a nightgown. Her spine is contorted and her face is pale, gaunt and bruised. Young Rachel spoon feeds Zelda as adult Rachel tells Louis she used to have to feed her sister sometimes and hated it. Zelda begins gagging. Adult Rachel tells Louis her family wished that her sister would die so that she would be free from pain and so they would not feel any more pain because she was like a monster of which they were ashamed. There is a close-up of Zelda’s deformed back. Adult Rachel says her parents were gone when Zelda died. Young Rachel is standing on the stairs inside her house. Zelda is yelling “Rachel” in a creepy voice and gripping the bedsheets as she convulses. Young Rachel slaps Zelda on the back to try to help. Zelda continues to convulse as her eyes roll back in her head, but for a moment she stares intently at Rachel and reaches a bony hand toward her, then collapses partially hanging off the bed. Young Rachel runs out of the room. Adult Rachel explains she was scared that her parents would come home and accuse her of murdering Zelda because she hated Zelda and wanted her to be dead; Rachel acknowledges she did feel that way about Zelda.

11:34:32-11:35:28

Gage starts toddling too close to the road in pursuit of his kite string. Jud & Rachel notice and start screaming “Get the baby!” Louis runs, but Gage gets onto the road. A truck is barrelling down on Gage. The driver’s eyes go wide and he slams on the brakes when he sees Gage. The viewer sees Gage standing right in front of the oncoming truck, followed by a close-up of the underside of the truck as it passes over, followed by the red kite spiralling to the ground and a little shoe falling onto the road. The truck is turned over and Louis screams “No!” repeatedly as family photographs of Gage flash on screen.

11:37:40-11:38:11

At Gage’s funeral, Rachel’s father, Irwin, starts yelling at Louis, “I hope you rot in hell! Where were you when he was playing in the road!? You stinking shit! You killer of children!”. Irwin punches Louis and Louis falls down. Irwin kicks Louis as Rachel screams and there is a commotion to stop the fight. Irwin throws Louis against the casket and it falls open briefly. Louis screams and tries to move toward the casket while someone else holds him back.

11:39:39

Louis opens the door to the room where is wife is sleeping. Church is sitting on the bed beside her with glowing eyes, staring and growling at Louis. Louis says “Fuck off, hairball”. The cat jumps at his face and then runs out of the room.

11:42:37-11:44:28

Jud tells Louis the story of a local man whose son, Timmy Bateman, died when returning home from World War II. The man was so grief-stricken that he buried Timmy in the “Micmac” burial ground. Jud says the person that gets buried there does not come back as the same person. There is a flashback in which Jud describes what happened to Timmy. Timmy is on his hands & knees in the yard of a house; Timmy looks up and is gnawing on a bloody bone from a child’s leg with a shoe still on the foot. Timmy’s face is covered in blood and he is acting like an animal, gouging his fingers into his own face until it bleeds and grunting/cackling. A woman is beating her laundry on the line. Timmy approaches, walking with a limp and the woman screams and runs away. Jud tells how the neighbouring “menfolk” (of which he was one) got together to plan to kill Timmy. They drive to the Bateman house where they see Timmy & his father struggling. The group of men break the windows and throw gasoline into the house and light it ablaze. Timmy fights with his father and has his father in a headlock, preventing him from escaping the house, which goes up in flames. Jud insists to Louis that the burial ground is evil and he should not consider burying his son there.

11:47:16-11:47:37

Louis is at the regular cemetery preparing to dig up Gage and move him to the “Micmac” burial ground. He sees the ghost of Victor Pascow standing near another tomb stone. Victor is pale with the gory head wound still visible and blood on his clothing. Victor ominously reminds Louis that the barrier was not meant to be crossed.

11:49:38-11:50:05

Ellie & Rachel have gone to stay with Rachel’s parents. Ellie has just told Rachel that she saw a ghost named “Pax-cow” who told her her daddy was going to do something bad. Rachel reassures Ellie that it was just a bad dream. Rachel is walking down the hallway in her parents’ house repeating the word “Pax-cow”. Victor’s ghost appears beside her with his gory head wound fully visible, but Rachel does not see him. He whispers “Pascow” to Rachel. Rachel realizes who Ellie was referring to and rushes down the stairs. Victor nods approvingly and smiles slightly.

11:53:09-11:53:59

Night has fallen and Louis has dug up Gage’s casket. He is holding Gage’s body tightly in his arms, rocking it, saying “It’s going to be all right. I swear, it’s going to be all right.” He puts the body down and wraps it in a sheet.

11:54:20-11:55:09

Rachel is in the hallway of her parents’ house at night. She goes to the bedroom that was Zelda’s. Zelda’s ghost is lying on the bed in a contorted position. Zelda sits up suddenly. She is still gaunt and pale and holds her hands in front of her in an unnatural position. She says in an eerie voice, “I’m coming for you, Rachel. And this time, I’ll get you. [her voice switches to a deeper scary voice] Gage and I will get you. For letting us die!” Zelda cackles menacingly.

11:55:23-11:55:26

Rachel is on an airplane going back home. Victor Pascow’s ghost is sitting across the aisle and one row behind her. He looks the same as in his previous scenes with his gaping head wound and one unseeing eye. He is smiling.

11:55:50-11:55:56

Victor Pascow’s ghost is standing near the passageway that leads to Rachel’s connecting flight, as Rachel hurries to make it onto the plane. He prevents the flight attendant from closing the door. Neither Rachel nor the flight attendant sees him.

11:56:10-11:57:32

Louis walks with Gage’s wrapped body down the path that leads to the pet cemetery, past it and on to the “Micmac” burial ground. There is a bluish light coming from deep in the woods, as well as strange noises and a tree falls down.

11:57:34-11:57:54

Rachel is at the desk of a car rental company being told there is nothing available. Victor’s ghost is standing beside her. He says something about one car that is available and the woman at the car rental desk immediately parrots his words and offers Rachel that car, but he is invisible to the two women.

11:58:11-11:58:35

Louis is climbing up the cliff with Gage’s body. He looks down at one point and a scary apparition with an ominous voice moves towards him and transforms into a scary face. Louis closes his eyes for a moment and the apparition disappears with a gagging noise.

11:59:28-11:59:40

Rachel’s rental car gets a flat tire and causes her to drive off the road. Rachel gets out the car and says to herself, “Now what?” Victor’s ghost appears and says, “It’s trying to stop you.” Then he fades into thin air.

12:00:45-12:00:58

Louis has buried Gage at the burial ground and returned home where Church eyes him menacingly with his glowing eyes. The rocks under which Gage is buried begin to move and a child’s hand reaches up.

12:01:47-12:06:25

The latch on the door unlocks and the door creaks open. Small feet are shown walking across the floor with the possessed cat Church following behind. A little boy’s shadow is visible on a door and he walks slowly toward it and opens it. His little hands are seen taking Louis’s medical bag and removing a scalpel from it.

Jud fell asleep on his porch, but wakes up and sees a child’s muddy footprints leading into his house. He goes inside and looks around. An object drops and rolls across the floor in the room beside him and he hears a child’s laughter. A child’s voice says “Let’s play hide-and-go-seek” and there is the sound of a child’s footsteps. Jud walks around inside his darkened house and more objects drop, this time from upstairs. Jud goes upstairs and calls for Gage to come out. Jud is in a dark room. He takes out a pocket knife and calls to Gage “I brought you something”. Jud is holding his knife at the ready. As he is about to look under the bed, Church jumps from somewhere and meows at him. As Jud looks up at the cat, a child’s hand reaches out from under the bed and slices Jud’s Achilles tendon with the scalpel. Blood spills from the cut. Jud rolls over onto his back, crying out in pain. There is a close-up of his shaking hand touching the wound and covered in blood. The cat’s glowing eyes stare at him. A sinister-looking Gage emerges and grits his teeth as he approaches Jud, who is at Gage’s eye level because he is sitting on the floor. Gage wields the scalpel and Jud’s face is full of fear. Jud screams and Gage slices the scalpel across Jud’s mouth horizontally. Blood comes out the sides of Jud’s mouth and he falls backward onto the floor. Gage gnaws at Jud’s neck. There is a close-up of Jud’s hand as he writhes in pain, but then the hand stops moving. There is a close-up of Jud’s face, dead, with the eyes open, frozen in fear, blood coming from his mouth, and an obvious neck wound where Gage bit him. Church looks on with his glowing eyes.

