La diffusion d’une dramatique policière contenant du langage extrêmement grossier doit se faire après 21 h et s’accompagner de mises en garde à l’auditoire, déclare le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa le 14 mars 2003 -- Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant la série dramatique britannique d’histoires policières intitulée The Cops, qui est diffusée à l’antenne du service de télévision spécialisée, Showcase Television. Le Comité national des services spécialisés du CCNR en est venu à la conclusion qu’étant donné l’emploi fréquent de langage grossier dans cette émission, celle-ci devrait passer après le début de la plage des heures tardives, à savoir 21 h, et s’accompagner de mises en garde à l’auditoire.

Le CCNR a reçu une plainte au sujet de cette émission de la part d’un téléspectateur qui s’est dit préoccupé par le fait qu’elle est diffusée à 17 h et qu’aucune mise en garde à l’auditoire n’est diffusée malgré l’emploi répété du « mot F » dans les épisodes de cette série. Le Comité national des services spécialisés a examiné la plainte à la lumière du Code d’application volontaire concernant la violence à la télévision de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR). Ce Code stipule que les télédiffuseurs sont tenus de remettre la diffusion des scènes qui s’adressent à un auditoire adulte à la période après 21 h et de les accompagner de mises en garde à l’auditoire. L’épisode examiné pour les fins de la décision ne contenait pas de mises en garde à l’auditoire, cependant le télédiffuseur a indiqué dans sa réponse au plaignant qu’étant donné la lettre que ce dernier lui a envoyée, il les ajoutera à tous les prochains épisodes.

En ce qui concerne le langage grossier, le Comité a fait remarquer que « l’emploi de langage grossier peut très bien être à propos dans ce cas pour représenter avec exactitude le langage utilisé par les agents de police et les personnes avec qui ils traitent dans un milieu urbain », mais que cela n’était pas la question dont il devait s’occuper. Il s’agissait pour lui de décider si les scènes dans lesquelles le « mot F » est employé sont considérées des scènes « à l’intention d’auditoires adultes ». Le Comité a conclu, en fonction de décisions rendues auparavant par le CCNR, qu’il fallait catégoriser les scènes comme s’adressant à des auditoires adultes et que celles-ci doivent par conséquent s’inscrire à l’horaire après 21 h. Cela signifiait également que des mises en garde à l’auditoire doivent être diffusées dans le cadre de l’émission. Le Comité a toutefois félicité Showcase pour avoir fait en sorte d’ajouter des mises en garde aux émissions futures. Il a également fait remarquer que ce geste de la part du télédiffuseur témoigne « de l’efficacité du processus de dialogue entre le radiotélédiffuseur et le plaignant. »

Les radiotélédiffuseurs privés canadiens ont arrêté des codes qui constituent les normes du secteur concernant l’emploi de stéréotypes sexuels, la présentation de violence et le traitement de questions à valeur morale, tels les droits de l’homme, sur les ondes, et ils s’attendent que leurs collègues les respectent. Ils se sont aussi dotés d’un organisme d’autoréglementation, le CCNR, qu’ils ont mandaté de veiller à l’administration de ces codes de responsabilité professionnelle. Le Conseil a par la suite été chargé de veiller également au respect du code de déontologie journalistique adopté par l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 530 stations de radio et de télévision et services spécialisés, d’un bout à l’autre du Canada, sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.