Un rapport de consommation ne vise pas injustement une entreprise, selon le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 2 février 1999 — Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) a publié aujourd’hui sa décision concernant un rapport de consommation diffusé par CKVR-TV à Barrie. Le reportage traitait des périls de l’achat d’une voiture d’occasion et présentait l’histoire d’une femme qui avait fait l’achat d’une camionnette qui n’avait pas répondu à ses attentes. Le propriétaire du concessionnaire automobile visé dans le reportage s’est plaint que celui-ci avait été sensationnel et injuste.

Le Conseil régional de l’Ontario a examiné la plainte à la lumière des dispositions des codes de déontologie de l’Association canadienne des diffuseurs (ACR) et de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Il n’a trouvé aucune violation des codes. Tout en notant que « les commerçants trouvent particulièrement difficile d’être visé par des ‘reportages de consommation’ présentés dans le cadre de bulletins d’information », le Conseil a trouvé que :

le reportage était juste, équilibré, pas particulièrement dramatique et encore moins sensationnaliste. Le reportage indiquait clairement que le vendeur avait tout fait selon les règles et que la consommatrice avait acheté le véhicule « tel quel », sans certification ou garantie. Le reportage présentait également l’explication du vendeur et le rejet des allégations avancées par la consommatrice...

Le Conseil était d’avis que la plainte émanait du choix du télédiffuseur d’effectuer un reportage portant sur le commerce du plaignant. Le Conseil n’a aucunement hésité à confirmer le droit du télédiffuseur de déterminer ce qui est digne d’être rapporté dans les nouvelles. Le Conseil a affirmé que :

en vertu de la Loi sur la radiodiffusion, les radiotélédiffuseurs jouissent « d’une autonomie journalistique, créative et en matière de programmation ». Le Conseil est d’avis que cette autonomie constitue la pierre angulaire de l’interprétation que l’on devrait faire des codes de l’industrie selon lesquels les membres du CCNR ont accepté de respecter. Aussi le Conseil ne remet-il pas en question l’avis du radiotélédiffuseur quant à la valeur informative de ce reportage de consommation.

Les radiodiffuseurs privés du Canada ont établi des normes pour l’industrie de radiodiffusion sous forme d’un code de déontologie, un code portant sur les stéréotypes sexuels et un code portant sur la violence à la télévision. Ils ont aussi créé le CCNR, qui est l’organisme d’autoréglementation ayant la responsabilité d’administrer ces codes, ainsi que le code des pratiques journalistiques de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 430 stations de radio et de télévision de l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens avec les sites Web des membres et d’autres sites ainsi que l’information connexe sont accessibles sur le Web au www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec le président national du CCNR, Ron Cohen, au (###) ###-####.