12:06:45-12:22:10

Rachel hitchhiked with a transport truck. When the driver drops her off in front of her house and she gets out of the truck, Victor’s ghost emerges to fill the seat she has just vacated. He turns to her and says, “Think nothing of it”, but Rachel still does not see him. The trucker says a few words and then Victor says “It’s the end of the line for me too. I’m not allowed any further.” Rachel says “I’m sure things’ll be fine.” Victor says, “I’m not” and slams the door. He fades away again.

As the truck drives away, Rachel hears her name being called and a cackle. She walks towards Jud’s house where the sound came from. She slowly walks up the steps and Church jumps onto the porch, meowing, which startles Rachel. Church snarls at her. Rachel enters Jud’s house and walks slowly around. There is a strange groaning noise and other mysterious sounds. Rachel calls out for Jud and then slowly walks upstairs. A voice calls “Rachel” in a drawn-out, eerie manner. Rachel opens the door to a bedroom and sees Zelda’s ghost hunched on the floor. Zelda stands up as much as she can. Zelda says, “I finally came back for you, Rachel. I’m going to twist your back like mine, so you’ll never get out of bed again. Never get out of bed again.” Zelda scampers closer to Rachel and yells “Never get out of bed again! Never get out of bed again!” Rachel closes her eyes and slumps against the doorframe. There is a close-up of Zelda’s scary face, cackling. The cackling turns into Gage’s giggling. Rachel opens her eyes again a second later and sees Gage dressed up in an old-fashioned hat & outfit with a cane. Rachel is stunned to see him. Gage says, “I brought you something, Mommy” and holds up the scalpel. Rachel goes to hug him. Gage is shown approaching her, then Rachel is heard screaming and there is a flashback to the scene of Gage being hit by the truck and Rachel screams louder.

The scene switches to daytime. Louis wakes up and falls out of his bed. He sees a child’s muddy footprints on the floor and then notices his medical bag is open with the scalpel removed from its case. He hears Gage’s laughter and footsteps. The phone rings and Louis answers. It is Rachel’s father asking if Rachel got back okay and if Louis can put her on the phone to talk to Ellie. Louis begins to realize what might have happened as he sees Gage’s footprints leading outside. He lies to Rachel’s father, telling him that Rachel is fine, but asleep. The father is heard telling Louis that he should wake Rachel up because Ellie is very upset because she had a dream that her mother was dead. Louis hangs up on his father-in-law and follows the footprints into the basement.

The phone rings again and Gage’s voice asks, “It’s Gage, Daddy. Can you come over and play with me? First I played with Jud. Then Mommy came and I played with Mommy. We played, Daddy. We had an awful good time. Now I want to play with you.” Louis says, “What did you do?” and Gage just giggles sinisterly. Louis yells again, “What did you do?”

The scene cuts to a close-up of Louis’s hand holding a syringe. Then Louis is seen crossing the road to Jud’s. Church is on Jud’s porch. Louis throws some steak down on the ground to distract Church. Church arches its back and hisses at Louis, but then starts eating the steak. Louis puts on surgical gloves. Louis grabs Church by the neck and holds him up. Louis injects the syringe into Church as Church mews. Louis puts Church on the ground beside the steak and yells “Go on, play dead. Be dead!” Louis lifts up Church’s head to check that Church is really dead, then lays him back down again.

Louis sees Rachel’s bag on the porch and walks up the porch steps. He enters the house; the door creaks. Louis calls out for Gage. There is a strange fog inside the house and a green substance covering the walls and stairs. Louis covers his mouth and nose as if the smell is bad. Louis picks up a sharp object on the stairs and hears Gage’s voice say, in a sinister manner, “Now I want to play with you.” Louis pulls out another syringe and says “All right, Gage. Let’s play.” Gage giggles and Louis slowly ascends the stairs. Louis goes into the bathroom and pulls the shower curtain back quickly. Gage is not there, but is heard laughing again. Louis slowly makes his way down the hall and into the bedroom. He pulls back the quilt that is hanging over the side of the bed and sees Jud’s dead body on the floor, with the eyes still wide and blood around the mouth. He hears Gage’s laughter again.

Louis goes out into the hallway again. Suddenly, the door to the attic falls open above him, and Rachel’s body falls out, hanging from a noose. Gage appears at the attic opening and then jumps onto Louis. Louis screams and tries to fight Gage off as Gage bites him in the arm. In the scuffle, Louis drops the syringe. Louis screams as Gage attacks him. Gage manages to slice Louis in the arm and above the eyebrow with the scalpel. There is a close-up of blood pouring from Louis’s wound. Louis tries to hold back Gage’s hand holding the scalpel and eventually Louis throws Gage off of him. Louis then gets out another syringe, but drops it. Louis scrambles to pick up the syringe with his one good arm, while Gage is crawling for the dropped scalpel. Gage picks up the scalpel and walks menacingly towards Louis, who is sitting on the floor with the syringe ready. Louis inserts the syringe into Gage’s neck and Gage cries out in pain. Gage manages to walk down the hall a ways, saying “No fair, no fair” before he collapses. Gage looks at Louis one more time and then slumps over in death. Louis looks at Gage as Rachel’s legs dangle in front of him.

The scene switches to Louis dumping gasoline all over the inside of Jud’s house. He lights a match and the fire travels along the gasoline trail, to Gage’s body which is then engulfed in flames.

Louis is then seen coming around the outside of the house carrying an adult-sized body wrapped in a sheet. It is clear that it is Rachel’s body from the high-heeled shoes on her feet, which are visible. Flames burst out each window as Louis walks past them.

Victor’s ghost stands on the road in front of Louis and tries to convince Louis not to make things worse. Louis replies, “I waited too long with Gage. With Rachel, it will work this time. Because she just died. She just died a little while ago.” Louis walks right through Victor’s ghost, which turns and shouts, “Louis, please don’t! Louis! Please!” before fading away. Louis walks down the path carrying Rachel’s body.

12:23:25-12:24:29

Louis has already buried Rachel in the burial ground and is sitting on his kitchen floor, still bleeding from his wounds, waiting for her to return in her resurrected form. He hears the door and a dirty female hand reaches in. Her muddy & bloody legs, one foot in a high-heeled shoe and one bare, are seen walking across the kitchen floor towards him. She is first shown from the back. An alarm clock rings to indicate that it is midnight. Then her face is visible. One eye socket is missing its eye and is gaping and bloody. A yellowish fluid drips from the socket and much of that side of her face is also covered in blood. Louis stands and Rachel smiles at him and says, “Darling”. As they kiss passionately, Rachel’s hand is seen picking up a large knife off the kitchen table. She raises it, the scene cuts to black and Louis is heard screaming “No!” along with the sound of a stabbing.

Friday the 13th: Part VII – The New Blood

October 31, 2019

4:45 pm

Super Channel was unable to provide the official logger for this broadcast. This video file therefore does not contain any classification or advisory. It has a time counter but it indicates running time, not actual clock time.

Friday the 13th is a series of horror movies about a psychotic killer named Jason Voorhees who wears a hockey mask on his killing rampages around Crystal Lake where he was believed to have died as a child. This instalment of the franchise was released in 1988. The story centres on Tina Shepard who has psychokinetic powers. As a young girl, Tina’s powers caused the death of her father at the lake. Her mother and psychiatrist Dr. Crews bring her back to her family’s lakeside cabin when she is a teenager because Dr. Crews claims it will help Tina work through her guilt about her father’s death. Next door, a group of teenagers has gathered to hold a surprise birthday party for their friend Michael.

The following are the times and descriptions of the most relevant scenes:

1:00:38-1:03:22

The scene is foggy and rainy. A male narrator’s voice says that there is a legend of Jason Voorhees’s curse, a killer buried but not dead who keeps coming back. There is a series of clips from previous movies as the narrator describes more of the curse. There is a close-up of a man walking, carrying a large knife.

A boy is by a window and a man wearing a hockey mask jumps through the glass and grabs the boy.

There is a close-up of a bloody blade being stabbed into wood.

There is a close-up of a hand holding a knife in front of a young girl who looks terrified.

Blood splatters on windows.

Jason stands in front of a child. Someone comes up to him from behind and as he turns, his hockey mask falls off to reveal a disfigured face. The child hits him with a sharp object and there is the sound of him being cut and blood appears on his face.

A tombstone that reads “Jason Voorhees” is struck by lightning and sparks fly off it and the stone explodes. An electrical current flows into the grave. There is a close-up of one eye opening in a disfigured face, with maggots crawling on it and then a man putting on the signature hockey mask and picking up a large weapon.

Another man shoots Jason with a gun, but then grunts. Blood splatters onto a windshield of a car in which a woman is sitting. The woman screams. Jason uses a spear to fling the man’s dead body away and then smashes the rear windshield.

Jason is holding another woman’s head in front of a mirror. She screams as he pushes her head into the mirror.

