Selon le Conseil canadien des normes de la radiotélévision, la discrimination fondée sur la couleur des cheveux n’est pas protégée par la disposition portant sur les droits de la personne

Ottawa, le 31 juillet 1998 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) a publié aujourd’hui sa décision concernant un segment humoristique intitulé « Blond Moments », qui était diffusé dans le cadre de l’émission du matin de CKNG-FM (Edmonton). Dans ce segment, les auditeurs racontaient, en ondes, des bêtises qu’ils avaient commises. Une auditrice s’est plainte que la référence à des « blondes » en conjonction avec des histoires de bêtises constitue un commentaire discriminatoire envers les personnes d’origine scandinave.

Le Conseil régional des Prairies a examiné la plainte en regard de la disposition portant sur les droits de la personne qui se trouve dans le Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR). Le Conseil a conclu que le segment n’était pas discriminatoire en vertu de l’origine nationale ou ethnique, notant que :

aucune référence spécifique à la Scandinavie ou au peuple scandinave n’était contenue dans le segment en question; plutôt, le Conseil estime que l’allégation de discrimination fondée sur l’origine nationale ou ethnique provient de l’inférence de la plaignante que des personnes aux cheveux pâles sont tous d’origine scandinave... [L]e Conseil régional des Prairies est en désaccord avec la plaignante sur l’inférence qu’elle a faite sur cette question.

Quant à savoir si le segment était discriminatoire envers les blondes, le Conseil a affirmé que, bien qu’il ait auparavant étendu le sens de l’article portant sur les droits de la personne afin de faire de l’orientation sexuelle un des éléments qui y sont protégés, il ne considère pas qu’il soit, dans ce cas, approprié d’ajouter de nouveaux éléments à cet article.

Alors que le Conseil comprend que la couleur des cheveux peut être une question personnelle d’importance, il ne considère pas que celle-ci s’inscrive dans la classe de facteurs décrits [par la Cour suprême]... comme étant « une caractéristique profondément personnelle qui est soit immuable, soit susceptible de n’être modifiée qu’à un prix personnel inacceptable ».

Les radiodiffuseurs privés du Canada ont établi des normes pour l’industrie de radiodiffusion sous forme d’un code de déontologie, un code portant sur les stéréotypes sexuels et un code portant sur la violence à la télévision. Ils ont aussi créé le CCNR, qui est l’organisme d’auto-réglementation ayant la responsabilité d’administrer ces codes, ainsi que le code des pratiques journalistiques de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 430 stations de radio et de télévision de l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens avec les sites Web des membres et d’autres sites ainsi que l’information connexe sont accessibles sur le Web au www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec le président national du CCNR, Ron Cohen, au (###) ###-####.