Le groupe d’action publie les détails du système d’évaluation qu’il propose pour la télévision

Ottawa, le 5 mai 1997 — Le Groupe d'action sur la violence à la télévision (GAVT) a donné aujourd'hui les grandes lignes de ses propositions qui visent, d'une part, à classifier le contenu des émissions télévisées et, d'autre part, à mettre ces classifications à la disposition des parents.

Le Groupe d'action, organisme représentant tous les éléments des secteurs de la télédiffusion, de la câblodistribution et de la production, a rendu publics les détails de la présentation qu'il a faite au CRTC. Le GAVT recommande un système d'évaluation à six niveaux, comprenant des lignes directrices claires et uniformes pour évaluer le contenu des émissions télévisées. Ces lignes directrices portent d'abord sur la violence, mais concernent également la grossièreté du langage et le contenu sexuel. L'émission évaluée reçoit une cote en fonction des stades généralement acceptés du développement de l'enfant. Les parents sont déjà habitués à cette méthode de classification utilisée pour les films, les livres, les jeux, les jouets et d'autres produits destinés aux enfants.

Mme Trina McQueen, présidente du GAVT et présidente de Discovery Channel, a déclaré que le système est fondé sur une recherche approfondie et qu'il a été établi en consultation avec des parents et des groupes de défense de l'intérêt public. «Le système de classification, qui s'ajoutera au code des télédiffuseurs concernant la violence et au mécanisme indépendant de surveillance de la conformité que constitue le Conseil canadien des normes de la radiotélévision, procurera aux parents canadiens le système de surveillance parentale le plus complet et le plus avancé au monde», a–t–elle affirmé.

La recherche comporte des études d'opinion publique réalisées dans les foyers, des discussions en groupes de consultation et la mise à l'essai, partout au pays, du système utilisé en même temps que la puce antiviolence. Près de quatre cents foyers choisis dans cinq villes canadiennes ont participé à l'essai sur une période de cinq semaines. Toutes les études ont mené à la conclusion que les parents approuvent largement le système.

«Les parents ont facilement pu fixer les niveaux des émissions qu'ils jugeaient convenir à leur famille à l'aide de la puce antiviolence, d'expliquer M. Richard Stursberg, président de l'Association canadienne de télévision par câble. Quatre–vingt–quatre pour cent des familles ont trouvé la puce facile à utiliser.»

Dans son rapport au CRTC, le GAVT souligne toutefois qu'un certain nombre de questions ne sont pas encore réglées; il est donc improbable que la puce antiviolence puisse être lancée pour la saison de programmation automnale.

En attendant, les services de programmation canadiens afficheront les cotes à l'écran. La SRC, l'Association canadienne des radiodiffuseurs et l'Association de la télévision spécialisée et payante sont toutes d'accord avec cette solution provisoire. Pour leur part, les programmateurs d'émissions et les services de télévision payante de langue française continueront d'employer les systèmes d'évaluation qu'ils ont eux–mêmes établis, comme le permet le CRTC.

« Grâce à ce geste volontaire des télédiffuseurs, les parents pourront bénéficier du nouveau système de classification dès cet automne, lorsque le système d'affichage des cotes à l'écran aura été mis en place », a déclaré M. Michael McCabe, président et directeur général de l'Association canadienne des radiodiffuseurs. M. McCabe a souligné que tous les intervenants du secteur demeurent fermement résolus à réaliser l'encodage des émissions de façon à ce qu'il fonctionne avec la puce antiviolence et qu'ils continueront de travailler sur les problèmes qui sont demeurés sans solution.

La présidente du GAVT, Mme Trina McQueen, a indiqué par ailleurs que les familles ont exprimé, dans toutes les études, une forte préférence pour un système d'évaluation nord–américain plutôt que pour un système canadien qui soit différent de celui utilisé aux États–Unis.

« Le système de classification des émissions de télévision présentées au Canada repose entièrement sur les observations des parents et des spécialistes du développement des enfants, a fait remarquer Mme McQueen. Nous nous attendons quand même à ce qu'il évolue à mesure que les gens l'expérimenteront. En réalité, nous présentons le système comme le début d'un dialogue avec les téléspectateurs. »

Le Groupe d'action sur la violence à la télévision est un organisme pansectoriel qui a été formé en 1993 pour coordonner les stratégies et les initiatives proposées par les secteurs de la télédiffusion et de la câblodistribution pour régler le problème de la violence à la télévision. Le groupe est présidé par Mme Trina McQueen, présidente de Discovery Channel. Le comité exécutif comprend MM. Michael McCabe, président et directeur général de l'Association canadienne des radiodiffuseurs, Richard Stursberg, président de l'Association canadienne de télévision par câble et André Bureau, président et chef de la direction du Groupe de radiodiffusion Astral. En faisait également partie jusqu'à sa récente nomination au CRTC, M. Charles Bélanger.

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POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS

Mme Trina McQueen, présidente de Discovery Channel et présidente du Groupe d'action sur la violence à la télévision

Téléphone : (416) 494–8222

M. Michael McCabe, président et directeur général
Association canadienne des radiodiffuseurs
Téléphone : (613) 233–4035

M. Richard Stursberg, président
Association canadienne de télévision par câble
Téléphone : (613) 232–2631

M. André Bureau, président et chef de la direction
Groupe de radiodiffusion Astral
Téléphone : (514) 939–5000

Avis aux médias

Les spécialistes en questions familiales et en compétence médiatique qui suivent ont accepté de se mettre à la disposition des médias pour commenter le communiqué du GAVT.

M. Alan Mirabelli
Directeur exécutif
L'Institut Vanier de la famille
Téléphone : (613) 228–8500

Père John Pungente, président
Regroupement des associations canadiennes d'éducation aux médias
Téléphone : (416) 515–0466

On peut obtenir une copie du rapport par Internet aux adresses suivantes :

http://www.cab-acr.ca

http://www.ccnr.ca