Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision déclare qu’une séquence de la WWE présentant de la violence contre les femmes n’enfreint aucun code visant la radiotélévision

Ottawa, le 22 janvier 2003 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant une séquence diffusée dans le cadre de l’émission de lutte, TSN Monday Night Raw, qui est une production de la WWE (connue sous le nom de la WWF au moment où l’épisode visé a été diffusé). Le Comité national des services spécialisés du CCNR n’a trouvé aucune violation de l’article portant sur la violence contre les femmes du Code d’application volontaire concernant la violence à la télévision de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR).

Un téléspectateur s’est plaint au CCNR concernant une séquence montrant une équipe de catcheurs (« tag team ») qui rouait de coups leur gérante/aide après que l’intervention de cette dernière dans le match ait résulté en la disqualification de cette équipe. Les membres de l’équipe ont tiré la femme par les cheveux et l’ont lancée dans une table. Pendant l’attaque, les annonceurs du ring ont fait des commentaires comme « il n’est pas convenable qu’un homme frappe une femme de cette manière » et « qu’on l’aime ou non, elle ne méritait pas ça ». Le plaignant était d’avis que cette scène communique un message inapproprié aux enfants qui pourraient être à l’écoute.

Le Comité national des services spécialisés a étudié la séquence à la lumière de l’article 7 du Code de l’ACR concernant la violence. Cette disposition stipule que « les télédiffuseurs ne doivent pas présenter d’émissions qui endossent, encouragent ou glorifient quelque forme de violence contre les femmes. » Il n’a constaté aucune infraction et a fourni l’explication suivante :

[…] de la violence est présente; toutefois ce contenu n’est assurément pas tacitement accepté. Bien qu’il ne fasse aucun doute que les lutteurs fêtent leurs « exploits » en ce qui concerne Stacy, les commentaires scénarisés des commentateurs du ring font clairement ressortir leur position : ils désapprouvent ce comportement. Ils expriment, à plusieurs reprises, l’opinion selon laquelle il s’agit d’une attaque excessive et injustifiée en faisant des déclarations comme « elle ne méritait pas ça » et « il n’est pas convenable qu’un homme frappe une femme de cette manière ». Il est également significatif qu’ils expriment ces réactions pendant que l’attaque se déroule, ce qui communique sans équivoque à l’auditoire que ce genre de violence contre les femmes n’est pas acceptable. Même si la scène montrant l’attaque même faite sur Stacy fait preuve de mauvais goût et constitue un piètre exemple de modèle à imiter, elle n’enfreint pas l’article 7 du Code.

Les radiotélédiffuseurs privés canadiens ont arrêté des codes qui constituent les normes du secteur concernant l’emploi de stéréotypes sexuels, la présentation de violence et le traitement de questions à valeur morale, tels les droits de l’homme, sur les ondes, et ils s’attendent que leurs collègues les respectent. Ils se sont aussi dotés d’un organisme d’autoréglementation, le CCNR, qu’ils ont mandaté de veiller à l’administration de ces codes de responsabilité professionnelle. Le Conseil a par la suite été chargé de veiller également au respect du code de déontologie journalistique adopté par l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 520 stations de radio et de télévision et services spécialisés, d’un bout à l’autre du Canada, sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR et tous les codes qu’il administre sont affichés sur son site Web, à www.ccnr.ca, où l’on a aussi accès à ses rapports annuels, à d’autres documents et renseignements pertinents, aux sites de ses membres et à d’autres sites d’intérêt. Pour plus de renseignements, communiquer avec le président national du CCNR, Ron Cohen, au (###) ###-####.