De brèves mentions de sujets à caractère sexuel ne posent pas de problème en vertu des codes, déclare le Conseil canadien des normes de la radiotélévision

Ottawa, le 14 mars 2012 - Le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) rendait publique aujourd’hui sa décision concernant des commentaires faits dans le cadre de l’émission-débat, Dupont le midi le 17 mai 2011 à l’antenne de CHOI-FM (Radio X, 98,1, Québec). Le CCNR a conclu qu’une brève mention de sujets à caractère sexuel n’était ni « indûment sexuellement explicite », ni dégradante en application des codes de normes de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR).

Lors de cette émission, les animateurs ont discuté des termes qu’utilisent les gens pour qualifier leurs relations amoureuses, plus particulièrement sous la rubrique « Statut » de leur page Facebook respective. L’animateur Stéphane Dupont a proposé d’autres possibilités en blaguant, notamment « chus en rut », « je t’en feu », « je veux juste baiser » pour ensuite suggérer un terme à caractère sexuel pour décrire le statut de sa coanimatrice. Un auditeur s’est plaint que cette conversation, diffusée à 12 h 25, était vulgaire et dénigrante.

Après avoir étudié la plainte à la lumière de l’alinéa 9 b) du Code de déontologie de l’ACR interdisant la diffusion de contenu « indûment sexuellement explicite », et de l’article 7 du Code de l’ACR sur la représentation équitable interdisant de diffuser un contenu dégradant, le Comité régional du Québec du CCNR a conclu que le contenu en cause n’a violé ni l’une ni l’autre de ces dispositions, parce que les mentions à caractère sexuel ne constituaient pas des descriptions détaillées d’actes sexuels et qu’aucun propos insultant ou dégradant n’a été fait à l’endroit d’un individu ou d’un groupe.

Le Comité a également examiné la réponse du radiodiffuseur au plaignant. En effet le radiodiffuseur a répondu, en traitant par erreur d’un autre segment de la même émission qui ne faisait pas l’objet de la plainte, comme l’a soulevé plus tard le plaignant. Néanmoins, le Comité a conclu que la station avait respecté son obligation de se montrer réceptif envers le plaignant, vu que la plainte était vague et que le plaignant n’y a pas précisé ce qui le préoccupait.

Le CCNR a été créé en 1990 par les radiodiffuseurs privés du Canada pour veiller à l’administration des codes de normes qu’ils ont adoptés pour leur industrie. À l’heure actuelle, le CCNR se charge de l’administration de sept codes concernant la déontologie, la représentation équitable, la violence, les nouvelles et l’indépendance journalistique. Près de 750 stations de radio, services de radio par  satellite, stations de télévision et services de télévision spécialisée et payante à travers le Canada sont membres du Conseil.

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Toutes les décisions du CCNR, les codes, les liens vers les sites Web des membres et d’autres sites Web, ainsi que des renseignements pertinents sont affichés sur son site Web à www.ccnr.ca. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la présidente nationale du CCNR, Mme Andrée Noël, ou le directeur exécutif du CCNR, M. John MacNab.