Jason is hiding in the woods, his mask covered in blood. He throws an axe towards a man who is standing on a dock. There is a close-up of the axe hitting the man in the head and then he falls back and lands in a boat tied to the dock.

A man is in a row boat on the lake and taunts Jason to come get him. Jason walks into the water. The man pours gasoline into the water around the boat and sets it on fire. A flaming Jason suddenly jumps out from under the water and grabs the man. The man attempts to wrap a chain around Jason, but Jason manages to pin the man down under him in the boat. Jason sinks with the chain around his neck and a boulder at the other end of the chain.

01:06:28-01:07:16

Jason is shown still chained to the boulder at the bottom of Crystal Lake. A little girl named Tina Shepard hears her parents fighting, including the sound of a slap as her father hits her mother. She runs to get into a row boat. Her parents chase after her, but she already has the boat out in the lake. She yells at her father that she hates him and gives him a menacing stare. The water bubbles up in the lake and the dock that her father is standing on begins to sway and crumble. The dock fully gives way and the father falls into the water. He is shown sinking to the bottom. Tina screams “Daddy!”

01:09:48

Nick: [to himself] “Great, asshole.”

01:12:29-01:12:36

Tina is now a teenager. She is arguing with her psychiatrist, Dr. Crews and shouts, “That’s bullshit!” A matchbook bursts into flames on a desk due to her telekinetic powers.

01:14:57-01:15:50

Tina is standing on the dock at the lake wishing she could bring her father back. Under the water, Jason’s body reanimates and the chains break. The water on the surface bubbles. Jason bursts up out of the water and Tina faints. Jason walks out of the water. Shown from behind, the bones in his back are visible through his tattered clothing. He walks slowly out of the water. Throughout the movie, he is wearing dark, tattered clothing with seaweed and other aquatic debris hanging off it.

01:16:36-01:16:45

Michael and Jane’s car has broken down on the road on the way to the lake. Michael, says, “Piece of shit”. Michael and Jane go into the woods.

01:19:44-01:21:00

Michael and Jane are walking in the woods. Jane is standing by herself because Michael has stepped away to urinate. Jason comes up behind her and slaps his hand over her mouth. Jason holds up a sharp object and lunges it toward Jane. There is the squishing sound of the object penetrating Jane as the camera shows her closing her eyes. Michael returns to Jane and sees that she is dead, her body pinned, standing upright, to a tree with a blade in her neck. Michael backs away. Jason pulls the blade out of Jane’s neck and the body slumps to the ground. Jason walks toward Michael and Michael runs. Jason follows. Jason throws the weapon at Michael. It stabs Michael in the back. Michael is crawling along the forest floor with the blade sticking out of his back and Jason in pursuit. Jason catches up to Michael, and pulls the bloody blade out of his back.

01:21:04

A character says, “Oh shit” as he is about to drop something.

01:22:23

Russell, one of the teenagers who has arranged the party at his uncle’s cabin, complains that his friends are eating all the food at his uncle’s cabin and says, “He’s going to shit”.

01:22:33

There is the sound of something breaking and one of the male teenagers says “Fuck!” One of the females says “Oh shit!”

01:23:10-01:23:46

Tina is at a party with the teenagers in the neighbouring cabin. David drinks a canned drink too quickly, causing him to spit and cough the liquid out of his mouth. At that moment, Tina has a vision of Michael with blood pouring out of his mouth, down his shirt and Jason is behind him, pulling a blade out of his back. Michael falls forward. Tina is startled and drops the glass bottle she is holding. Tina runs out of the cabin and back to her own. There is a spike stuck in the doorjamb.

01:26:33-01:28:07

A man named Dan and his girlfriend are camping in the woods. The girlfriend sends Dan to get some more wood for their fire. As Dan is carrying the logs back, Jason sneaks up behind him, plunges a blade into his back, covers Dan’s mouth and twists his neck. The bloody wound in Dan’s back is visible. Jason picks the blade up and walks away, leaving Dan’s dead body. Jason approaches the tent where Dan’s girlfriend is waiting in her yellow sleeping bag with one bare shoulder visible. Jason slices through the tent. The woman screams and covers her head with the sleeping bag. Jason drags the sleeping bag out of the tent with the woman trapped inside. He swings the bag, so it hits against a tree. He drops the sleeping bag and the woman’s face is bloody and her eyes open and vacant, indicating she is dead. There is blood on the sleeping bag.

01:34:50-01:34:58

Tina, her mother and Dr. Crews are arguing about whether they should stay at the cabin. The rising tempers trigger Tina’s telekinesis and a television set moves across the room toward Dr. Crews. He ducks so the television hits the picture on the wall behind him, causing it to fall and shatter.

01:35:13

Nick says, “Melissa was a bitch.”

01:36:34-01:37:53

Russell and his girlfriend Sandra are by the lake at night. Sandra takes off her clothes and encourages Russell to go for a skinny dip. She is shown only from the side and back, including her bare buttocks as she goes into the water. As Russell is removing his own clothes, Jason comes along. Russell sees him and backs away in fear. Jason takes out his blade and swings it at Russell as Russell yells “No!” When Sandra pops her head out from under the water, she sees Russell’s dead body lying on the beach, the face bloodied. She screams and Jason pops out from under the water near her. She screams even more and struggles in the water. Her bare buttocks and kicking legs are shown from under the water as she tries to escape Jason. Jason grabs her leg and pulls her under. One bare breast is visible from the side as she sinks.

8:32:48-8:32:55

Another woman at the group says, “You want to know the best thing that happened to me after having to cut off my own arm?” and the scenario is then shown in flashback. The woman is by a table and picks up a large meat cleaver. There is blood already all over the table. She also has a contraption on her head. She swings the blade down. The viewer sees her grimace in pain but does not see the arm get cut.

8:36:31-8:36:40

Bobby goes out to the parking lot after the support group meeting. His wife Joyce had told him she would meet him at the car. He is confused when no one is in the car and then someone comes out of nowhere and grabs him.

8:36:42-8:36:55

Detective Matt Gibson is at the police station, in the autopsy room. There are bloody, charred human remains on a table. When Gibson asks the staff member what happened, the staff member says, “They always tell you not to smoke at the gas station”.

8:37:02-8:37:55

Officer Rogers phones Gibson from the junkyard crime scene. He is standing in front of the body of the man who had his arms and tongue yanked off. There are bloody, gaping wounds at the body’s shoulders and mouth. Gibson goes to the scene. There are lots of police cars and personnel around. Gibson is leaning into the car listening to and rewinding the recording that contained the puppet’s message to Evan. The front seat is covered with Evan’s blood. Evan’s legs are visible hanging out of the car he got thrown into.

8:38:17-8:39:05

There is a close-up of the female’s body. What used to be her head is just a mash of tissue, bone and blood. The man who had been tied to the garage door is lying on the floor as the police look at the body. There is blood on the man’s shirt. In the bathroom of the garage, on the mirror is written in red block letters, “Gibson, See for yourself” and the reverse bear trap that had been on Hoffman’s head is lying on the floor.

8:39:07-8:42:47

Bobby wakes up to find himself in a very small cage. A television set situated outside the cage beside him goes on and the scary puppet appears on screen. The puppet tells Bobby he is a liar because he has been getting fame and notoriety for having survived Jigsaw, but the truth is Bobby has never been in one of Jigsaw’s traps. The screen then shows Joyce with a shackle around her neck. The puppet gives him one hour to survive a series of obstacles to gain access to his wife whom he has also deceived. If he cannot meet the challenge, Joyce will die. A series of floodlights go on and the cage begins to move. A pulley system moves the cage from a horizontal position on the floor to a vertical position dangling over spikes. Bobby reaches up to pull a handle and the bottom drops out of the cage, so Bobby is dangling over the spikes. Bobby slips, but manages to catch the rungs of the cage to prevent himself from falling onto the spikes. Bobby struggles to prevent himself from falling, but then starts moving his legs so that the cage moves back and forth like a swing. He manages to swing the cage far enough past the spike floor to leap out and onto the regular floor.

He sees another screen showing his bound wife. The scene then cuts to the actual room where she is. She is in bare feet with a chain around her neck, yelling “Bobby! Help!” and tugging at the chain which is affixed to a trap door on the floor. A screen flickers on in her room, showing Bobby on the floor in another part of the building.

