Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision déclare qu’une expression composée d’un juron ne constitue pas une infraction aux codes

Ottawa, 28 mars 2018 – Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) publie aujourd’hui sa décision concernant un commentaire fait dans le cadre de l’émission matinale de CHIK-FM, Dupont le matin. L’animateur s’est servi de l’expression « on s’en calisse » aux alentours de 7 h 30. Le CCNR n’a constaté aucune infraction au Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) dans ce cas particulier.

Dupont le matin est l’émission matinale de la station CHIK-FM (Énergie 98.9, Québec) qui diffuse de la musique top 40. Pendant l’émission du 12 avril 2017, Stéphane Dupont a évoqué un cas où, devant une menace d’inondation, les autorités avaient cru bon de couper l’électricité. Il a suggéré qu’une telle décision avait causé des dommages à des résidences, et des autorités, il a dit « on s’en calisse ».

Le CCNR a reçu la plainte d’un auditeur qui déplorait le recours à cette expression grossière, à une heure de la journée où les enfants peuvent être à l’écoute. La station a fait remarquer que cet animateur, bien connu pour ses opinions controversées sur des questions d’actualité, s’était servi d’un juron pour donner plus de force à sa protestation contre la négligence démontrée par les autorités.

Le comité décideur francophone du CCNR a étudié la plainte à la lumière de l’article 9(c) du Code de déontologie de l’ACR qui interdit la diffusion de langage indûment grossier et injurieux. Même si, dans certaines décisions du passé, le CCNR a pu conclure à une infraction au code avec ce type de langage, le comité cette fois, en raison du contexte, n’a pas été de cet avis. L’expression n’a été utilisée qu’une fois, sans intention injurieuse, pour signifier tout bonnement « on s’en fout ». En vertu du principe dit des « normes collectives larges », l’expression en question fait maintenant partie du langage populaire. Le comité a néanmoins insisté pour dire qu’un tel langage doit être utilisé avec parcimonie et que l’animateur devrait reconnaître le fait qu’il s’est laissé emporter en ondes et devrait donc offrir une forme d’excuse.

Le CCNR a été créé en 1990 par les radiodiffuseurs privés du Canada pour veiller au respect des codes de normes qu’ils ont adoptés pour leur industrie. À l’heure actuelle, le CCNR se charge d’administrer cinq codes concernant la déontologie, la représentation équitable, la violence, les nouvelles et l’indépendance journalistique. Quelque 800 stations de radio, services de radio par satellite, services de télévision traditionnels et facultatifs dans l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

– 30 –

Toutes les décisions du CCNR, les codes, et d’autres renseignements pertinents sont affichés sur son site web à . Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente du CCNR, Mme Sylvie Courtemanche, scourtemanche@ccnr.ca ou par téléphone au 613-233-4607.