Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision juge acceptables les critiques dirigées contre la police, mais non l’utilisation d’un langage grossier

Ottawa, le 14 mai 2014 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) publie aujourd’hui sa décision concernant Dupont le midi, une émission-débat diffusée sur les ondes de CHOI-FM (Radio X, Québec). Les animateurs de l’émission ont critiqué la police locale. Le CCNR conclut que ces critiques constituent des commentaires acceptables en vertu du Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR). Le CCNR estime néanmoins que la station a violé le code pour avoir diffusé du langage grossier durant la journée.

À plusieurs reprises au cours du mois de mai 2013, les animateurs de Dupont le midi ont discuté d’événements récents mettant en cause le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). Dans le premier de ces événements, Stéphane Dupont a critiqué la façon dont la police avait géré la situation en réponse à un appel à la bombe dans un marché aux puces. Il a qualifié les superviseurs de « trous-de-cul » et de « bons à rien », qui étaient là à ne rien faire sinon tenter d’impressionner les filles. Il a insisté plusieurs fois pour dire qu’il parlait des superviseurs et non des patrouilleurs. À d’autres occasions dans la même émission, les animateurs ont déploré la lenteur avec laquelle la police avait réagi à un appel pour vol dans un commerce local et sa réaction démesurée en réponse à un autre appel concernant la présence d’une arme qui s’est révélée être un parapluie.

Le CCNR a reçu une plainte de la SPVQ qui affirmait que les commentaires de Stéphane Dupont avaient terni sa réputation. La station et la SPVQ en sont venues à une entente selon laquelle monsieur Dupont lirait en ondes des excuses préenregistrées, mais la SPVQ s’est déclarée insatisfaite parce que CHOI-FM n’a pas diffusé les excuses aux moments convenus par l’entente.

Le Comité régional du Québec du CCNR conclut que les critiques à l’endroit de la police n’étaient ni injustes ni inappropriées selon l’article 6 du Code de déontologie de l’ACR pour les raisons suivantes : les animateurs sont en droit de critiquer les autorités; Stéphane Dupont a clairement précisé qu’il ne parlait que des surveillants et non pas du corps policier dans son ensemble; ses coanimateurs ont émis des opinions différentes pour équilibrer les siennes. Le Comité néanmoins conclut à une violation de l’article 9 c) du Code parce que monsieur Dupont a utilisé des mots grossiers comme « chrisse », « sacrement » et « fuck » aux heures d’écoute en plein jour.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.