8:46:29-8:47:35

Officer Rogers is still at the junkyard site. He phones Gibson to say there was a small explosion from one of the cars. The car is shown on fire. While he is on the phone, another giant fireball goes off. Rogers and the other police workers at the scene back away. Gibson warns Rogers to get out of there and call bomb squad. Gibson and another officer watch a video that Hoffman has sent to them in which he asks Gibson to make a deal. If Gibson turns Jill over to Hoffman, Hoffman will stop killing. If Gibson does not, Hoffman says, “Everyone dies”.

8:47:58-8:52:01

In the warehouse, Bobby has followed the red line down a hallway to another door on which is written “Redefine your priorities”. Bobby pushes the door open and lights go on in the room. The woman who served as his publicist, Nina, is in a chair in the middle of the room, hooked into a circular contraption with spikes pointing at her and wearing a strait jacket. Her chin is locked into another device and there is a string going into her mouth. She is screaming for Bobby to help her. Bobby plays a tape recording in which the puppet voice explains that there is a key in her stomach and a fish hook on the end of the string down her throat. Bobby has to get the key onto the fish hook and out of Nina and then use the key to unlock the device she is trapped in before the spikes penetrate her. The spikes will move closer to her each time the decibel level goes above a whisper, meaning Nina must keep quiet while Bobby tries to get the key. Bobby pulls on the string, Nina screams and the spikes move closer to her. Bobby covers Nina’s mouth with his hand to try to get her to stop screaming. Bobby pulls on the string again, but stops when she starts screaming again. Bobby says, “Please, please just shut the fuck up”. Bobby pulls the string again and blood splutters out of Nina’s mouth. He stops again and covers her mouth. Then he pulls again and gets the key out. As he struggles to actually unlock the device, the time runs out and the spikes penetrate Nina’s head and neck.

Joyce has witnessed the whole thing on the screen in her cell. She is traumatized and yells for help. The chain around her neck retracts further into the floor so that she is forced to be on her knees.

8:55:34-8:59:38

Bobby goes into another room in the warehouse. Bobby’s lawyer Suzanne is lying on her back strapped to another torture device. Her feet and hands are shackled and there is a contraption around her head. The cage that Bobby was in before breaks through a glass window into the room. The puppet is in it and tells Bobby he has to get into the other machine that is in the room and lift the bars to the highest position and hold it there for 30 seconds or the contraption on Suzanne’s head will pierce her eyes and mouth. Suzanne screams, “Get me out! Get me the fuck out!” Suzanne’s machine starts to move, revealing that it is a hamster wheel-type machine and it is starting to incline her forward. Bobby manages to get the bars in the right position, so Suzanne’s machine stops moving. But there are spikes digging into his sides and he loses his grip, dropping the bars. Bobby tries again, as Suzanne screams. He succeeds but struggles to keep holding the bars up. The spikes get closer and closer to Suzanne’s face as she screams more. Bobby yells too. Bobby cannot sustain his force and there is a close-up as the spikes pierce Suzanne’s eyes and mouth and blood pours from them. Joyce has again seen the incident on the screen and her neck chain retracts further into the floor.

9:00:57-9:06:06

Bobby goes into another room. The door locks behind him and lights go on. Bobby sees he is on a ledge overlooking a large warehouse space. His assistant Cale is on the other side, blindfolded and on a similar ledge. Cale’s neck is also attached to a collar and chain suspended from the ceiling. Bobby plays another recording from the puppet voice. Bobby has to direct Cale over the broken beams to walk to him. He must also get the key that is hanging from the ceiling to unlock the collar around Cale’s neck; otherwise Cale will be hung. Bobby directs Cale to shuffle along the boards. Cale is extremely distraught and anxious and therefore not listening well. Bobby himself shimmies along the ledge. Cale yells at Bobby “Get me out of this fucking thing” and repeatedly uses the f-word. A beam breaks out from under Cale, but he manages to grab another one with his arms. Bobby jumps to a beam to get closer to Cale. Cale manages to pull himself up onto a beam and Bobby gets close to the dangling key, but cannot quite reach it. Bobby grabs the key with 8 seconds to spare, but must still get it to Cale. Bobby throws Cale the key, but it bounces off Cale and falls to the floor below. Cale’s noose rises, his body flails and then Cale dies, his body hanging limply in front of Bobby. Joyce again sees this on the screen.

9:06:37-9:07:46

In his search for Hoffman, Gibson has been led to a location that Gibson tells Rogers is where Hoffman saved his life. The scenario is shown in flashback. The area was a flophouse for homeless people and junkies and Gibson was responding to a distress call. He approaches the area with his gun drawn. A man comes at Gibson from behind and hits him over the head with a bottle, causing him to fall to the ground. The man rushes at Gibson, but Gibson kicks him away. Gibson is on the ground and the man kicks at him. The man manages to get a hold of Gibson’s gun and points it at Gibson. Hoffman arrives from behind the man and tells him to drop the gun. The man does, but Hoffman shoots him anyway, repeatedly. There are close-ups of the blood splattering out the wounds and onto Gibson.

9:08:31-9:10:31

Bobby goes down some stairs and finds another television screen showing Joyce on the screen. Joyce and Bobby are able to hear each other and Bobby assures her he is coming. The image on the screen changes to the puppet. The puppet tells him that the combination numbers for the lock on the door to Joyce’s cell are etched into two of Bobby’s teeth. A pair of pliers and a dental diagram are there to help Bobby extract his own teeth to see the numbers. Joyce is screaming and can see Bobby on the screen in her cell. Bobby puts the pliers into his mouth and the scene cuts away briefly to show that Gibson and some police officers have entered the building.

9:10:44-9:11:42

Bobby is yanking on his teeth with the pliers. Blood drips onto the table in front of him. Bobby manages to get one tooth out as blood pours from his mouth onto the table. Gibson and a tactical team have entered the building and discover Nina’s body still bloody in the contraption.

9:12:29-9:13:52

Bobby is trying to pull out his other tooth. He hears the tactical team and throws himself up against a door to try to get them to hear him. The tactical team discovers Suzanne’s body in the wheel. Bobby throws himself against the door again and the tactical team hears him. At the same time, he manages to loosen his second tooth. The pliers drop to the floor, as does Bobby as blood pours out of his mouth. The tactical team finds Cale’s body hanging. Bobby reaches into his mouth and pulls out the tooth. He lines up the bloody teeth on the bloody table. His hands are covered in blood as he punches in the lock code. His shirt is also covered in blood.

9:14:55-9:34:10

Bobby finally reaches Joyce. She is on a raised platform surrounded by a wire fence. Bobby touches the fence and it electrocutes him. He falls back but does not die. A television screen comes on and the puppet explains this next challenge. Bobby has to pierce hooks through his chest muscles, hoist himself on the chains to which the hooks are attached, and connect the extension cords above him before the clock expires.

Meanwhile, Gibson and two officers have entered an office at the junkyard where they think Hoffman is hiding out. There is a man sitting at a desk, but as Gibson approaches and kicks the person over, he sees that it is the body of the man who had his tongue pulled out. The wound is fresh and visible on the body.

Gibson looks at the body on the floor and flashes back to when this same body was being zipped into a body bag to go to the coroner’s office at the police station. In flashback, Hoffman sets off the car explosion and, while all the officers run to investigate, he unzips the body bag and drags the mutilated corpse into his office. Gibson realizes Hoffman changed places with the body to sneak into the police station. As he is phoning Officer Palmer back at the police station, an automatic turret gun pops up in the junkyard office and shoots Gibson and the two other officers repeatedly, in slow motion. They all die with bloody gunshot wounds visible.

The coroner, in the examining room at the police station, unzips the body bag and looks startled to see Hoffman alive. Hoffman immediately stabs a knife into the coroner’s neck. Blood spurts dramatically and there is blood on the knife as Hoffman pulls it out. The coroner drops to the floor and writhes in pain, clutching his neck until he stops moving. Hoffman hears someone else coming into the room. As the door opens, Hoffman covers the man’s mouth to silence him and stabs him in the neck as well.

The tactical unit is still searching the warehouse (which the audience has since learned is an abandoned mental asylum). When an officer tugs on one particular door, a substance drops into a liquid in a caged tray, causing a noxious chemical reaction. Gas fills the room and all the tactical officers keel over.

Hoffman sneaks up on another officer at the station and stabs him in the neck. Blood pours from the officer’s mouth and neck.

Back in Joyce’s cell, there is a close-up as Bobby pierces one pectoral muscle with the hook. He screams in pain.

At the police station, Officer Palmer is still on the phone shouting for Gibson as Hoffman comes up behind her. Hoffman wraps his arm around her mouth. She struggles and manages to get out a scream. She reaches up behind her to smack Hoffman. He tightens his grip into a headlock and her eyes close, presumably because Hoffman has killed her.

