Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision confirme qu’on ne doit pas diffuser de langage grossier sur les ondes avant 21 h

Ottawa, le 13 janvier 2016 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) publie aujourd’hui sa décision concernant le langage grossier employé au cours de l’émission La Voix diffusée sur CHOT-DT (Gatineau, Québec) le 15 janvier 2015 à 19 h 30. Le CCNR conclut que l’émission a enfreint le Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR), étant donné les mots grossiers qui auraient dû être coupés compte tenu de l’heure de diffusion et de l’absence de mises en garde.

La Voix est un télé-crochet pour lequel des « coachs » du milieu musical québécois choisissent des chanteurs qui feront partie de leur « équipe ». Les chanteurs sont sélectionnés uniquement pour leur voix et les coachs n’ont pas l’occasion de les rencontrer avant l’émission. Dans l’épisode du 15 janvier, on a pu entendre, à trois reprises, l’un ou l’autre des coachs se servir d’expressions grossières comme « tabarnac’ » et « ‘ostie » pour qualifier la prestation d’un concurrent. Un téléspectateur s’est plaint du fait que de telles expressions ne convenaient pas à une émission diffusée à 19 h 30 pour être regardée en famille, notamment avec de jeunes enfants. Puisque l’émission n’est pas diffusée en direct, il a fait remarquer que ces écarts de langage auraient facilement pu en être retranchés.

CHOT, propriété de RNC Media, a fait valoir que l’émission provenait du réseau TVA auquel RNC Media est affilié et que les termes de son contrat d’affiliation lui interdisent de modifier une émission comme La Voix de quelque façon que ce soit.

Le Comité régional du Québec du CCNR conclut que l’émission a enfreint l’article 10 du Code de déontologie de l’ACR qui prévoit que le langage grossier est réservé aux adultes et ne doit être diffusé qu’après 21 h (et avant 6 h du matin). L’émission a également enfreint l’article 11 du Code, car il n’y a pas eu de mises en garde.

Le Comité est conscient qu’une situation comme celle-ci constitue un casse-tête : en vertu de la Loi sur la radiodiffusion et de la réglementation afférente, chaque station est responsable du contenu qu’elle diffuse, alors même que son contrat d’affiliation lui interdit de modifier la programmation du réseau. Le Comité suggère donc qu’« à l’avenir les plaintes portant sur des émissions réseau pourraient être traitées de façon plus efficace directement par le réseau et non par les stations affiliées ».

Le CCNR a été créé en 1990 par les radiodiffuseurs privés du Canada pour veiller au respect des codes de normes qu’ils ont adoptés pour leur industrie. À l’heure actuelle, le CCNR se charge d’administrer sept codes concernant la déontologie, la représentation équitable, la violence, les nouvelles et l’indépendance journalistique. Quelque 900 stations de radio, services de radio par satellite, stations de télévision et services de télévision spécialisée et payante dans l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites web des associés et d’autres sites web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site web à www.cbsc.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente du CCNR, Mme Andrée Noël, anoel@ccnr.ca, ou avec le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab, jmacnab@ccnr.ca ou par téléphone au 613-233-4607.