Une émission d’information sexuelle exige des mises en garde à l’auditoire et doit être diffusée plus tard dans la soirée, déclare le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 20 novembre 2002 -- Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant deux épisodes de l’émission d’information sexuelle, Sexe et confidences, qui est diffusée du lundi au vendredi à 13 h à l’antenne de TQS. Le Comité régional du Québec du CCNR a statué que la station a enfreint le Code d’application volontaire concernant la violence à la télévision de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) pour avoir diffusé un épisode sur la bestialité avant 21 h et pour avoir manqué à son obligation de fournir des mises en garde à l’auditoire pendant chacun des deux épisodes.

Sexe et confidences est une émission d’information animée par Louise-Andrée Saulnier, une sexologue. Elle discute de sujets se rapportant à la sexualité, fait des entrevues avec des spécialistes sur diverses questions du domaine de la sexualité et répond aux appels téléphoniques des téléspectateurs qui désirent poser des questions. Elle utilise souvent des images et des vidéoclips pour illustrer le sujet de la journée.

Un téléspectateur a écrit au CCNR pour se plaindre de deux épisodes en particulier qu’il estimait auraient dû être diffusés à une heure davantage tardive. Le premier abordait le sujet de la bestialité. Même si cet épisode était classifié 18+, il ne s’accompagnait d’aucune mise en garde à l’auditoire. L’animatrice a fourni des renseignements au sujet de cette pratique, comme les lois l’interdisant et son rôle dans le folklore. Elle a également répondu à des appels téléphoniques de personnes qui ont fait la description de leurs expériences dans ce domaine. Pendant cet épisode, on a montré des photos et d’autres images visuels de la bestialité. Le Comité régional du Québec a décidé que la discussion et les images sexuellement explicites présentées dans cet épisode visaient clairement un auditoire adulte (ce qui est également suggéré par la classification que le télédiffuseur lui-même lui a attribuée), et que par conséquent l’épisode devrait passer uniquement après le début de la plage des heures tardives, soit 21 h.

Le deuxième épisode portait sur les danses strip-tease. Il avait été classifié 16+, et une fois de plus, ne fournissait aucune mise en garde à l’auditoire. Mme Saulnier a discuté de l’histoire de ce rituel séducteur et a interviewé un professeur d’art du cinéma qui a parlé de la représentation du strip-tease dans les films. Il a présenté des vidéoclips de scènes de strip-tease tirées de divers films. L’épisode comportait également des entrevues avec des effeuilleuses et des clients de clubs de strip-tease, accompagnées de clips de numéros de strip-tease. Dans ce cas-ci, le Comité régional n’a pas trouvé que le créneau horaire de 13 h posait un problème, puisqu’il a décidé dans des cas précédents qu’il n’est pas obligatoire que les scènes de nudité qui ne sont pas assorties d’activité sexuelle passent après 21 h.

Le Comité a trouvé que les deux épisodes devaient s’accompagner de mises en garde à l’auditoire conformément à l’article 5.0 du Code de l’ACR concernant la violence. Il a statué que TQS a violé cet article pour avoir manqué à son devoir de présenter des mises en garde dans le cadre des deux épisodes.

Les radiotélédiffuseurs privés canadiens ont arrêté des codes qui constituent les normes du secteur concernant l’emploi de stéréotypes sexuels, la présentation de violence et le traitement de questions à valeur morale, tels les droits de l’homme, sur les ondes, et ils s’attendent que leurs collègues les respectent. Ils se sont aussi dotés d’un organisme d’autoréglementation, le CCNR, qu’ils ont mandaté de veiller à l’administration de ces codes de responsabilité professionnelle. Le Conseil a par la suite été chargé de veiller également au respect du code de déontologie journalistique adopté par l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 520 stations de radio et de télévision et services spécialisés, d’un bout à l’autre du Canada, sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.