Back in Joyce’s cell, there is another close-up of Bobby inserting the second hook into his pectoral muscle. Blood spills out of the wound.

At the police station, Palmer is lying on the floor. Hoffman peers through a small window to see Rogers and another officer guarding Jill Tuck in a cell.

In Joyce’s cell, Bobby pulls the chains to hoist himself up as Joyce shouts words of encouragement.

At the police station, Hoffman holds Palmer’s face up to the small window and knocks. The officer opens the door because he does not realize Palmer is dead. Hoffman drops Palmer and stabs the officer. There is blood on the officer’s shirt.

Bobby continues to try to hoist himself up, but is getting tired. Joyce screams at him to pull as she sees the clock counting down.

At the station, Rogers turns around and Hoffman shoots him point blank in the eye with a pistol. There is a bloody wound where Rogers was shot and his body slumps to the floor. Jill Tuck screams inside her cell and grabs a pencil off the small table. Some of Rogers’s blood splatters onto her. Hoffman grabs the cell door keys off of Rogers’s bloody body and unlocks the door. He approaches Jill and leans in to her face to whisper something to her. She stabs him in the neck with the pencil. The act slows Hoffman down enough for her to run out of the cell, but Hoffman then pulls out the pencil and follows her.

Bobby gets high enough to reach one of the extension cord ends.

The exit doors at the police station are locked, so Jill runs around to escape Hoffman. She encounters the bloody body of one of the officers he killed.

Bobby has both extension cord ends and is about to plug them together when the hooks tear through his flesh, no longer able to hold his weight, and he falls to the ground. Joyce screams.

Hoffman walks menacingly through the police station looking for Jill. He also passes by the officer’s bloody body. He looks around for Jill and finds her hiding by a filing cabinet. He kicks her when he sees her.

Bobby slips on his own pool of blood trying to stand up. The timer runs out. The platform that Joyce is on sinks down a bit and metal sides come up, trapping her in a brazen bull torture device. A fire ignites around it. Bobby tries to approach but is electrocuted by the fence again.

Hoffman drags Jill along the floor. He lets her go to arrange a chair in the middle of the room. When she tries to stand up, he bashes her face against a table repeatedly until she is unconscious. There is blood dripping from her eyebrow and he picks her up and throws her over his shoulder.

Joyce is screaming from inside the torture device. Bobby can see her through a small window in the contraption.

The scene flashes between Joyce burning alive in the contraption and Hoffman strapping Jill to the chair.

Joyce’s hair and skin begin to char and she collapses while Bobby collapses helplessly to the floor.

Hoffman gets the reverse bear trap from the police evidence room and puts it on Jill. She wakes up and struggles in fear. There is a timer on the device and after a few seconds, the device snaps shut, spraying pieces of her face out. There is a close-up of the hole where her face was, with blood dripping from it. The body slumps forward.

Hoffman goes back to his hideout, turns on some gas tanks, pours gasoline over everything and lights the building on fire. The building explodes as he walks away. Two individuals in pig masks jump out and surround him. One of them hits Hoffman with a board. He tries to fight back, but they hold him. A third pig-masked person comes out and stabs Hoffman. That person takes off his mask to reveal it is Dr. Lawrence Gordon. Hoffman says, “What the fuck?” In a series of quick flashbacks, it is shown that a bloodied Jigsaw found Lawrence in the hallway after he cauterized his own leg. Jigsaw drags Lawrence down the hallway with a close-up of Lawrence’s bloody leg stump. It is then shown that Jigsaw tended to Lawrence’s leg and fitted him with a prosthetic. After that, Lawrence helped Jigsaw. There are scenes of Lawrence doing something to a person’s eye, a man having a contraption poke him in the eye, a close-up of using a surgical rotating saw, blood splattering a woman’s face, Lawrence sewing a man’s eyelids shut and then the man awake and screaming that he can’t see.

There are scenes from a previous Saw movie of a group of people trapped in a bathroom. They are hurting themselves and screaming or lying in pools of blood. Hoffman finds himself in this bathroom, chained up, with the rotting corpses of previous victims. The hand saw that Lawrence used in the first movie to saw off his own foot is lying on the floor. Hoffman tries to reach it, but Lawrence picks it up and flashes back to when he sawed off his foot, screaming in pain. He says “I don’t think so” to Hoffman and throws the saw into the hallway where Hoffman cannot reach it. Hoffman yells, “What do you think you’re doing? What the fuck do you think you’re doing?!” Lawrence sees the shackle he had been stuck in with a rotting foot bone still attached to it. Lawrence turns out the light, says “Game over”, and shuts the door.

Zero Dark Thirty

November 11, 2019

2:56 pm

Zero Dark Thirty is a 2012 feature film about the search for and eventual killing of Osama bin Laden by the CIA. The main character is Maya, a CIA agent who is persistent in pursuing the search despite the challenges of the operation. The word “fuck” and its variations, including “motherfucker”, are peppered throughout the dialogue of the movie, along with other coarse language such as “shit”, “bullshit”, and “asshole”.

The broadcast was preceded by the following advisory at 2:56:16

[words on screen]

The following presentation is rated

      |14A|

Viewer discretion is advised.

          |MS| Mature Subject Matter

|CL| Coarse Language |N| Nudity |SX| Sexuality |V| Violence

[voice-over] The following presentation is rated 14A. This presentation deals with mature subject matter and contains scenes with coarse language, nudity, sexuality and violence. Viewer discretion is advised.

The following are the times of the most relevant scenes.

2:59:16-3:00:02

CIA Officer Dan walks into a compound known as “Black Site” where Ammar is being detained. Ammar’s face is cut with dried blood. Dan threatens to hurt Ammar if Ammar does not look at him when he’s talking to him, if Ammar steps off the mat he’s standing on, or if Ammar lies to him. Dan’s assistants push Ammar around a bit. Dan’s assistants tie Ammar’s arms up. Dan and his assistants walk out.

3:04:05-3:06:26

Dan is interrogating Ammar with Maya looking on. He tells Ammar, “When you lie to me, I hurt you.” Dan drags a gym mat over to where Ammar is standing, his arms still tied up. Dan wrestles Ammar onto the mat. Another assistant helps hold Ammar down. Ammar grunts and struggles to free himself. Dan tells Maya to fill a nearby bucket with water, which she does. Dan holds a cloth over Ammar’s face and pours water on it as he continues to bombard Ammar with questions about the last time he saw bin Laden. Dan stops pouring, the cloth is removed from Ammar’s face and Ammar spits out water. They stand Ammar back up but he is still choking on the water. Dan & Maya leave.

3:15:33-3:19:49

Dan is interrogating Ammar again, trying to get Ammar to tell him who else is a member of the Saudi Group. They are each sitting on a chair, facing each other. Maya is also in the room, sitting in a chair off to the side. Ammar insists he does not know. Dan kicks the chair out from under Ammar, as Ammar shouts “I don’t know!” Ammar slumps to the ground, his arms still tied up. Dan puts Ammar upright and yanks Ammar’s pants down in front of Maya and says “What, did you shit your pants?” Ammar’s buttocks is visible when he is filmed from behind. Dan puts a dog collar on Ammar as Ammar struggles. Dan undoes Ammar’s wrist ties and holds the dog leash while Ammar limps along on all fours. Dan says “What the fuck do you think is going on?” Dan and his assistants cram Ammar into a small box as punishment for not telling them the specific day of an upcoming attack.

3:19:54-3:20:26

A group of men with semi-automatic weapons walks into an office building in Saudi Arabia and start firing. People scream and run. Blood is visible on some of the bodies with gunshot wounds. A television screen is showing the aftermath of the attack, with pools of blood on the floor and stairs, as the CIA agents watch a news report.

3:25:14-3:27:09

Maya watches video footage of other men being interrogated. Some are tied up or have hoods covering their faces and seem distressed.

3:31:29-3:32:09

A double-decker bus in London explodes, followed by a scene of an ambulance driving away from the mangled bus. CIA Chief Joseph Bradley is watching news reports on a television set. The report shows an interview with a survivor, a man with blood all over his face.

3:40:44-3:41:14

Maya is interrogating another detainee, Faraj. When Faraj tells Maya something she does not believe, the other agent in the room with them punches Faraj in the face. Maya warns Faraj to give her the information she needs. Her assistant punches Faraj in the face again. Faraj undergoes the same type of water torture as Ammar, where they cover his face with a cloth and pour water on it.

