Une infopublicité pour une ligne téléphonique à caractère sexuel n’aurait pas dû passer l’après-midi, déclare le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 15 août 2007 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant une infopublicité pour une ligne téléphonique à caractère sexuel qui a passé à l’antenne de Sun TV (CKXT-TV de Toronto) à 15 h 30 le 8 octobre 2006. Le Comité régional de l’Ontario du CCNR en est venu à la conclusion que cette diffusion a enfreint l’article 10 (Télédiffusion) du Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR).

Cette infopublicité pour une ligne téléphonique à caractère sexuel portant le nom « Canadates », présentait des jeunes femmes en bikini et talons hauts, allongées sur un lit soit individuellement soit en groupes, qui adoptaient des poses et des expressions faciales affriolantes. On y montrait également des scènes dans lesquelles des femmes parlent au téléphone, se livrent à une bataille de polochons et dansent vêtues de robes qui laissent très peu à l’imagination. Dans certaines séquences, ces femmes parlent à la caméra et encouragent les hommes à appeler en disant, par exemple, [traduction] « Il y a des filles sexy dans votre région qui veulent vous parler dès maintenant. Téléphonez tout de suite. » Cette infopublicité était accompagnée d’une mise en garde à l’auditoire indiquant qu’il s’agissait d’une « publicité payée » renfermant du « contenu sexuellement suggestif à l’intention uniquement des adultes. »

Le CCNR a reçu une plainte de la part d’un téléspectateur qui était d’avis qu’il était inapproprié de diffuser cette infopublicité un dimanche après-midi. Sun TV a admis qu’elle a commis une erreur en la diffusant si tôt dans la journée et a expliqué qu’elle a mis des mesures en place pour s’assurer d’éviter que la situation se reproduise.

Le Comité régional de l’Ontario a étudié la plainte à la lumière de l’alinéa 10 f) du Code de déontologie de l’ACR, lequel dispose que les messages publicitaires ayant du contenu sexuellement explicite à l’intention des auditoires adultes ne doivent pas être diffusés avant 21 h. Le Comité a noté que cette infopublicité se disait être « à l’intention uniquement des adultes. » Il a observé que les femmes dans cette publicité se conduisaient « de façon aguichante, séduisante et sexuelle » et que « cette infopublicité ne cessait d’afficher son caractère sexuellement accrochant pendant trente minutes, plutôt que trente secondes. » Il était d’avis que « le thème et la durée de cette infopublicité indiquaient clairement qu’elle s’adressait uniquement aux auditoires adultes », et qu’elle a enfreint l’alinéa 10 f) pour avoir été diffusée avant 21 h.

Les radiodiffuseurs privés canadiens ont créé eux-mêmes les codes qui constituent les normes du secteur concernant la déontologie et l’emploi de stéréotypes sexuels ainsi que la présentation de violence à la télévision et ils s’attendent à ce qu’ils soient respectés par les membres de leur profession. En 1990, ils se sont aussi dotés d’un organisme d’autoréglementation, le CCNR, qu’ils ont mandaté de veiller à l’administration de ces codes de responsabilité professionnelle. Le Conseil a par la suite été chargé de veiller également au respect du Code de déontologie (journalistique) adopté en 1970 par l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 600 stations de radio d’intérêt général, de services de radio par satellite, de stations de télévision et de services de télévision spécialisée, d’un bout à l’autre du Canada, sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.