Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision déclare que la sexualisation d’un enfant dans une comédie télévisée constitue une infraction au code

Ottawa, 25 octobre 2017 – Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) publie aujourd’hui sa décision concernant la scène finale du dernier épisode de l’émission humoristique Les beaux malaises diffusée par TVA en janvier 2017. Le CCNR a déterminé que la scène où une fillette danse autour d’un poteau tandis qu’un gros homme la reluque enfreignait le Code sur la représentation équitable de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) qui interdit la sexualisation des enfants. Le CCNR a également relevé des irrégularités concernant les mises en garde et l’absence d’une icône de classification.

Les beaux malaises était une émission humoristique dans laquelle Martin Matte interprétait une version fictive de lui-même. La scène finale de la série est sortie des sentiers battus quand des personnes ayant fait une apparition dans différents épisodes au cours des trois années de la série sont venues se joindre aux personnages courants pour danser sur un air des Rolling Stones. Il y a eu des références visuelles à des événements disparates que seuls les habitués de l’émission auront pu apprécier. On pouvait voir une fillette d’environ 9 ou 10 ans danser en maillot de bain autour d’un poteau. Un gros homme qui exhibait des fesses géantes gonflables regardait la fillette avec un air de contentement tout en grignotant des croustilles.

Un téléspectateur s’étant plaint de la teneur de cette scène, le comité décideur francophone l’a examinée notamment à la lumière de l’article du Code de l’ACR sur la représentation équitable qui porte sur l’exploitation. Le comité, tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’une émission humoristique traitant de situations inconfortables et que ce thème culminait dans la scène finale, a néanmoins constaté une infraction au code parce que le CCNR a toujours établi une limite claire à tout matériel qui sexualise les enfants, même de façon nuancée ou humoristique.

Le plaignant s’en prenait aussi au fait qu’on montre à l’écran la consommation de marijuana et un travesti, mais le CCNR a rétorqué que les radiodiffuseurs devaient au contraire être félicités lorsqu’ils portent à l’écran la diversité de la société. Rien dans les codes n’interdit la représentation de ce genre de choses, surtout quand l’émission est diffusée aux heures d’écoute tardives. Le CCNR a cependant conclu à des infractions au code à cause de l’icône de classification manquante au début de l’épisode et des mises en garde qui n’étaient pas toutes diffusées sous forme sonore et visuelle.

Le CCNR a été créé en 1990 par les radiodiffuseurs privés du Canada pour veiller au respect des codes de normes qu’ils ont adoptés pour leur industrie. À l’heure actuelle, le CCNR se charge d’administrer cinq codes concernant la déontologie, la représentation équitable, la violence, les nouvelles et l’indépendance journalistique. Quelque 800 stations de radio, services de radio par satellite, stations de télévision et services de télévision spécialisée et payante dans l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites web des membres et d’autres sites web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site web à . Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, anoel@ccnr.ca, ou avec le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab, jmacnab@ccnr.ca ou par téléphone au 613-233-4607.