3:45:51-3:47:13

Maya and fellow CIA officer Jessica are eating at a restaurant at the Marriott Hotel in Islamabad. There is an explosion, tossing diners and dishes into the air. Maya and Jessica stumble into the kitchen and see a body slumped over. Other people are putting cloths to a person’s wound. Lights are flickering, there is worried murmuring and fires break out as Jessica and Maya try to get out. Footage of the incident, with the building burning, is then shown in a news report on a television screen. The report says the explosion was caused by a truck bomb.

3:57:01-3:57:15

Jessica has scheduled a meeting with a doctor they believe has ties to bin Laden’s inner circle. His car pulls up at the US military base called Camp Chapman. He exits the car holding a cane and keeps his other hand in his pocket. The US military agents point their guns at him and yell at him to take his hand out of his pocket. The car explodes. A news report a few seconds later reports that seven CIA agents died including station chief Jessica.

4:29:37-4:30:18

Maya gets in her car and drives out of the gated area in which she lives in Pakistan. Two men get out either side of an old green Mercedes holding automatic weapons. They fire repeatedly at Maya’s car and at the guard station of the gated apartment. Maya ducks down and manages to back the car behind the gate and push a button to shut the gate door. The two men continue to shoot, leaving bullet holes in the car and steel gate door.

4:51:15

Two of the male Special Operations Unit members who are going to infiltrate bin Laden’s headquarters are playing horseshoes while they wait for the mission to begin. One says to the other, of Maya, “If her confidence is the one thing that’s keeping me from getting ass-raped in a Pakistani prison, I’m gonna be honest with you, bro. I’m cool with that.”

5:03:41-5:14:53

A Special Operations Unit is in the walled compound where they believe Osama bin Laden is living. The scene is mostly dark or filmed as if through green-tinted night vision goggles. There are spans of several seconds throughout the scene where the officers are quietly making their way from one area to another.

The officers have their semi-automatic weapons ready. Gunshots go through a door. A person comes out with her hands up. The officers yell at her to get down and put her hands up. She says “you killed him”. The officers enter a room and see a man lying on the floor dead with gunshot wounds in his torso. An officer fires at him two more times.

An officer uses explosives to open a door. The Unit continues to search around the house, using explosives to open doors. At one spot, they encounter a fire.

They enter another area and a woman screams. She is about to reach for a gun, but the officers shoot her dead. They roll her body over and see that she and another man are dead.

There is a flash of more explosives, presumably to open another door. There is the sound of children crying. An officer finds them in a room and tells them it is okay.

Officers go into another area and there is the sound of a gunshot. There is the sound of more children screaming and an officer says “Shut that fucking kid up, please.” Another officer says “There’s no fucking way we can blow this thing.” An officer replies, “God, fucking damn it.”

Officers meet up and one says “I fucking smoked Abrar and his wife.” Another asks if the wife is still alive and the first officer replies, “She’s gonna bleed out”. The other then says “What a fucking mess”.

They set off another explosive to open another door and then another a few seconds later.

An officer fires his weapon and a man drops to the ground dead.

An officer has a woman by the hair. She squeals as he pulls her away.

A group of people start approaching and shouting in Arabic. An officer who speaks Arabic warns them to go back or the officers will kill them.

Another pair of officers pushes two women up against a wall and frisks them, then says “all clear”.

An officer finds an office full of files and says “Oh, fucking shit”.

An officer is in front of a door with his weapon pointed at it. He whispers “Osama”. Two women shriek and cry as officers storm into the room. There is the sound of gunshots. There is a body with gunshots in it. The officers turn a light on and there are women and children crying. The officers push the women against the wall and ask them who the dead person is. The women shout and struggle as the officers try to take them out of the room. An officer takes photos of the body with a cell phone camera.

5:17:06-5:17:16

An officer is going through the house and sees two of the dead bodies with gunshot wounds in them.

5:17:35

An officer shines a light on another man lying in a pool of blood.

5:20:08-5:20:45

The Unit blows up one of the helicopters they arrived in because it was damaged. There is a fiery explosion that billows smoke as the other helicopter flies away.

Super Channel Fuse

A Cure for Wellness

November 13, 2019

6:50 pm

A Cure for Wellness is a 2017 horror movie. Financial executive Lockhart is sent by his company’s board of directors to retrieve one of their fellow directors from a “wellness centre” in the Swiss Alps after that director, named Roland Pembroke, sent an unusual letter declaring that he would not return. Over the course of the movie, Lockhart gradually learns, from different sources, the history of the centre/sanitarium. It was built on the ruins of a castle. The castle belonged to a baron who, in order to ensure his bloodline was pure, tried to procreate with his sister, the baroness. The baroness was infertile, so the baron conducted experiments on the local peasants to try to find a cure. Eventually the baroness got pregnant, but the peasants revolted against them for having conducted the experiments. The peasants killed the baroness, cutting the female baby from her womb and throwing it into the castle’s aquifer. The peasants also burned the castle to the ground, but the baby survived, though she knows nothing of her history.

Lockhart is forced to stay at the sanitarium after surviving a car accident. He discovers that the sanitarium’s patients are still being used as subjects in experiments. The water from the aquifer has life-extending properties for its resident eels. The water is toxic to humans, but the centre’s director, Dr. Heinreich Vollmer, has devised a filtration process whereby the humans consume the water and then he extracts it from their sweat to create an elixir that humans can consume. All of the sanitarium’s staff and patients take drops of this elixir on a regular basis.

The broadcast was preceded by the following advisory at 6:51:01

[words on screen]

The following presentation is rated

       18A

Viewer discretion is advised.

          MS Mature Subject Matter

CL Coarse Language N Nudity SX Sexuality V Violence

[voice-over] The following presentation is rated 18A. This presentation deals with mature subject matter and contains scenes with coarse language, nudity, sexuality and violence. Viewer discretion is advised.

The following are the most relevant scenes:

6:54:00-6:54:44

A man named Morris is by himself in an office tower in a room full of computers. He clutches his chest as if he is having a heart attack. He falls down and knocks the water cooler over in the process. He writhes slightly and then stops moving. Water pools around him from the spilled water cooler. There is a close-up of his dead face with the eyes open.

6:55:51

“Stop being such a pussy.”

6:59:57

Board director: “Have you ever had a 12-inch black dick in your ass? Prison, Mr. Lockhart.”

7:00:57

“Fuck Morris.”

7:01:59

“Fuck, call me back.”

7:02:53

“Shit!”

7:14:11-7:15:20

The centre’s staff refused Lockhart permission to see Pembroke, so he is being driven back down the mountain. A deer jumps out in front of the car and hits the windshield. The driver loses control and the car flips repeatedly as it tumbles down the hillside. Both Lockhart and the driver are tossed around inside the car until the scene ends with Lockhart’s mother gasping awake.

There is then a series of quick cuts of: eels writhing, liquid dripping into a bottle, multiple ballerina figurines like the one Lockhart’s mother had been painting earlier, a ethereal young woman suspended in air, someone screaming underwater, a burning photograph of a young woman, the castle on fire, a close-up of a man wearing a hat that was in a photograph that Lockhart noticed earlier in the centre’s office, the dancing ballerina figurines again. Lockhart’s mother falls back onto her pillow and drops a ballerina figurine she was holding and the dancer breaks off her stand.

The next scene is Lockhart watching as a priest pushes a coffin along a conveyer belt into a crematorium. The coffin goes up in flames.

7:15:25-7:15:48

The deer that hit the car limps into the road. It repeatedly falls and struggles to stand until it eventually collapses in the road. The car is upside down with a tire spinning.

7:22:34-7:23:06

Lockhart goes to the steam bath room of the sanitarium to look for Pembroke. There are numerous elderly men and women wandering around in various states of undress. There are two men with their buttocks visible being hosed down by a staff member. Two naked women walk by as Lockhart surveys the scene. Another naked woman passes him as he goes through another set of doors.

7:26:50-7:26:54

Pembroke’s naked buttocks are visible as he removes a towel and steps into a pool.

7:27:58

Lockhart to Pembroke: “Well, people get fucked over every day.”

7:45:28-7:49:38

Lockhart agrees to undergo the first of his “treatments”. He is put in a tank of water with a breathing apparatus and told to just give himself over to the process, which could involve seeing repressed memories. One male staff member is in a nearby room monitoring him. Earlier in the movie, there have been allusions to Lockhart’s father committing suicide. Lockhart’s memories come back to him. He is watching through the windshield of a car with the windshield wipers on because it is raining. The car appears to be on a bridge. A man in a suit is outside the car. In the tank, the shadow of an eel flickers on Lockhart’s face. An eel is then seen swimming in the tank with Lockhart, but he does not notice because his eyes are closed.

A nurse walks into the adjoining room and eyes the male staff member who is supposed to be monitoring Lockhart. She leans against a wall and unbuttons her blouse. She is seen from the back and side.

