Du langage légèrement grossier est acceptable avant la plage des heures tardives, déclare le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 14 février 2007 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant la diffusion du long métrage Smokey and the Bandit par le service de télévision spécialisée Prime (connu sous le nom de Tvtropolis). Ce film, qui comporte certaines scènes de langage grossier, a passé au milieu de la journée le 13 mai 2006. Prime a présenté des mises en garde avertissant les téléspectateurs du langage et a classifié le film PG. Le Comité national des services spécialisés du CCNR en est venu à la conclusion que la diffusion du film n’a pas enfreint les normes codifiées des radiodiffuseurs.

Le film Smokey and the Bandit est une comédie réalisée en 1977 mettant en vedette Burt Reynolds et Sally Field. Dans cette histoire, Bandit (joué par Reynolds) et son partenaire sont engagés pour franchir illégalement la frontière d’un état avec un camion rempli de bière. Carrie (jouée par Field) est une mariée fugueuse qu’ils trouvent sur leur chemin. C’est le grabuge lorsqu’ils tentent d’éviter la police. Plusieurs des scènes comportent du langage grossier en anglais, comme « ass », « son-of-a-bitch », « damn », « shit » et « bullshit ». Le diffuseur a présenté une mise en garde à l’auditoire au début du film et après chaque pause publicitaire. L’icône de classification PG a également été affichée à l’écran à deux reprises pendant ce film de deux heures, et ce conformément au Code d’application volontaire concernant la violence à la télévision de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR).

Le CCNR a été saisi d’une plainte de la part d’un téléspectateur qui se préoccupait de la quantité de langage grossier dans ce film diffusé pendant la journée, surtout puisqu’il était au courant du fait qu’il existe une version modifiée du film. Le service de diffusion Prime a reconnu qu’il aurait pu être davantage approprié de diffuser la version modifiée pendant la journée, mais a également fait valoir qu’il avait présenté les mises en garde et les icônes de classification qui s’imposaient pour avertir les téléspectateurs du langage grossier.

Le Comité national des services spécialisés a étudié la plainte à la lumière de l’article 10 (Télédiffusion) du Code de déontologie de l’ACR, lequel exige que les radiodiffuseurs diffusent les émissions « à l’intention des auditoires adultes comportant du langage grossier ou injurieux » qu’après la période de la « plage des heures tardives » comprise entre 21 h et 6 h. Le Comité a jugé que « le genre de langage grossier utilisé dans [le film] ne suffit pas pour caractériser ce film comme étant destiné exclusivement aux adultes. » Prime était donc autorisé à présenter la version non modifiée du film avant le début de la plage des heures tardives à condition de diffuser les mises en garde appropriées, comme celles qu’il a effectivement présentées. Le Comité en est également venu à la conclusion que la classification PG était acceptable dans ce cas puisqu’elle permet une certaine quantité de jurons.

Les radiotélédiffuseurs privés canadiens ont créé eux-mêmes les codes qui constituent les normes du secteur concernant la déontologie et l’emploi de stéréotypes sexuels ainsi que la présentation de violence à la télévision et ils s’attendent à ce qu’ils soient respectés par les membres de leur profession. En 1990, ils se sont aussi dotés d’un organisme d’autoréglementation, le CCNR, qu’ils ont mandaté de veiller à l’administration de ces codes de responsabilité professionnelle. Le Conseil a par la suite été chargé de veiller également au respect du Code de déontologie (journalistique) adopté en 1970 par l’Association canadienne des directeurs de l’information radio-télévision (ACDIRT). Plus de 600 stations de radio et de télévision et services spécialisés, d’un bout à l’autre du Canada, sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.