Un film érotique de Bleu Nuit ne contrevient pas aux normes de radiodiffusion

Ottawa, le 29 août 1998 – Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) a publié aujourd’hui sa décision concernant la diffusion, par CFJP-TV (TQS, Montréal), d’un film érotique intitulé Été sensuel (traduit du film américain A Sensual Summer) à 23 h 30 dans le cadre de la série Bleu Nuit. Une téléspectatrice s’est plainte du contenu sexuel du film ainsi que de l’icône « 13 ans et plus » qui l’accompagnait.

Le Conseil régional du Québec a examiné la plainte à la lumière du Code d’application concernant les stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR). Le Conseil conclut que le Code n’a pas été enfreint.

... le Conseil conclut qu’il n’y a aucune trace de la dégradation d’un ou de l’autre sexe qui serait caractéristique d’un film qui pourrait être classifié comme « exploiteur ». L’objectif fondamental du Code d’application concernant les stéréotypes sexuels est de prévenir « [l]a partialité et le dénigrement [qui] peuvent être explicites ou implicites, colorant l’image, le dialogue ou les rôles attribués aux hommes et aux femmes », sans toutefois entraver « la représentation d’une sexualité saine ». Le Conseil considère que le traitement de la sexualité dans ce film, bien que loin, peut-être, d’atteindre les hauts sommets en matière de qualité cinématographique, ne contrevient pas au Code.

Pour ce qui est de la cote « 13 ans et plus » attribuée au film, le Conseil a noté qu’au moment de la diffusion d’Été sensuel, les radiodiffuseurs n’étaient pas formellement tenus par le CRTC d’avoir recours à un système de classification. Par conséquent, toute mise en garde qui était diffusée devenait une information supplémentaire fournie par TQS. Par ailleurs, le Conseil a souligné le fait que le télédiffuseur a attribué au film la cote que lui avait donnée la Régie du Cinéma conformément à son système de Classement des œuvres cinématographiques, et que ladite Régie avait jugé appropriée (à condition qu’elle soit assortie de la mention « érotisme ») la classification « 13 ans et plus ».

Le Conseil réitérait également, comme il l’a fait dans d’autres décisions récentes, qu’« il aurait utile pour les téléspectateurs que la mise en garde soit répétée, fût-elle uniquement visuelle, à chaque pause commerciale pendant la première heure de la diffusion; toutefois, cela n’est pas requis dans le cas de mises en garde qui signalent autre chose que les éléments violents d’une diffusion télévisuelle. »

Les radiodiffuseurs privés du Canada ont établi des normes pour l’industrie de radiodiffusion sous forme d’un code de déontologie, un code portant sur les stéréotypes sexuels et un code portant sur la violence à la télévision. Ils ont aussi créé le CCNR, qui est l’organisme d’auto-réglementation ayant la responsabilité d’administrer ces codes, ainsi que le code des pratiques journalistiques de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 430 stations de radio et de télévision de l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens avec les sites Web des membres et d’autres sites ainsi que l’information connexe sont accessibles sur le Web au www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec le président national du CCNR, Ron Cohen, au (###) ###-####.