Lockhart has a vision of Hannah, a mysterious adolescent girl he met earlier, suspended in water. Lockhart opens his eyes and sees multiple eels around him. He flails to get them away from him, then swims over to the window in the tank, which the male staff member told him he could knock on if he needed anything. Lockhart bangs on the window.

The male staff member is shown from the shoulders up. His shaking movements imply he is masturbating. There is a close-up of the bare breasts of the topless nurse.

Lockhart swims to the top of the tank to try to get out. His breathing apparatus falls out of his mouth and sinks. Lockhart looks down and sees it fall among all the eels. He struggles with the top of the tank, trying to get it open. He screams for help, but is muffled under the water. The machines tracking his heart rate are racing.

There is a close-up of the male staff member’s clothed torso as he continues to masturbate. The nurse is standing near him, still topless. She puts dropper in a vial and then drops the liquid into the man’s open mouth.

Lockhart continues to struggle and shout for help inside the tank. Then his movements slow, he closes his eyes and starts to sink. The heart monitors flatline. There is another vision of Hannah under water. As Lockhart sinks, there is a flashback of himself as a boy, sitting in a car playing with an action figure as the car drives in the rain. In the present, Lockhart’s body sinks to the bottom of the tank and the eels surround him. In the flashback, the car pulls over to the side of the bridge. Through the windshield, young Lockhart sees his father get out of the car, carrying a briefcase. The father gets up on the bridge ledge, briefcase in hand. The father leans forward and falls while young Lockhart shouts “Dad!”

7:49:43

“There’s something in the fucking water!”

7:53:54-7:54:47

A “patient” at the centre, Mrs. Watkins, tells Lockhart she has done some research on the history of the sanitarium. There were stories of people going missing and in 1814 a farmer found disfigured and emaciated bodies. As she gets up to leave because she has been summoned for her next treatment, she whispers to Lockhart, “There is terrible darkness here.”

8:07:46-8:08:03

Lockhart has managed to go into town. He speaks with a local farmer who explains that the baron had been trying to find a cure for the baroness’s infertility. The farmer says he has to kill a cow because it is unwell after drinking sewage water. The farmer stabs at the cow’s midsection. A large amount of fluid, blood and innards flow out onto the floor. Lockhart looks down and sees eels writhing and an aborted cow fetus have come out of the cow.

8:10:07

Board director about Pembroke: “No, the guy’s a fucking health nut. He ate kale, for Christ’s sake. What the fuck is going on? [...] Get Pembroke on a plane or this whole place goes ass over tits.”

8:10:54-8:11:51

Lockhart and Hannah are at a pub in the village. Lockhart phoned his office and found out that Pembroke was perfectly healthy before he left and that no one from the sanitarium phoned his company to tell them about Lockhart’s car accident like they had claimed. Lockhart is getting more suspicious. He puts the phone down and goes over to Hannah who is dancing with a rough-looking young local man. Lockhart yells at her to explain more about what she knows about the sanitarium. He grabs her to try to pull her away from the young man. Lockhart holds both her arms as he questions her. She says, “Please let me go”. He grabs the vial hanging around her neck, which earlier she told him was vitamins, and demands she tells him what it is. The young man grabs Lockhart by the jacket and Lockhart says to him, “Fuck off, Adolf!” The man kicks Lockhart’s crutch out from him and pushes him backwards into a table. The man grabs Hannah and suggests they keep dancing. Lockhart yells at the man to let Hannah go. Hannah struggles to get free of the young man’s grip. Lockhart strikes the man in the back of the knees with his crutch. The man stumbles but grabs the crutch and swings Lockhart off it, causing Lockhart to fall backwards into another table. The man pulls out a blade and walks menacingly towards Lockhart who is splayed on the floor. The man holds the blade near Lockhart’s face and says something in German. Dr. Vollmer walks in and shouts, so the man backs away.

8:15:44-8:15:53

Lockhart has a dream where Hannah is in a bathtub full of writhing eels.

8:20:08-8:20:31

Lockhart has snuck into a prohibited area of the sanitarium. It is a series of hallways, one of which is labelled “Transfusions”. He comes upon an old man lying on a gurney near an elevator. When the elevator dings the man suddenly opens his eyes wide and screams, showing that he does not have many teeth in his mouth. Lockhart hides as two male orderlies walk out of the elevator. The man is still screaming. The orderlies yell at the man who continues to scream and shake his head. One orderly raises a hand as if to slap the man, but the screen goes black.

8:24:40-8:26:14

Lockhart is hiding in another room. He flicks a switch and a series of aquarium-like water tanks are illuminated. There are people suspended in the tanks, some lying down, some upright, with their eyes open. They are elderly men and women, all topless, but wearing small bikini bottoms. Lockhart notices Roland Pembroke is one of the people. Pembroke twitches as Lockhart is looking at him. Lockhart tries to break the glass with his crutch, but is unsuccessful.

8:27:28-8:29:13

Dr. Vollmer has Lockhart in a chair in order to have Lockhart’s teeth examined by Dr. Brennan. Lockhart notices a large jar full of teeth. The teeth seem to move in the jar. Lockhart blinks. After exchanging a few words with Dr. Vollmer about taking Hannah into town, two orderlies aggressively strap Lockhart’s arms to the chair and pull a metal device over his head to prevent him from moving. Dr. Vollmer explains they do not use chemical anesthetic. The orderlies insert a metal device into Lockhart’s mouth to keep it open. Lockhart struggles and breathes heavily as he panics. Dr. Brennan approaches Lockhart with a dental drill as Lockhart whimpers in fear. There is a close-up of the drill penetrating Lockhart’s front tooth. Blood comes out of his gums and splatters slightly onto this face.

8:35:48-8:36:43

On two previous occasions, Lockhart has noticed that the handle on the toilet jiggles on its own. He notices it again and this time takes the lid of the toilet tank off. The tank is filled with writhing eels. Lockhart drops the lid and jumps back in surprise. He looks in the tank again and the eels are gone. He breaks the toilet away from the wall and floor, causing water to spray everywhere. He slips and falls; the water sprays at him as he sits on the floor.

8:37:05-8:39:00

As Lockhart writes his own letter to his company board, similar to Pembroke’s from the beginning, there are scenes of Lockhart partaking in treatments. The bodies suspended in the tanks are shown again, including one with Lockhart in it. There is also a scene of it being Lockhart himself who is holding the briefcase and tips himself off the bridge, paralleling the earlier scene of Lockhart as a boy watching his father.

Lockhart breaks a glass and uses the shard to cut his leg cast off. Blood drips along the cast and is on Lockhart’s hands.

8:41:23-8:43:50

Lockhart has broken into the small building located in the yard of the sanitarium, which he has been eyeing suspiciously throughout the film. This building was the only remnant of the original castle. Lockhart has walked along the darkened tunnels and arrived in a large chamber housing numerous glass jars and old-fashioned scientific equipment. There are eel specimens in jars and partially cut open on the table. There are human fetuses in jars and also multiple facial skins suspended in liquid. At the end of the room is a shrine to the baroness, including a painting of her which bears a striking resemblance to Hannah.

8:45:14-8:47:34

Lockhart goes to another area of the building and sees a body covered with a sheet lying on a stretcher. He pulls back the sheet and sees an emaciated body. Meanwhile, Hannah has entered the pool in the sanitarium, fully clothed. Blood starts to appear around her, implying she is menstruating. There is a large amount of blood and Hannah clutches her abdomen in pain. The eels seem to be attracted to the blood and enter the pool through underwater grates in the sides. Back in the castle building, Lockhart hides while he watches an orderly dump the emaciated body of the man who had been screaming by the elevator into the aquifer that is inside the building. The body floats as the eels swarm around it.

The creepy orderly jumps at Lockhart and tries to hit him with a shovel. The scene jumps back and forth between Lockhart in the castle and Hannah in the pool. Hannah is scared as the eels swarm around her. The orderly missed Lockhart with the shovel, but caused sparks to fly when he hit metal. He knocks Lockhart to the ground. There is a flaming stove nearby. Steam escapes from somewhere and the orderly screams. Lockhart hits the orderly on the head with a blunt object. The orderly is motionless. Hannah is being circled by eels in the pool.

8:47:44-8:47:49

Lockhart and Hannah have both run back to the main hallway in the sanitarium. Lockhart tells her they need to go, but she tells him to stay away from her. He approaches her closer and she punches him in the face, knocking him to the floor.

8:48:18

Lockhart: “I am not a fucking patient!”

