En situant dans son contexte un fait divers, un télédiffuseur n’a pas injustement stigmatisé un quartier, selon le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 31 août 1998 – Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) a publié aujourd’hui sa décision concernant un reportage portant sur la relocalisation de locataires par leur propriétaire et qui était diffusé par CITY-TV dans le cadre de son téléjournal CityPulse. Une téléspectatrice s’est plainte à l’effet que le topo affirmait que l’édifice en question était situé dans le quartier Parkdale. Or, à son avis, l’adresse civique (également fournie dans le topo) ne venait pas corroborer cette affirmation. La téléspectatrice a également affirmé qu’ il n’est pas nécessaire de nommer une communauté particulière lorsqu’il s’agit de les associer à des dossiers négatifs... surtout lorsque la question n’est pas propre à ce quartier ».

Le Conseil régional de l’Ontario a examiné la plainte à la lumière des codes de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) et de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Le Conseil a noté, au sujet de la question de la stigmatisation par les médias, qu’« un radiodiffuseur a le droit de déterminer que ses téléspectateurs pourraient être intéressés par la contextualisation des informations si celle-ci est faite de façon objective ».

Au sujet de l’exactitude du reportage, le Conseil considère que le point demeure sans intérêt véritable dans la mesure où la plaignante elle-même a concédé que « la question des frontières est... académique ». Le Conseil a toutefois ajouté que :

...le Conseil croit qu’il devrait souligner... que « quiconque visionnait ce reportage de façon objective n’arriverait pas à la même conclusion de stigmatisation du quartier Parkdale ». Les véritables propos sont le geste du propriétaire de même que la pratique de relocalisation des locataires. Rares sont ceux qui savent si le 46 The Queensway est situé dans Parkdale ou dans High Park. Si un radiodiffuseur, dans le cadre d’un reportage sur les terroristes basques, affirmait par inadvertance que Barcelone était située en Italie, pourrait-on vraiment y voir matière à réprimande en termes des codes des radiodiffuseurs? Sûrement pas. Barcelone se trouve où elle est, tout comme l’est le 46 The Queensway. Au pis aller, situer ailleurs un endroit quelconque s’avère embarrassant mais certainement pas une violation des codes.

Les radiodiffuseurs privés du Canada ont établi des normes pour l’industrie de radiodiffusion sous forme d’un code de déontologie, un code portant sur les stéréotypes sexuels et un code portant sur la violence à la télévision. Ils ont aussi créé le CCNR, qui est l’organisme d’auto-réglementation ayant la responsabilité d’administrer ces codes, ainsi que le code des pratiques journalistiques de l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 430 stations de radio et de télévision de l’ensemble du Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens avec les sites Web des membres et d’autres sites ainsi que l’information connexe sont accessibles sur le Web au www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec le président national du CCNR, Ron Cohen, au (###) ###-####.