Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision déclare qu’un reportage concernant un accident de cyclisme n’est pas trop graphique, mais que les radiotélédiffuseurs doivent fournir les bandes-té

Ottawa, le 16 avril 2002 -- Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant un reportage sur un accident de cyclisme diffusé à l’antenne de CHAN-TV (Global de Vancouver) en avril 2001. On y rapportait la mort d’un cycliste qui était tombé devant un camion, et on y montrait les pompiers en train d’arroser le pavé. Un téléspectateur était d’avis que cette scène était inutilement pénible pour les amis et la famille de la victime car elle « laissait entendre aux téléspectateurs que c’était le sang de la victime qu’on faisait partir à l’eau. » (trad.)

Ayant examiné les bandes tournées en préparation pour la présentation du reportage visé, le Comité régional de la Colombie-Britannique du CCNR a trouvé que ce reportage n’enfreint aucun code régissant les radiotélédiffuseurs. Il a fait les commentaires suivants dans sa décision :

Il est évident que le plaignant est arrivé à une conclusion subjective et exagérée. Il est certainement possible, et en effet très possible, que le sang de la victime faisait partie de ce que les pompiers ont déblayé. Cependant, il est tout autant probable que d’autres débris de l’accident aient également été enlevés en même temps. Il y aurait, à la suite d’un accident du genre, des morceaux de métal et de verre, peut-être des bouts de tissu, sans doute de la saleté du châssis du camion, etc. à enlever de la rue. Il n’y avait absolument rien dans l’activité générale de l’arrosage du pavé suggérant qu’on nettoyait surtout du sang. La lecture hors champ ne mentionnait aucunement la présence de sang, même si le Comité prend pour acquis qu’il devait y en avoir une certaine quantité sur le pavé. [...] Le Comité est d’avis que du point de vue des codes régissant la radiotélévision, le télédiffuseur a fait preuve de jugement approprié en décidant du contenu du film qu’il a tourné (film dont il s’est servi pour choisir les segments à diffuser) et en évitant de faire mention du sang -- mentions qui en fin de compte auraient pu sembler macabres. Il n’y a pas eu violation de ce point de vue.

Puisque CHAN-TV avait, semblerait-il, égaré les bandes-témoins du reportage, la station n’a pas pu les fournir au CCNR pour que celui-ci puisse les consulter pour rendre sa décision. À la place de bandes-témoins officielles, CHAN-TV a aidé le Conseil en lui fournissant des bandes contenant, entre autres, ce qui avait été présenté pendant le reportage et une transcription écrite de la lecture hors champ. Même si cela a permis aux membres du Comité de la C.-B. de rendre convenablement une décision sur la substance du reportage, il a réitéré que les conditions d’adhésion au CCNR stipulent clairement que les radiotélédiffuseurs sont tenus de fournir les bandes-témoins officielles de leur programmation lorsque le Conseil les demande. Le Comité de la C.-B. a trouvé qu’à cet égard CHAN-TV avait manqué à ses responsabilités.

Les radiotélédiffuseurs privés canadiens ont arrêté des codes qui constituent les normes du secteur concernant l’emploi de stéréotypes sexuels, la présentation de violence et le traitement de questions à valeur morale, tels les droits de l’homme, sur les ondes, et ils s’attendent que leurs collègues les respectent. Ils se sont aussi dotés d’un organisme d’autoréglementation, le CCNR, qu’ils ont mandaté de veiller à l’administration de ces codes de responsabilité professionnelle. Le Conseil a par la suite été chargé de veiller également au respect du code de déontologie journalistique adopté par l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 500 stations de radio et de télévision et services spécialisés, d’un bout à l’autre du Canada, sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.