8:50:25-8:50:45

Lockhart is in the dining hall full of patients and has just shouted to everyone what is really happening and that they are not really sick. All the patients begin to stand up one by one and approach Lockhart. They move like zombies, swarming him and touching him. He screams.

8:52:42-8:54:19

Vollmer has Lockhart in a type of body capsule. His head is exposed, but the rest of his body is inside the capsule. There are other people in the same devices in the room. Lockhart resists Vollmer placing a contraption over his mouth by shaking his head and refusing to open his mouth, but Vollmer holds Lockhart’s nose until Lockhart is forced to open his mouth to breathe. At that moment, Vollmer places the device in Lockhart’s mouth. The device holds Lockhart’s mouth open so Vollmer can insert a large plastic tube down his throat. Vollmer keeps shoving the tube further and further down Lockhart’s throat. Lockhart’s face reveals he is in significant distress. At the other end of the tube is a tank full of small eels in discoloured water. Vollmer flicks a lever on the tank and the eels and dirty water flow down the tube into Lockhart. Lockhart twitches and his eyes roll back into his head.

9:00:36-9:08:19

Dr. Vollmer has married Hannah in an eerie ceremony at the castle building. It was nighttime and all his staff attended, wearing robes and carrying candles. During the reception, Vollmer takes Hannah back to the castle building and shows her the portrait of the baroness. He pulls back a curtain to reveal a bed and tells her it is where she first began. He ties one of her arms to the bed post. She says, “Please don’t”. He pushes her hand away as she tries to untie herself and says, “Soon we’ll be a family again”. He attempts to bind her other arm, but Hannah slaps him. Vollmer tells Hannah that his sister was also resistant at first, but not after a while. Vollmer touches Hannah’s breasts through her dress as he explains to Hannah that she was “something pure” that came of his union with his sister. He says “And now we can begin again” and tears her dress away, exposing her breasts. At the same moment, back in the sanitarium office, Lockhart smashes the glass on a photograph when he realizes the man in the old photo is Dr. Vollmer and that Dr. Vollmer is the baron. The elixir has caused the baron and Hannah to age very slowly.

Vollmer reaches his hand up Hannah’s dress and she whimpers in pain. Vollmer is on top of her and her face winces. Vollmer puts the hand that he just had under her dress up to his nose and sniffs deeply. With desire, he says, “I’ve waited so long”. Vollmer strokes Hannah and she squirms with displeasure. Vollmer removes his tie and unbuttons his top shirt button. He tells Hannah, “You know I love you” as she looks at him with disgust. He moves as if to unbutton his pants. They both stop and look to the side when they hear a noise.

It is Lockhart. Hannah kicks at Vollmer and he steps off the bed to approach Lockhart. Hannah is still topless and bound to the bedposts. Vollmer peels off his facial skin to reveal a greenish disfigured face with no nose. Hannah catches sight of it in a mirror and screams. Vollmer hits Lockhart and Lockhart falls backwards onto the floor. Lockhart flicks a lighter. Vollmer looks down and realizes that Lockhart has put gasoline on the floor. Lockhart throws the lighter and flames go up around Vollmer. Vollmer stumbles around on fire. Lockhart runs over to Hannah and starts to untie her bindings. Vollmer puts a cape around himself and rolls around on the floor to smother the flames. He marches over to Lockhart, pulls him away from Hannah and throws Lockhart into a shelf. Hannah, with bare breasts still exposed, tries to untie her wrists herself. Lockhart swings a long, sharp object at Vollmer. Flames escape up through the vents to the dining hall where the wedding guests are still dancing. A woman notices and yells “Fire!” as the flames ignite the curtains.

The portrait of the baroness is burning as Hannah still struggles to untie her binds. Lockhart and Vollmer fight for control of the sharp object. Vollmer pushes Lockhart over a small ledge. Vollmer walks down the steps toward Lockhart as Lockhart purposely rolls down the steps away from him.

People in the dining hall are screaming and running as they try to find a way out, but the flames are overtaking the room.

Lockhart grabs onto a gurney to pull himself up, but knocks the body off it. The dead face stares up at him. Vollmer grabs him by the back collar and drags him so that Lockhart is partially hanging over the aquifer within the building. Vollmer strangles Lockhart. Vollmer tells Lockhart that everything he has done has been for his daughter and he will not let Lockhart destroy it. Hannah has managed to untie herself and comes up behind them. She says, “Dad?” Vollmer lets go of Lockhart to turn and face Hannah. He implores, “Hannah” and then she swings a shovel at him. There is a close-up of his burned face with the shovel shoved in his forehead. He takes a step backward and falls into the aquifer. The eels surround him and blood is seen in the water.

The people in the dining hall run, panicking, as flaming debris falls around them. The deputy director stands calmly in the middle of the room looking around. One person falls running down the stairs and gets trampled.

9:09:44-9:09:56

Lockhart is riding Hannah’s bicycle with Hannah on the back, leaving the scene of the burning sanitarium. He is blinded by car lights, Hannah screams and he is thrown into the windshield of a car. He rolls off onto the road and the driver who first took him there gets out of the car and picks him up. Lockhart is unharmed.

GINX eSports TV Canada

GINX eSports TV Canada is a channel devoted to e-sports and video gaming.

The First Hour

November 1, 2019

5:00 pm

Super Channel was unable to provide the first part of this broadcast; it was only able to provide the second part of this program, beginning at 5:21 pm.

The First Hour is a video game information program hosted by Adam Savage and Anthony Richardson. The two men play and discuss video games. During this episode, they play a game called Gears 5 which is part of the Gears of War series of games. It is a third-person shooter game. The game itself is shown on screen while Savage and Richardson play it, including the sometimes gory and bloody images when a character is killed.

5:24:33

During a commercial break, there is a promo for a documentary called Fyre Fraud about a failed music festival. The promo contains clips from the film, including one where a person says, “It was a shit show”.

5:43:53

The game characters hatch out of red gooey pods.

5:47:06

A character in the game yells, “One by fucking one!”

Savage: Wow.

Richardson: There’s swearing.

Savage: Very sweary. Very sweary.

5:50:29-5:51:33

In turn, each of Savage’s and Richardson’s game characters get dragged along by a beast and then their heads ripped off in bloody and dramatic fashion. Savage: My head’s been ripped off, mate. [...] You will be decapitated in T minus one second.

5:52:22

During a commercial break, there is a promo for season 3 of the dramatic program Berlin Station about a CIA operative in Berlin, Germany, airing on the channel Fuse. The promo contains a scene of a man hitting another man over the back of the head. A man says, “We’re up to our fucking eyeballs in some serious shit.”

Squad

November 14, 2019

1:10 pm

Squad is a magazine-style talk show about e-sports and video gaming hosted by Lisa Doan, Brody Moore and Ajay Fry. They review games, and discuss e-sports events, gaming culture and other topics of interest to their audience.

1:10:27

[voice-over]: Warning: This program may contain strong language, flashing images, and scenes of threat and violence that may not be suitable for younger viewers. This program is rated 18A.

[words on screen]

Warning:

This program may contain strong language, flashing images, and scenes of threat and violence that may not be suitable for younger viewers.

18A

1:27:06-1:27:16

During a debate segment called “Unmuted”, there is a sub-segment called “Clip It!” where they show user-generated videos and comment on them. In this episode, they note the trend of user-generated videos showing people doing magic tricks. They air a clip of a man doing a card trick.

A man who goes by the nickname E-Rob is with two friends. He tries to do a card magic trick. When he asks, “Is this your card?”, his friends say no. One says “What the fuck?” E-Rob turns over a few more cards, asking each time if that was their card. They say “No” a couple of times until he turns up the right one. When they finally say “Yes”, he shouts “Fuck!”

1:29:13

In another user-generated video, there is a narrator providing his own commentary to an e-sports event. At one point he says, “Duuuude. That’s fucked up.”

GINX Plays

November 14, 2019

3:00 pm

Super Channel was unable to provide the first part of this broadcast; it was only able to provide the second part of this program, beginning at 3:21 pm.

GINX Plays is a program on which gamers play a video game. The game itself usually takes up most of the screen with smaller boxes at the top showing the individual players’ faces. Many games periodically feature words on the screen to explain what is happening or caption the dialogue of the game characters. The players and usually one other person are heard giving commentary while they play. In this episode, George and Phil are playing a game involving shooting zombies. There is considerable blood and gore when zombies are killed.

3:29:28

One of the players says in frustration, “Fuckin’ hell”.

3:32:45

words on screen as part of game: If I die in a fucking hallucination because I ran out of bullets, I am going to be [?]

3:36:47

A player exclaims during a burst of intense gameplay, “Oh shit! ... Oh shit! ... Oh shit!”